L'inflation accélère à 2,6% en France, en zone euro, elle atteint son record de 2008

Les prix à la consommation ont grimpé de 0,4 point en octobre en France, par rapport au mois dernier. En cause, la flambée des prix de l'énergie qui continue, selon les données publiées par l'Insee ce vendredi. Un phénomène mondial qui pourrait durer jusqu'à fin 2022, estiment notamment Bruno Le Maire et le FMI.
(Crédits : LT)

En France comme ailleurs, les prix n'en finissent plus de monter. Après avoir déjà atteint un plus haut depuis novembre 2018, à 2,2% sur un an le mois dernier, l'inflation bat un nouveau record en France en octobre. Les prix à la consommation ont en effet augmenté de 2,6% sur un an ce mois-ci, selon une estimation provisoire publiée vendredi par l'Insee.

En zone euro, l'accélération est encore plus marquée avec une augmentation des prix de 4,1% sur un an après +3,4% en septembre. Il s'agit du chiffre le plus élevé depuis juillet 2008. Or, des économistes et analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre de 3,7%.

Dans l'Hexagone, la hausse est tirée principalement par l'énergie (+20,1%), l'inflation en France, comme dans le reste du monde, inquiète de plus en plus. Dans l'Hexagone, face aux prix des carburants et de l'énergie qui ne cessent de grimper, l'Assemblée nationale a adopté le 19 octobre le "volet recette" du budget 2022, dans lequel figure le "bouclier tarifaire" visant à contenir la hausse. Le gouvernement a surenchéri en annonçant deux jours après une "indemnité inflation" exceptionnelle de 100 euros qui va être versée aux Français gagnant moins de 2.000 euros net par mois afin de les aider à faire face à la hausse des prix, de l'essence notamment.

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Néanmoins, l'énergie n'est pas le seul secteur touché par cette flambée des prix. Dans une moindre mesure, les services ont vu leur prix augmenter de 1,8% en octobre, les prix du tabac ont connu une hausse similaire au mois dernier (+4,8%), tandis que l'alimentation (+0,6%) et les produits manufacturés (+0,3%) ont vu leur progression ralentir.

Entre septembre et octobre, les prix ont augmenté de 0,4%, alors qu'ils avaient reculé de 0,2% sur un mois en septembre, après avoir progressé de 0,6% en août, précise l'Insee.

Un retour à la normale pas avant fin 2022

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De son côté, l'indice des prix harmonisés (IPCH) - qui sert de base de comparaison au niveau européen - affiche sur la période une hausse des prix en France de 3,2%. Sur un mois, il a augmenté de 0,5%.

Jusqu'à quand l'inflation va-t-elle grimper ? Un retour à la normale n'est pas prévu avant la fin de l'année 2022, a estimé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire le 20 octobre. Au niveau mondial aussi, le FMI estime que la pression sur les prix pourrait durer jusqu'à fin 2022. L'institution a en effet revu ses prévisions mercredi, alors qu'elle prévoyait une stabilisation de l'inflation d'ici le milieu de l'année prochaine. "Nous devons être très vigilants sur l'évolution de l'inflation", a ainsi déclaré le 27 octobre Kristalina Georgieva, la directrice du FMI, sur la chaîne CNBC, mettant en exergue la hausse de la demande et les problèmes logistiques à cause notamment de la pénurie de chauffeurs de poids lourds.

(Avec agences)

Commentaires 3
à écrit le 07/11/2021 à 11:07
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Dommage que les salaires des employés y soit pas indexés...

à écrit le 29/10/2021 à 14:54
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Ce gouvernement LREM ne respecte rien. Il doit aligner les augmentations des retraités, du livret A, etc, suivant les réglés établies au regard de l'inflation. Nous attendons les élections présidentielles avec impatience.

à écrit le 29/10/2021 à 14:06
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Retour à la normale ? En vérité ils n'en savent rien , y compris la BCE , mais comme en 2022 il y a des élections ; chut§Silence et le couvercle sur l'eau qui bout .

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