Bonne nouvelle, l'inflation ralentit à 4% en octobre

L'Insee a publié sa première estimation de la hausse des prix à la consommation en octobre. Après avoir augmenté, à 4,9% sur un an en septembre, elle ralentit nettement, à 4% sur un an en octobre. Bruno Le Maire estime ainsi que la France sort d'une spirale inflationniste
(Crédits : Reuters)

[Article publié le mardi 31 octobre 2023 à 09h01 et mis à jour à 10h27] Les foyers français ont-ils d'ores et déjà constaté un ralentissement de l'inflation, en réalisant leurs achats du quotidien ? L'inflation a nettement ralenti en France en octobre, à 4% sur un an après 4,9% en septembre, selon les données provisoires communiquées par l'Insee, ce mardi 31 octobre. Sur un mois, les prix à la consommation augmentent de 0,1%, après un repli de 0,5% en septembre, en raison de l'accélération du prix des transports.

Lire aussiLa France affiche une croissance de 0,1% au 3e trimestre, signe d'un ralentissement

La baisse de l'inflation constatée sur un an, elle, serait due, selon l'Institut de la statistique, au ralentissement sur un an des prix de l'énergie, de l'alimentation et, dans une moindre mesure, des produits manufacturés.

Les prix alimentaires auraient en effet augmenté de 7,7% sur un an en octobre contre 9,7% en septembre, et parmi eux, les prix des produits frais ressortent en hausse de 0,8% contre 4,5% et les autres prix alimentaires en hausse de 9% contre 10,6%. Ceux de l'énergie ont augmenté de 5,2% sur un an contre 11,9% en septembre, toujours sur un an et ceux des produits manufacturés en hausse de 2,3% après 2,8%. Les prix des services accéléreraient eux légèrement. Sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient de 0,1% en octobre 2023, après -0,5% en septembre.

Une sortie de la « crise inflationniste » ?

L'indice des prix à la consommation harmonisé selon les normes européennes IPCH, qui permet les comparaisons avec les autres pays de la zone euro, ressort quant à lui en hausse de 4,5% sur un an à fin octobre, en ligne là aussi avec les attentes, contre une progression de 5,7% à fin septembre. Sur un mois, l'indice IPCH progresse de 0,2% après un repli de 0,6% le mois précédent, selon l'Insee.

« Nous sommes en train de sortir de la crise inflationniste », a aussitôt réagi le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.

« Il ne peut pas y avoir de croissance solide si nous ne nous débarrassons pas définitivement de l'inflation : nous sommes en train de sortir de la crise inflationniste, c'est un succès pour la politique économique du gouvernement qui a épargné aux ménages français, seul parmi tous les pays européens, des taux d'inflation à deux chiffres pendant plusieurs mois », a déclaré le locataire de Bercy à des journalistes.

« Lutter contre la hausse des prix alimentaires a été un combat prioritaire et reste un combat prioritaire. Nous allons gagner ce combat », a-t-il asséné.

La publication des données provisoires de l'Insee relatives à l'Insee intervient alors que le Parlement planche actuellement sur un projet de loi permettant d'avancer la date de clôture des négociations commerciales annuelles, entre les distributeurs et les grands industriels.

« Nous voulons amplifier ce mouvement [de baisse de l'inflation] en anticipant les négociations commerciales (entre industriels de l'agro-alimentaire et distributeurs, ndlr) pour avoir, dès le début de l'année 2024, une baisse de prix visible sur un certain nombre de produits », a rappelé Olivia Grégoire, au micro de RMC ce mardi matin.

« Je ne dis pas naïvement que tous les produits vont baisser, a estimé la ministre sur RMC, mais que tous les outils sont sur la table pour que certains produits baissent », comme « la volaille, les pâtes, l'huile, le vinaigre, les produits de première nécessité ».

Les négociations commerciales bientôt avancées

La semaine passée, le Sénat s'est ainsi prononcé en faveur de l'avancement des négociations commerciales entre supermarchés et industriels pour l'année 2024, mais avec un calendrier légèrement repoussé par rapport à celui voté par les députés. Alors que l'Assemblée nationale avait adopté une date butoir des négociations au 31 décembre pour les entreprises dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur à 350 millions d'euros et au 15 janvier pour les autres, les sénateurs ont retardé l'agenda de deux semaines, respectivement aux 15 et 31 janvier.

Lire aussiPrix alimentaires : faut-il réformer de fond en comble les négociations commerciales ?

Ils devront désormais trouver un compromis avec les députés lors d'une commission mixte paritaire le 6 novembre sur ce projet de loi dit « anti-inflation », adopté jeudi dernier par la chambre haute. L'objectif du Sénat et de sa majorité de droite et du centre ? Permettre aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux entreprises de taille intermédiaire (ETI) de bénéficier d'un « délai plus réaliste » et d'éviter « un goulot d'étranglement » au moment des fêtes de fin d'année, avait expliqué la rapporteure Anne-Catherine Loisier, rattachée au groupe centriste.

Lire aussiNégociations commerciales: ce qui fait espérer à Bercy une baisse des prix

Les négociations commerciales annuelles ont lieu chaque année et permettent de fixer les conditions (prix d'achat, place en rayon, calendrier promotionnel...) auxquelles les supermarchés vont s'approvisionner pour l'ensemble de l'année auprès de leurs fournisseurs agro-industriels. Ces discussions se concluent habituellement le 1er mars. Le gouvernement a toutefois décidé de les avancer, espérant répercuter plus vite dans les prix en magasin les baisses du coût de certaines matières premières.

(Avec agences)

Commentaires 20
à écrit le 02/11/2023 à 3:54
Signaler
L'inflation commerçante ralentit par effet de base tout en rapportant un max de recettes fiscales (cf. TVA, TICPE) ou le mépris statistique des français par l'INSEE sous contrôle du régime Macron en faillite à la recherche de nouveaux impôts sur l...

à écrit le 01/11/2023 à 18:34
Signaler
Je crois que ce qu'ils veulent dire c'est que le taux de l'acceleration de l'inflation décélère...

à écrit le 01/11/2023 à 17:47
Signaler
chez les consommateurs français, à part Bruno Lemaire et les macronistes, personne ne croît l'Insee à cette galéjade de l'inflation à 4%, l'inflation REELLE elle set de plus de 25%

à écrit le 01/11/2023 à 10:32
Signaler
L'accélération décélère ! ce qui ne permet pas d'éviter le mur !

à écrit le 01/11/2023 à 10:28
Signaler
L’ indice de l inflation est une donnée relative et générale … en plus on ne consomme pas tous de la même façon selon notre pouvoir économique , notre profil culturel ou sensibilité : nature des produits, provenance, mode de fabrication , volume, pos...

à écrit le 01/11/2023 à 10:11
Signaler
l italie et l Espagne font mieux avec 3.6% . mentez il en restera toujours quelque chose. Le principe de notre sous doué à Bercy. et puis il y a des élections en Mai il faut que quelques prix pour les vieux, son électorat, baisse.

le 01/11/2023 à 11:09
Signaler
Ce n'est pas le gouvernement qui calcule le montant de l'inflation mais l'INSEE.

le 01/11/2023 à 11:11
Signaler
Ce n'est pas le gouvernement qui calcule le montant de l'inflation mais l'INSEE.

le 01/11/2023 à 19:42
Signaler
@marc469. Vous écrivez en toute logique :"Ce n'est pas le gouvernement qui calcule le montant de l'inflation mais l'INSEE". J'aimerai bien que vous m'expliquiez pourquoi durant des mois (et au plus haut des prix sur l'alimentation et de l'énergie) ...

à écrit le 31/10/2023 à 13:40
Signaler
Eh ben on est bien content!

à écrit le 31/10/2023 à 13:34
Signaler
ah ah ah !!!! des chiffres qui n'ont plus aucun rapport avec le sujet, en sachant que le panier de l'insee permet la aussi d'avoir une idée de la com autour d'une réalité que peu peuvent encore croire. ils ont crée la déflation a venir a mon avis...

à écrit le 31/10/2023 à 13:10
Signaler
C'est bien vrai, ce mensonge?

à écrit le 31/10/2023 à 12:49
Signaler
Espérons un hiver le plus chaud possible, des températures négatives quelques mois ou quelques semaines et c'est le drame assuré et la litanie des gémissements ...

à écrit le 31/10/2023 à 12:27
Signaler
En octobre l'inflation sur un an est de 3,8% en Allemagne, de 1,8% en Italie, 3,5% en Espagne et de 4% en France. Il est vrai qu'il faudra mesurer l'inflation composée de 2021 à la fin de cet episode inflationniste pour faire une comparaison mais en ...

le 01/11/2023 à 11:13
Signaler
En Allemagne il y a quelques mois l'inflation était à plus de 10 % et de 5 % en France.

à écrit le 31/10/2023 à 11:17
Signaler
Oh la bonne surprise, l'inflation.....RALENTIE, omme moi avec ma voiture....pour consommer moins et moins payer aussi. A quand le baril à 150$ ça remettra complètement en question la baisse de l'inflation ? NON

à écrit le 31/10/2023 à 10:17
Signaler
On en reparlera au prochain rebond des prix de l’énergie alors que nous sommes encore très éloigné de la valeur cible de 2%. Mais bon, dans un État paternaliste, il nous reste plus qu'à se contenter de la "politique du verre à moitié vide ou à moitié...

le 31/10/2023 à 11:07
Signaler
Toujours pessimiste en somme !!!!!!

le 31/10/2023 à 13:09
Signaler
@marc469. Je suis toujours rationnellement réaliste à contrario de vos amis résolument irrationnels sur tous les fronts. Je n'ai rien à gagner...MOI!

à écrit le 31/10/2023 à 9:06
Signaler
L'inflation continue donc.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.