
Le solde est toujours négatif mais il se stabilise. La balance commerciale en biens de la France est déficitaire de 9,2 milliards d'euros au mois de mai, comme en avril, ont déclaré les douanes ce vendredi. Les importations et les exportations ont toutes deux augmenté de 400 millions d'euros en mai pour atteindre respectivement 60,5 milliards et 51,3 milliards d'euros, indiquent les autorités.
« Après avoir nettement reculé entre août 2022 et mars 2023 dans le sillage de la baisse des prix de l'énergie », les importations se stabilisent autour de 60 milliards d'euros mensuels, tandis que les exportations sont elles aussi « quasi stables » autour de 50 milliards, détaillent les douanes.
Quant au déficit commercial cumulé des 12 derniers mois, il s'améliore. Alors qu'il avait atteint un record de 164 milliards d'euros en 2022, il est aujourd'hui à 152,2 milliards d'euros.
Au total, la balance des transactions courantes, qui comprend à la fois les biens et les services, réduit son déficit en mai à 700 millions d'euros, contre 1,7 milliard en avril.
Les secteurs en difficulté
En mai, le solde énergétique s'est un peu dégradé à 6 milliards d'euros. De son côté, le solde des biens d'investissement s'est légèrement amélioré mais reste déficitaire de 1,7 milliard. Le solde des échanges de biens intermédiaires est stable à 2,8 milliards d'euros et celui de biens de consommation se dégrade pour atteindre 800 millions d'euros.
Des secteurs qui dégagent des surplus
La balance des services, qui contribue traditionnellement à rééquilibrer les comptes extérieurs de la France, a élargi son excédent. Selon la Banque de France, son surplus a atteint 4,5 milliards d'euros en mai, contre 4 milliards en avril.
Le tourisme a le vent en poupe. En mai, les services de voyage ont dégagé un surplus de 2,4 milliards d'euros ; un excédent semblable à celui du mois d'avril. Quant aux « autres services » (services financiers et commissions pour usage de propriété intellectuelle), ils ont dégagé un excédent de 1,9 milliard, soit plus du double de celui du mois d'avril qui s'élevait à 800 millions d'euros.
Un déficit plus élevé qu'en début d'année
Toutefois, le déficit commercial de mai reste plus important que celui de mars, mois auquel il avait atteint « son niveau le moins dégradé depuis plus d'un an et demi », avaient estimé les douanes. À l'époque, il atteignait 8,4 milliards d'euros, soit 800 millions de mois qu'en mai.
« En mars, toutes les grandes composantes de la balance commerciale de la France s'améliorent », déclaraient les douanes, soulignant notamment que « le solde énergétique continue de s'améliorer sous l'effet de la baisse des importations d'énergie, les exportations d'énergie restant stables ce mois-ci ». Au total, les importations ont poursuivi leur baisse « pour atteindre 59,3 milliards d'euros », alors que « dans le même temps, les exportations sont en hausse et s'établissent à 50,9 milliards d'euros », est-il précisé.
Aux Etats-Unis, le déficit commercial a reculé en mai pour atteindre 69 milliards de dollars, ce qui représente une baisse de 7,3% par rapport au mois d'avril. La cause : une baisse plus importante des importations que des exportations, que ce soit de matières premières comme de produits. Au mois de mai, les exportations de biens et services se sont repliées de 0,8%, principalement sous l'effet d'une baisse des prix des denrées alimentaires ainsi que de l'énergie. À l'inverse, les exportations d'automobiles ont augmenté. Du côté des importations, la baisse est plus marquée, de 2,3%, là encore du fait d'une baisse des prix des matières premières, mais aussi d'une baisse des importations de biens de consommation et produits pharmaceutiques. Sur un an, le déficit commercial américain reste orienté en forte baisse, de 22,8%, sous l'effet combiné d'une baisse des importations et d'une baisse des exportations.Résorption du déficit commercial américain
(Avec AFP)