UE : Un compromis semble se profiler sur la politique migratoire

reuters.com  |   |  322  mots
Ue: un compromis semble se profiler sur la politique migratoire[reuters.com]
(Crédits : Piroschka Van De Wouw)

BRUXELLES (Reuters) - Les pays européens qui refusent d'accepter des migrants pourraient en contrepartie contribuer financièrement à des projets de développement en Afrique, a déclaré jeudi le président du Parlement européen, Antonio Tajani.

La politique migratoire divise les pays membres de l'UE depuis la décision de l'Allemagne d'accueillir en 2015 plus d'un million de réfugiés et de migrants mais les débats se sont quelque peu apaisés ces derniers temps.

Antonio Tajani s'exprimait lors d'une conférence de presse à Bruxelles alors que le Conseil européen discutait notamment de cette politique migratoire.

Pour lui, "ce serait un bon compromis" que certains pays qui refusent de recevoir des immigrés, comme la Pologne ou la Hongrie, paient une contribution financière supplémentaire. "Mieux vaut avoir un accord avec un tel compromis que pas d'accord du tout", a-t-il dit.

Dans un communiqué publié à l'issue du Conseil européen, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE soulignent "qu'il importe de continuer à prévenir la migration illégale et de renforcer la coopération avec les pays d'origine et de transit, en particulier en Afrique du Nord, dans le cadre d'un partenariat plus large".

Le Conseil affirme sa volonté d'accentuer "la lutte contre les filières d'immigration clandestine".

"Il convient d'intensifier les efforts déployés avec les pays tiers pour interpeller et poursuivre les passeurs et les trafiquants ainsi que pour mener les enquêtes requises, afin d'éviter que des personnes n'entreprennent des voyages périlleux", ajoute le communiqué.

"On ne peut pas forcer (des pays à accepter des migrants) mais il faut alors que ces pays puissent contribuer d'une autre manière, par exemple en Afrique. Chacun doit assumer une part des responsabilités qui nous incombent à tous", a déclaré récemment le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas.

(Gabriela Baczynska et Philip Blenkinsop; Guy Kerivel pour le service français)