Conseil national de la refondation : les syndicats boudent l'invitation de Macron jeudi

À la suite de FO, CFE-CGC et Solidaires, la CGT a décliné l'invitation d'Emmanuel Macron au Conseil national de la refondation de jeudi. Le CNR voulu par le chef de l'Etat pour « bâtir des consensus » peine à trouver sa place dans la vie politique et syndicale.
Emmanuel Macron et Elisabeth Borne, lors des deux premières réunions du CNR, avaient essuyé le boycott de nombreux syndicats et partis d'opposition.
Emmanuel Macron et Elisabeth Borne, lors des deux premières réunions du CNR, avaient essuyé le boycott de nombreux syndicats et partis d'opposition. (Crédits : GONZALO FUENTES)

Près d'un an après son lancement, le Conseil national de la refondation (CNR) peine à trouver de l'allant. La CGT a annoncé ce mardi 5 août qu'elle ne participera pas au CNR convoqué par le chef de l'Etat jeudi, s'alignant sur les deux autres syndicats représentatifs (Force ouvrière et CFE-CGC), ainsi que Solidaires.

« Un CNR pour quoi faire ? », fait mine de s'interroger Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, « quand dans le même temps, la Première ministre annonce qu'elle va continuer à recourir au 49.3 et que le président de la République refuse d'organiser un référendum sur les retraites ».

Lire aussi« Dialogues de Bercy » : l'ombre du 49-3 plane sur le budget 2024

Dans un communiqué transmis vendredi, FO avait de son côté brocardé l'instance qui conduit à « diluer » la parole des syndicats et « affaiblit le rôle des acteurs sociaux ». « Pour FO, il n'y a qu'un seul CNR, issu de la résistance à la fin de la Seconde Guerre mondiale », s'était agacée l'organisation. La CFE-CGC continue elle aussi à repousser l'invitation, « pointant une opération de vitrine, de communication avec l'accaparement grossier de l'acronyme du Conseil national de la résistance », explique son président François Hommeril. « Solidaires n'a pas de temps à perdre à voir Macron à l'Elysée », a également lancé le co-délégué de l'organisation, Simon Duteil. « Le CNR c'est de la communication! C'est de l'agitation! », a dénoncé le syndicaliste qui attend des « actes forts sur les questions écologiques et sociales ».

Deux premiers rendez-vous déjà boudés par les syndicats

Un an après son lancement, Emmanuel Macron réunit le CNR pour « fixer un cap » à la poursuite des travaux de cette instance. Lancée pour « bâtir des consensus », elle se décline en plusieurs thèmes (« bien vieillir », « climat et biodiversité », logement, jeunesse, travail...), autour desquels il compte rassembler forces politiques, partenaires sociaux, représentants d'entreprises et associations.

Dans les faits, les deux premiers rendez-vous ont été largement boudés par les partis d'opposition et les mêmes syndicats qui ne seront pas présents jeudi. À l'inverse, la CFDT, la CFTC et l'Unsa se rendront bien à l'Elysée.

Lire aussiRentrée syndicale : après la bataille des retraites, priorité à la hausse des salaires

L'intersyndicale, qui a mené la bataille contre la réforme des retraites, prépare toutefois une nouvelle journée de mobilisation le 13 octobre pour réclamer, notamment, l'augmentation des salaires dans un contexte de forte inflation. En attendant ce nouveau rendez-vous, elle attend les précisions sur la « conférence sociale » annoncée la semaine dernière par le chef de l'Etat, lors de sa réunion avec les chefs de partis.

Commentaires 7
à écrit le 06/09/2023 à 9:13
Signaler
Après l'avoir fait réélire, ils ont enfin compris qu'il les a roulés dans... la farine!

à écrit le 06/09/2023 à 8:55
Signaler
"Heu les gars les français l'ont encore en travers de la gorge la réforme des retraites, c'est pas le moment pour une nouvelle défaite !"

à écrit le 05/09/2023 à 23:04
Signaler
Bien fait j espère qu’ il y en aura d autres ou il sera tout seul … à débattre devant un miroir . Politique de la chaise vide de la part des syndicats, des LR , des Sénateurs, de tous les représentants …. Ça set à rue. Il a la 49.3 mania ..

le 06/09/2023 à 8:18
Signaler
toute la stratégie de m macron est de détruire les organes de la démocratie pour imposer son en meme temps pour supprimer les idees issu de la revolution et d'imposer le wokisme et sauver la mondialisation lui qui se reve etre le nouveau napoleon

à écrit le 05/09/2023 à 20:44
Signaler
Mais pourquoi? On mange mal à l'Elysée? Il parait que la cave est superbe, surtout de puis le départ de Sarkozy. On n'est pas obligé d'amener son cireur de chaussures.

à écrit le 05/09/2023 à 18:47
Signaler
Bonjour, avant toute chose, nous refusons toute modification de la constitution sans une Référendum... La démocratie et la république appartient au peuple français, non a des élites non représentative...

à écrit le 05/09/2023 à 18:11
Signaler
Il se prend vraiment pour le préfet de l'UE en France ! ,-)

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.