"Gilets jaunes" : mobilisations dans le calme à Paris, tensions en région

Délaissant des Champs-Elysées interdits à la manifestation, plusieurs milliers de "gilets jaunes" ont défilé samedi dans le calme à Paris pour un acte 19 marqué toutefois par des tensions et incidents dans plusieurs villes dont Montpellier, Nice et Nantes.
(Crédits : ERIC GAILLARD)

Délaissant des Champs-Elysées interdits à la manifestation, plusieurs milliers de "gilets jaunes" ont défilé samedi dans le calme à Paris pour un acte 19 marqué toutefois par des tensions et incidents dans plusieurs villes dont Montpellier, Nice et Nantes.

Positionnés dès le petit matin, de nombreux fourgons policiers, blindés et canons à eau avaient pris place au beau milieu de la célèbre artère parisienne, théâtre la semaine dernière de scènes d'émeute et de saccages qui ont mis l'exécutif sous pression.

Découragés par ce nouveau dispositif et un imposant quadrillage policier, les "gilets jaunes" ont préféré défiler entre la place Denfert-Rochereau (sud) et la basilique du Sacré-Coeur (nord) avant de commencer à se disperser vers 16H30, a constaté une journaliste de l'AFP. "Ca aurait été de la provoc' d'aller sur les Champs, vu la répression qu'ils ont annoncée", a estimé Jean-Paul Tonson, un fonctionnaire de 57 ans. D'après les estimations du ministère de l'Intérieur, régulièrement contestées par les "gilets jaunes", cet acte 19 réunissait 8.300 personnes en France à 14H00, dont 3.100 à Paris, en léger recul par rapport à la semaine dernière.

Après avoir mené cette semaine une purge à la tête de la préfecture de police, l'exécutif avait promis la "fermeté" et annoncé le "renfort" de militaires, provoquant un tollé. "Nous serons sans merci pour les casseurs", a averti la garde des Sceaux Nicole Belloubet. A 15H30, 56 personnes avaient été interpellées dans la capitale, 45 autres verbalisées pour avoir défilé dans un périmètre interdit et 5.628 contrôles préventifs effectués, a indiqué à l'AFP la préfecture de police. "Je pensais que les gens allaient avoir peur de venir à cause des militaires, mais on est nombreux, ça ne s'essouffle pas", se félicitait Alexandre, 38 ans, assis sur les marches du Sacré-Cœur.

"On est là!"

La situation était nettement plus tendue en région. A Montpellier, qui n'avait pas été soumise samedi à des restrictions de manifester, des échauffourées ont éclaté environ deux heures après le départ d'un cortège rassemblant 4.500 personnes selon la préfecture. Vers 16H00, les forces de l'ordre ont fait des sommations puis procédé à des tirs nourris de grenades lacrymogènes, alors que des manifestants leur jetaient canettes et bouteilles de bière, a constaté une journaliste de l'AFP.

Des tensions étaient palpables dans plusieurs villes, où les manifestations avaient été interdites dans les lieux emblématiques et traditionnels points de rassemblement de "gilets jaunes" A Nice, des heurts ont éclaté dans l'après-midi lorsque quelques centaines de manifestants ont tenté de pénétrer dans le périmètre interdit aux rassemblements, déclenchant des tirs nourris de gaz lacrymogène. Au total, 26 personnes ont été interpellées, selon la préfecture, et une manifestante blessée dans la ville où les présidents chinois et français sont attendus dimanche et lundi.

A Bordeaux, place forte du mouvement, des tensions se sont fait sentir en centre-ville, là aussi interdit de manifestation, avec l'arrivée de militants des "black blocks" en milieu d'après-midi, a constaté une journaliste de l'AFP. La foule était ailleurs moins nombreuse que d'habitude dans la ville où beaucoup n'avaient pas enfilé leur traditionnel gilet. "C'est pour éviter de me faire tirer dessus par des flash balls. Et comme ça, je pourrai partir plus facilement si ça dégénère", expliquait une quinquagénaire.

A La Rochelle, la police a fait usage de gaz lacrymogènes contre des manifestants qui leur lançaient des projectiles aux abords du vieux port, interdit d'accès, a constaté un correspondant de l'AFP.

L'ultragauche, présente en force à Paris samedi dernier, "veut se mobiliser mais en privilégiant les manifestations régionales", avait estimé une source policière avant cette journée d'action.

A Nantes, 400 manifestants se sont élancés vers 14H00, pour une manifestation en périphérie de la ville qui s'est tendue quand les gendarmes ont voulu faire reculer les manifestants qui refusaient d'obtempérer.

A Toulouse, au chant de "on est là même si Macron le veut pas", quelques milliers de "gilets jaunes" ont manifesté en début d'après-midi dans le centre-ville.

Véronique, retraitée de l'Education nationale, voulait toutefois que les manifestants défient l'interdiction. "Il faut aller sur la place, on n'est pas dans la rue pour rien mais pour défendre nos droits" affirmait cette "gilet jaune".

Les forces de l'ordre ont fini par charger pour disperser quelques milliers de "gilets jaunes" dans le périmètre entourant la place du capitole où les manifestations ont été interdites, et interpellé au mois trois personnes, selon une journaliste de l'AFP.

Les forces de l'ordre ont notamment tenté d'interpeller des jeunes massés derrière une banderole rouge et noire, et qui, pour certains, avaient le visage dissimulé par un foulard.

Commentaires 32
à écrit le 25/03/2019 à 16:32
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Y en a Mare des GJ . Que font leurs enfants Les samedis ? Ils ne sont pas bien fatiguée de leur semaine de travail il faut croire 🤔

le 25/03/2019 à 20:33
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Dites merci à Macron de ne pas écouter et de mentir continuellement... Si les gilets jaunes sont toujours dans la rue; le seul et unique responsable est le président et son incompétence !

le 26/03/2019 à 9:30
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Merci Rosa y'en a marre de ces crétins qui veulent tout et rien surtout exister en manifestant plutôt que de construire quelques chose de positif. j'en ai raz le bol de voir ces bandes de GJ, terroristes sociaux aussi détestables que les terroristes ...

à écrit le 24/03/2019 à 22:32
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Ne vous inquiétez pas, Macron a l'intention de passer a une sixième république très bien adapté a Bruxelles!

le 25/03/2019 à 16:33
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J'espère qu'il interdira ce genre de manifestation

le 26/03/2019 à 9:32
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Et alors vous avez un problème avec l'Europe? pas moi. Arrêtez de vous regarde le nombril frileux et voyagez vous verrez que c'est bien mieux en France que partout ailleurs.

à écrit le 24/03/2019 à 14:47
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Les politiques en l'occurrence M. Castaner ont tendance à se gargariser facilement combien de fois notre ministre de l'intérieur a bomber le torse face à ce mouvement inédit. J'ai également entendu un préfet très martial qui comme tout bon représenta...

à écrit le 24/03/2019 à 12:13
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malgres la tereur annonce ; les gilets jaunes etais plus nonbreux, et ce n est pas pres de finir tant qu il n y auras pas de reponse du gouvernement ils ont juste reussi a faire peurs aux casseurs???

à écrit le 24/03/2019 à 12:09
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Quelle langue parlez-vous?🧐

à écrit le 24/03/2019 à 9:12
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J'ai besoin quand même d'une explication, semaine après semaine on nous dit que la mobilisation dégonfle alors que nous avons sans arrêt des forces de l'ordre et maintenant l'armée de plus en plus mobilisées. Comment est-ce possible ?

à écrit le 24/03/2019 à 8:35
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Ils et temps de faire une 6 emme république la 5 emme et dépasse Macron a trop des pouvoir ils nia pas d’article dans la constitution que l ors que un président déstabilise le pays doit partirez Macron crée une mini guerre civile Macron en marche co...

le 24/03/2019 à 8:53
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On ne touche pas à la constitution. Elle a déjà subi trop de modifications depuis 1959 qui en ont dégradé le fonctionnement.

le 24/03/2019 à 12:10
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Quelle langue parlez-vous au juste?

à écrit le 24/03/2019 à 7:37
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Violences à Nice? Voulez vous led photos du mariage de mon neveu dans le vieux Nice et les photos de la Prom remplie de badauds comme à l'ordinaire. Difficile du reste de trouver des places en terrasses envahies de touristes. Samedi ensoleillé et ...

à écrit le 23/03/2019 à 23:46
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Les casseurs vont attendre trois à quatre semaines pour remettre ça. En réalité ce sont des lâches qui agissent en groupe et dès qu'on leur montre un peu de fermeté, ils s'évaporent dans la nature.

le 24/03/2019 à 8:21
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10 millions de personnes sous le seuil de pauvreté, 7 millions de personnes au chômage, des millions de personnes qui comptent pour manger ou payer l'edf en fin de mois, une vingtaine de personnes qui possèdent plus que la moitié de la population mon...

le 24/03/2019 à 8:59
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@makhno : et en quoi le fait qu'il y ait selon vous trop de pauvres justifie-t-il le vandalisme d'une poignée d'individus ? Qu'est-ce que ça fait gagner à qui que ce soit ? De toutes façons vu l'état des finances publiques la redistribution doit régr...

le 24/03/2019 à 9:40
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En quoi les expériences de par le monde de l'application de votre idéologie néo collectiviste mortifère ont elles résolues les problèmes de pauvreté que vous évoquez?

le 24/03/2019 à 9:42
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@bruno MEME avec la casse notre gouvernement va faire du ski ou en boite de nuit .Chaque jour un ministre nous fait une provoque puis le lendemain dit le contraire ILS SONT LES VRAIS RESPONSABLES; malheuresement toutes revolution engendre de la ca...

le 24/03/2019 à 10:59
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Toujours cette même rengaine consistant à désigner comme des privilégiés et des nantis ceux qui ne soutiennent pas ce mouvement violent. Vous n'avez pas le monopole des difficultés de la vie quotidienne, c'est uniquement la façon de tenter de les rés...

à écrit le 23/03/2019 à 20:38
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ce mouvement des GJ a été récupéré par les fascistes de goooche, melenchon, besancenot et autre niais poutou. dommage ce mouvement partait d'une logique, mais dévoyée par cette clique de fainéants.

le 24/03/2019 à 11:43
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mème macron enfreint la loi..... le conseil constitutionnel dit que la non indexation des retraites est anticonstitutionnel alors que macron ne donne pas de leçons c'est une preuve de plus que c'est le président des riches

à écrit le 23/03/2019 à 20:37
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65 000 gendarmes et policiers pour surveiller 40 500 manifestants, on ne comprend même pas comment il y aurait pu avoir le moindre débordement.... Même les mémés se sont fait tabasser pour que la LOI de Macron règne, comme quoi les flics sont auss...

le 23/03/2019 à 22:14
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En même temps 40000 manifestants nationalement, c'est à peu près peanuts, c'est le cinquantième des plus grosses manifestations pour la défense de l'école libre dans les années 80 ou encore 1% du nombre de manifestants contre le terrorisme islamiste...

le 23/03/2019 à 22:34
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Plus de 90 000 manifestants dans toute la France selon le syndicat France Police en colère. A chacun ses chiffres... en tout cas, j’ai tendance à ne pas croire ceux d’un pouvoir qui tente mal gré de minimiser l’impact de ces manifestations.

le 23/03/2019 à 22:57
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Les députés LREM tentent également de se rassurer avec des chiffres. Il y en a même pour comparer le nombre de participants au grand débat avec ceux des manifs des gilets jaunes. Au passage, ils feignent d'oublier que participer au grand débat n'...

le 24/03/2019 à 9:06
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"Les GJ portent par procuration la révolte des français contre Macron Ier." le coup de la révolte par procuration, on nous l'a déjà fait en 1995. C'est irrecevable, ceux qui maniestent ne représentent qu'eux mêmes. Et même si c'est 90000 au lieu de ...

le 24/03/2019 à 12:12
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Ce n’est pas un mouvement, c’est de l’anarchisme en bande organisée qui terrorisent ses concitoyens !

le 24/03/2019 à 13:06
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En l’occurrence, ce n'est pas une petite manif, mais des dizaines chaque semaine depuis 19 semaines et c'est la stratégie de la piqure aléatoire qui en fait l'efficacité. Chaque WE, le gouvernement serre les fesses parce qu'il ignore, où et comment...

le 25/03/2019 à 22:44
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@@bruno_bd : "En l’occurrence, ce n'est pas une petite manif, mais des dizaines chaque semaine depuis 19 semaines et c'est la stratégie de la piqure aléatoire qui en fait l'efficacité. " ce sont probablement d'ailleurs depuis quelques semaines les m...

à écrit le 23/03/2019 à 18:41
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A chaque fois que l'on fait référence à un gilet jaune dans les cortèges, il s'agit d'un fonctionnaire ou assimilé. Ce mouvement a tourné en un regroupement des sempiternels professionnels du pleurnichage et de la contestation de la fonction publique...

le 24/03/2019 à 10:12
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"L'oisiveté de leur activité professionnelle étant la mère de toutes les dérives". Je me disais aussi : Benjamin Cauchy a choisi de repasser à la politique. Cet ancien conseiller municipal UMP de Laon dans l’Aisne, aujourd’hui cadre commercial, ...

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