Les cinq phrases à retenir du discours de François Hollande

Le président de la République s'exprimait ce lundi à l'Elysée. Sur la guerre contre Daech en Syrie, l'accueil des réfugiés, les baisses fiscales, la réforme du Code du travail, ainsi que la Conférence climat (COP21)... retrouvez ses annonces les plus importantes.
"Il serait inconséquent et irréaliste d'envoyer les troupes françaises au sol en Syrie", a estimé Hollande, tout en annonçant des "vols de reconnaissance".

Le rituel est désormais bien rodé. Pour la sixième fois depuis le début de son mandat en 2012, François Hollande s'est exprimé ce lundi 7 septembre, de 11 heures à 13 heures, devant un parterre de plus de 200 journalistes réunis à l'Élysée. L'occasion pour le chef de l'État de préciser les positions de la France sur un ensemble de brûlantes questions de politique internationale. Mais aussi, sur le plan intérieur, de tenter de redorer son image aux yeux des Français, et d'améliorer une cote de popularité oscillant entre 18% et 27% selon les derniers sondages.

Des "vols de reconnaissance" en Syrie

  • La question de l'extension à la Syrie des frappes contre Daech était le sujet sur lequel le président était le plus attendu, alors que l'inquiétude face à la menace terroriste a été ravivée en France par l'attaque commise le 21 août dans un Thalys.

"J'ai demandé au ministre de la Défense que, dès demain, puissent être menés des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie. Ils permettront d'envisager des frappes contre Daech, en préservant notre autonomie d'action et de décision", a déclaré François Hollande.

"Aujourd'hui en Syrie, ce que nous voulons, c'est connaître, savoir ce qui se prépare contre nous et ce qui se fait contre la population syrienne", a-t-il observé.

"Il serait inconséquent et irréaliste d'envoyer les troupes françaises au sol en Syrie", a en revanche estimé le président de la République: "la France serait seule et ce serait transformer une opération en force d'occupation", a-t-il expliqué.

L'issue de la crise est néanmoins politique et, "à terme, Bachar el-Assad doit partir", a estimé François Hollande.

24.000 réfugiés accueillis en France

La crise des réfugiés "peut être maîtrisée et elle le sera", a promis le chef de l'Etat.

Dans le cadre du mécanisme "permanent et obligatoire", que François Hollande espère que les ministres de l'Intérieur des Etats membres de l'Union européenne adopteront afin de soulager les trois pays européens en première ligne (Italie, Grèce et Hongrie) face à l'accélération de la crise migratoire, la France "fera sa part". Elle accueillera notamment 24.000 réfugiés -sur un total de 120.000- pendant les deux prochaines années. Un débat sera par ailleurs organisé "dans les jours qui viennent" au Parlement à ce sujet.

François Hollande a également proposé l'organisation d'une conférence internationale sur la question des réfugiés, qu'il s'est dit prêt à accueillir à Paris.

8 millions de personnes concernées par les baisses fiscales

"La politique de baisse des impôts qui a été initiée en 2014, amplifiée cette année sera poursuivie en 2016", a confirmé le président.

Les baisses d'impôts concerneront notamment "plus de 8 millions" de foyers pour un montant total de "plus de 2 milliards d'euros", a-t-il ajouté. François Hollande a ainsi entériné que les baisses passeraient par l'impôt sur le revenu, comme c'était déjà le cas lors des deux précédentes mesures: en 2014 pour environ 1 milliard d'euros et en 2015 pour 3,2 milliards.

Cette réduction "sera financée par des économies. Il ne peut pas être question d'augmenter des taxes pour faire baisser les impots", et "il ne peut pas être question d'augmenter le déficit", a précisé le président. Le gouvernement a fixé la réduction du déficit public à 3,3% du produit intérieur brut (PIB) en 2016. "Ma responsabilité", c'est "qu'en 2017, on soit au dessous de 3%", a souligné François Hollande.

Le président de la République s'est par ailleurs dit "pas favorable" à un élargissement de la redevance aux objets connectés (smartphones ou tablettes), estimant qu'il "faut maîtriser l'appel à la contribution".

Une loi "pour rendre lisible" le Code du travail

  • Sur le plan des réformes sociales, la question de l'assouplissement du code du travail était évidemment à l'ordre du jour, puisque le rapport de la mission Combrexelle sur ce sujet à hauts risques pour la gauche et les syndicats sera remis mercredi à Matignon.

Une "loi sera présentée", après "concertation" des partenaires sociaux, pour "rendre lisible le code du travail", a annoncé lundi François Hollande.

"Nous donnerons toute la place nécessaire à la négociation collective et aux accords d'entreprise pour permettre justement qu'il y ait une meilleure adaptation du droit du travail à la réalité des entreprises", a-t-il néanmoins promis. Il a également assuré que la durée légale du travail, fixée à 35 heures hebdomadaires, "ne changera pas" d'ici la fin du quinquennat.

Le président a néanmoins reconnu que la croissance de l'économie française, qui atteindra "sûrement un peu plus de 1%" en 2015 et "1,5% en 2016", ne sera "pas suffisante pour faire baisser le chômage" dès cette année.

La question du financement au cœur de la COP21

  • A trois mois de la 21e Conférence climat, Hollande a, sans surprise, été interrogé sur les perspectives de réussite de ce rendez-vous, dont il a fait un enjeu de son quinquennat.

 "C'est sur la question du financement que tout va se jouer", a estimé le président.

Et c'est justement sur ce terrain que la France va mener désormais son offensive et montrer l'exemple, a-t-il promis. Il s'agit notamment de préciser comment mettre en oeuvre la promesse formulée en 2009 au sommet de Copenhague: celle d'un transfert de 100 milliards de dollars par an des pays riches aux pays émergents à partir de 2020.

(Avec AFP)

Commentaires 20
à écrit le 11/12/2015 à 10:59
Signaler
Bonjour, Vous avez retenu 5 phrases, très bien ! Mais pourquoi ne pas avoir tiré la substantifique moelle, le « CONDENSÉ » qui a incité les 150 chefs d’État de la planète à applaudir mais, of course, au second degré ? ! Pourquoi négliger, ne p...

à écrit le 08/09/2015 à 16:54
Signaler
La " baisse des impots " concernera celles et ceux qui ne sont pas dans son champ de haine. " Moi Président Je " ( 17 fois ) : " c'est vrai que je n'aime pas les riches, et je considère que l'on est riche dès 4000eur par mois ". Celles et ceux qui pa...

à écrit le 08/09/2015 à 14:55
Signaler
C'est très gentil sa pseudo baisse d'impôts. On nous dit qu'il n'y a pas d'inflation mais depuis 2 ans : - mon salaire n'a pas évolué - mes impôts ont augmenté de 15% - ma taxe foncière a augmenté de 6 % cette année - ma consommation d'électrici...

à écrit le 07/09/2015 à 19:37
Signaler
1) La France n'a plus d'argent. 2) les caisses sont vides. 3) les finances publiques sont dans un état catastrophique. 4) y a plus de blé 5) on a fait les fonds tiroirs et y a que dal.

le 07/09/2015 à 20:30
Signaler
Il y a des élections et la priorité n a jamais ete la France mais de servir la clientèle et les lobystes de tous bord Depuis longtemps on a le meme profile menteur Oportunisme manipulateur

le 08/09/2015 à 8:52
Signaler
Les partis au pouvoir depuis 40 ans ont vidé les caisses... À nous de les chasser !

à écrit le 07/09/2015 à 19:01
Signaler
Une chose est à reconsidérer, c'est que la France est le principal si ce n'est le seul bras armé contre DEACH et l'Allemagne pendant ce temps caracole en tête dans l'économie européenne, donne des leçons à tous les autres pays. Et maintenant qu'elle...

à écrit le 07/09/2015 à 17:33
Signaler
1) C'est moi président, avec mes 13% d'opinions favorable qui decide que Bachar doit partir :-) Le plus drôle serait que les Syriens dégomment des avions français. 2) Moi président, j'ai rien pour les Français, mais ceux qui ont encore un peu de sous...

le 08/09/2015 à 10:49
Signaler
Excellent !

le 08/09/2015 à 12:57
Signaler
Vision realiste de normal 1er

à écrit le 07/09/2015 à 14:52
Signaler
Le plus à retenir est une vision sagace et pertinente du long terme, en décalage avec les forces du court terme sinon de l'immédiateté ; le chef d'Etat fixe les grandes lignes et le premier ministres pilote les moyens ; c'est différent du chef d'Etat...

à écrit le 07/09/2015 à 14:25
Signaler
Deux heures pour cinq phrase! Il est évident que nos grandes écoles ne forment pas notre élite à la concision. De là, à penser que la formation ne porte principalement sur "comment noyer un poisson" et attendre que les décisions se prennent d'elles m...

le 07/09/2015 à 17:01
Signaler
plus de dépenses. moins de recettes et toujours les mêmes qui paient Cherche l'erreur pour les réformes voir 2018 le pouvoir toujours le pouvoirs les français : on s'en fou!!!

à écrit le 07/09/2015 à 14:05
Signaler
Hollande a été plutot bon!points positifs:baisse des impots et des charges sociales.cette baisse de la fiscalité accompagne une croissance retrouvée et une inversion de la courbe du chomage.reste le sociétal:fort coup de barre vers l'écologie avec c...

le 07/09/2015 à 14:57
Signaler
Ça fait rêver... A bientôt chez pole emploi!

le 07/09/2015 à 16:41
Signaler
Merci Elu PS pour votre coup de pouce a ridiculiser Hollande Le Mou en faisant de l'humour au second degré... Enfin cela fait un peu gros surtout concernant les collectivités locales qui reçoivent un coup de pouce mais pas la ou l'on pense!! Sacre ...

à écrit le 07/09/2015 à 14:00
Signaler
Qu'il s'appelle hollande, sarko ou qu'il porte n'importe quel nom, quelle différence ? Tous et toutes, ils mentent, méprisent, exploitent et bafouent les français. L'un est totalement incompétent, "dirigeant" (??) le pays au gré des images "choc" et ...

à écrit le 07/09/2015 à 13:51
Signaler
Hollande exactement comme son peu regretté prédécesseur. Vous savez, celui qui a creusé le plus dramatique déficit de toute l'histoire du pays et qui a méprisé les français pendant tout son mandat. Un discrous, cinq phrases et que du blabla creux. Un...

le 07/09/2015 à 14:14
Signaler
"le quart du dixième" est très exagéré,.... et rend votre commentaire peu crédible. Le site http://www.luipresident.fr/toutes-promesses recense toutes les promesses de F.H. ... et leur situation (tenues, pas tenues, en cours, etc.) avec des détail...

le 07/09/2015 à 14:16
Signaler
Trop facile monsieur, de parler de son petit prédécesseur en de tel terme, vous avez la mémoire courte, le bilan de son prédécesseur comme vous dites ,est bien moins imparfait que tous le disent et vous oubliez le contexte de l'epoque, comme d'hab...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.