Ecologie, migrants : Macron attendu au 20H00 sur les dossiers brûlants de l'automne

A la veille de la présentation de la feuille de route sur la planification écologique, Emmanuel Macron doit s'exprimer aux JT de France 2 et TF1 ce dimanche soir. Pressé par la flambée des prix et le réchauffement climatique, le chef de l'Etat doit tenter de rassurer.
Emmanuel Macron doit présenter les grands axes de la planification écologique ce lundi
Emmanuel Macron doit présenter les grands axes de la planification écologique ce lundi (Crédits : Reuters)

Attendu sur l'écologie et la flambée des prix, chef de l'Etat va enfin s'exprimer aux 20 heures de France 2 et de TF1. Après un printemps marqué la mobilisation contre la réforme contestée des retraites et l'échec des 100 jours percutés par les émeutes, Emmanuel Macron va tenter de reprendre la main sur l'agenda des réformes.

En direct de l'Elysée, il s'exprimera "après une semaine historique où la France a reçu le roi du Royaume-Uni ainsi que le pape en pleine Coupe du monde de rugby", a souligné la présidence. Dans son entourage, plusieurs voix l'incitaient à parler en cas de succès de ce "triple événement en mondovision". "Il faudrait quand même le mettre à son crédit", glisse un cadre du camp présidentiel. Et, au passage, "répondre à tous les Cassandre qu'on est prêts pour les Jeux olympiques" de l'été prochain.

L'Elysée a assuré que la France n'avait "pas à rougir" en termes "d'accueil et d'intégration", mais le président Macron, qui a assisté à la messe papale au Stade Vélodrome, a été renvoyé par la gauche à son propre bilan. Il "se comporte de manière particulièrement hypocrite parce que c'est lui qui met en place ces politiques-là" sur l'immigration, a lancé l'"insoumis" Jean-Luc Mélenchon. Surtout, l'exécutif peine à trouver une majorité parlementaire sur sa loi immigration.

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Tensions diplomatiques

Le locataire de l'Elysée pourrait peut-être préciser ses intentions sur une possible ouverture du champ du référendum, y compris à des questions de société comme l'immigration, évoquée avec les chefs de parti qu'il a réunis fin août à Saint-Denis - un conclave inédit qu'il souhaite réitérer, possiblement fin octobre ou début novembre.

Le chef de l'Eglise catholique a aussi adressé une nouvelle mise en garde au gouvernement qui s'apprête à dévoiler un projet de loi pouvant aller jusqu'à autoriser une "aide active à mourir". "On ne joue pas avec la vie!", a-t-il martelé.

Emmanuel Macron lui a expliqué le "calendrier" du texte, attendu "dans les prochaines semaines", mais pas le contenu, a assuré un conseiller.

Cette intervention dans les JT, face aux journalistes Anne-Claire Coudray et Laurent Delahousse, a aussi lieu "à la veille de la présentation de la planification écologique", a relevé l'entourage présidentiel.

Ce rendez-vous de lundi, un discours d'Emmanuel Macron au terme d'une réunion ministérielle à l'Elysée, avait semblé à plusieurs observateurs un peu terne alors qu'il s'agit théoriquement d'embarquer les Français dans le grand chantier de la lutte contre le réchauffement climatique, une priorité sur laquelle, de l'avis même de la Macronie, le chef de l'Etat n'a pas réussi jusqu'ici à esquisser un grand récit mobilisateur.

Macron attendu au tournant

A trois jours de la présentation du budget pour 2024 en Conseil des ministres, le président sera aussi attendu au tournant sur la question de l'inflation et du pouvoir d'achat, très sensible en cette rentrée. Les oppositions sont parties à l'offensive sur cette préoccupation phare des Français, reprochant à l'exécutif de ne pas les protéger suffisamment - d'autant que l'idée d'autoriser la vente à perte des carburants ressemble pour l'instant à un raté gouvernemental.

L'inflation a certes ralenti ces derniers mois mais elle demeure à un niveau élevé. La montée en flèche des prix des carburants au cours de l'été et la hausse des prix de l'électricité de 10% depuis le premier août dernier pèsent sur le porte-monnaie des Français. A cela s'ajoutent la fin des niches fiscale sur le gazole non routier pour les agriculteurs et les entreprises du BTP pourraient mettre le feu aux poudres même si un accord a été trouvé et l'entrée en vigueur de la réforme des retraites qui allonge la durée de cotisation des travailleurs. Pour éviter une nouvelle fronde sociale, le gouvernement a d'ailleurs épargne les entreprises du transport routier. Remis au calendes grecques, ce dossier explosif devra cependant être remis sur la table compte tenu de l'accélération du réchauffement climatique.

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(Avec AFP).

Commentaires 4
à écrit le 24/09/2023 à 20:39
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Au feu, les pompiers! Y'a la maison qui brûle!...

à écrit le 24/09/2023 à 20:05
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1 MILLIARD DE FRANCS attribués par le régime gauchiste de macron à une organisation étrangère (FIDA). Alors que l'agriculture française périclite, que l'industrie française périclite, que les services publics périclitent et que les infrastructures pu...

à écrit le 24/09/2023 à 15:42
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"On joue pas avec la vie" dit le Pape. "On joue pas avec la mort"... Jouer", le terme est mal choisi. Le "On" aussi est mal choisi. La vie, la mort n'ont rien à faire dans débat public. C'est de l'ordre de l'intime. La société n'a à s'inquiéter qu...

le 24/09/2023 à 19:16
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@Valbel89. "La société n'a à s'inquiéter que des moyens à mettre à disposition pour que la vie et la mort se passe dans la décence et l'humanité la plus élevée". Ah bon? Alors j'en déduis que vous n'étiez pas en France durant la pandémie où ces princ...

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