
Invité ce dimanche des journaux de 20H00 de TF1 et France 2, Emmanuel Macron a fait plusieurs annonces en faveur du pouvoir d'achat. Concernant les prix à la pompe qui ont pris 15 centimes par litre depuis juillet, le chef de l'Etat annoncé que le gouvernement renonçait à autoriser la vente à perte qu'Elisabeth Borne avait annoncée il y a une semaine, et demande aux distributeurs de « vendre à prix coûtant »(sans marges)
« La menace de baisser le seuil de vente à perte a été brandie. Elle ne sera pas dans le texte de mercredi (en Conseil des ministres, NDLR). On la garde comme menace », a déclaré le chef de l'Etat, ajoutant que la Première ministre allait « rassembler tous les acteurs de la filière cette semaine » pour « leur demander de faire à prix coûtant ».
Emmanuel Macron a par ailleurs annoncé une nouvelle aide pour compenser le prix élevé du carburant, « limitée aux travailleurs » et aux plus modestes, et qui pourrait atteindre « 100 euros par voiture et par an ».
C'est « limité mais beaucoup plus pertinent », car elle s'adressera aux « personnes qui travaillent et qui ont besoin de rouler », et n'ira pas au-delà de la moitié des Français qui gagnent le moins, a précisé le chef de l'Etat, expliquant avoir demandé au gouvernement de mettre au point ce dispositif.
Alimentation
Du côté des prix alimentaires qui ne cessent eux aussi de flamber, Emmanuel Macron a annoncé que les « 60 plus gros industriels de l'agroalimentaire » allaient être réunis autour d'une table de négociations afin de convenir d'un accord limitant leurs marges. « On a des grands groupes qui ont fait flamber les prix de certaines de leurs marques et donc on veut les remettre autour de la table », a-t-il dit. « On va mettre en place, et je vais y veiller personnellement, un accord sur la modération des marges dans le secteur », avec des « contrôleurs » qui procéderont à des vérifications, a-t-il ajouté.
Développement des pompes à chaleur
Alors qu'il doit présenter ce lundi la planification écologique du pays, Emmanuel Macron a indiqué que les chaudières à gaz ne seront pas interdites, comme l'exécutif l'a un temps envisagé.
« On n'interdira pas » l'installation de nouvelles chaudières à gaz, « parce qu'on ne peut pas laisser nos compatriotes, en particulier dans les zones les plus rurales, sans solution », a expliqué Emmanuel Macron. Mais le chef de l'Etat a aussi plaidé pour « accompagner les ménages pour s'équiper de pompes à chaleur, parce que les pompes à chaleur, c'est intelligent, ça fait des économies d'énergie et ça réduit très fortement les émissions ». Emmanuel a également indiqué que la production de pompes à chaleur allait être multipliée par trois.
Alors que le gouvernement veut baisser de 50% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030, Emmanuel Macron a indiqué que la France sortira du charbon d'ici à 2027, en convertissant à la biomasse ses deux dernières centrales, situées à Cordemais et Saint-Avold.