Moral assombri pour les patrons de PME-ETI à la rentrée en France

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Moral assombri pour les patrons de pme-eti a la rentree[reuters.com]
(Crédits : Yuriko Nakao)

PARIS (Reuters) - La confiance des dirigeants de PME et d'entreprises de taille intermédiaire (ETI) dans l'économie française et leurs intentions d'investissement ont nettement reculé pendant l'été en France, selon l'observatoire OpinionWay-Banque Palatine publié jeudi dans Challenges.

A 79%, la proportion de patrons de PME et ETI se déclarant confiants pour les perspectives à six mois de l'économie française plonge de neuf points par rapport à son niveau record de juin et repasse en cette rentrée sous le seuil de 80% pour la première fois depuis octobre 2017.

Le niveau de confiance des dirigeants sur les perspectives d'activité de leur entreprise à six mois s'inscrit lui aussi en franche baisse et cède sept points à 84%.

Ces nettes corrections, après les records du premier semestre - en réaction selon la Banque Palatine à l'annonce estivale d'une révision à la baisse des prévisions de croissance française et à l'incertitude entretenue sur le calendrier des réformes - sont cependant à relativiser puisque la grande majorité des entrepreneurs restent optimistes.

Compte tenu de cette baisse des niveaux de confiance, l'indice qui synthétise les perspectives d'investissement reflue lui aussi par rapport à son record de juin, cédant six points pour s'établir à 123 en septembre.

De son côté, le niveau de confiance des dirigeants sur l'économie mondiale accentue la régression entamée après son pic de mai, sous l'effet de la poursuite des inquiétudes autour des tensions protectionnistes, de l'incertitude persistante sur l'issue des négociations du "Brexit" ou encore du rétablissement progressif des sanctions américaines contre l'Iran. Il cède six points pour s'établir à 77% en septembre.

"Il n'y a pas eu de décrochage", estime Pierre-Yves Dréan, directeur général de la Banque Palatine en évoquant des patrons "pragmatiques et prudents (qui) relativisent et restent en cette rentrée 2018 dans une situation d'attente".

Cette enquête a été effectuée auprès d'un échantillon représentatif de 303 dirigeants dont l'entreprise génère un chiffre d'affaires compris entre 15 et 500 millions d'euros, interrogés par téléphone entre le 27 août et le 6 septembre.

(Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)