Primaire à gauche : Benoît Hamon aura-t-il droit à un chèque de la BAP ?

Grâce à une participation en hausse, la Belle Alliance Populaire devrait être tout juste à l'équilibre. Le vainqueur du scrutin, Benoît Hamon, ne repartira pas avec un pactole aussi élevé pour sa campagne que François Fillon en novembre.
Jean-Christophe Catalon
François Fillon débute sa course à l'Elysée avec un pactole avoisinant les 11 millions d'euros, grâce à l'excédent de la primaire de la droite et du centre.

Cette fois-ci, ils l'ont fait. Les primaires citoyennes ont laborieusement réussi à passer la barre des 2 millions de votants lors du second tour dimanche, pour départager Benoît Hamon et Manuel Valls. Un succès démocratique, mais aussi financier. Car avec une participation en-deçà des espérances au premier tour, le 22 janvier, avec 1,6 million d'électeurs, la Belle Alliance Populaire (BAP) est passée tout près du déficit.

Le coût de l'organisation est chiffré entre 3,5 et 4 millions d'euros par Christophe Borgel, le président du Comité national d'organisation de la primaire (CNOP). La BAP a demandé à chacun des participants de s'acquitter d'un euro pour concourir aux frais. Avec près de 3,7 millions de votants au total, le PS et ses alliés devraient être à peu près à l'équilibre. Pour rappel, si un excédent est dégagé, il sera reversé au vainqueur du scrutin, Benoît Hamon.

François Fillon commence sa campagne avec 11 millions d'euros

Reste que cette opération financière est bien différente de la primaire de la droite et du centre en novembre. Avec une mobilisation largement plus importante -4,3 millions de votants au premier tour puis 4,4 millions au second- et une participation de deux euros aux frais d'organisation, les Républicains ont récolté un jackpot de plus de 17 millions d'euros.

Thierry Solère, le monsieur primaire de la droite, a indiqué en décembre que le coût final du scrutin s'élevait à 6 millions d'euros. L'excédent étant versé au vainqueur, François Fillon débute sa course à l'Elysée avec un beau pactole qui avoisine les 11 millions d'euros.

En 2011, le vainqueur de la première primaire du PS, François Hollande, était lui aussi reparti avec un chèque. Les organisateurs avait récolté entre 5,1 et 5,4 millions d'euros sur les deux tours, pour un coût total estimé entre 3,5 et 4 millions d'euros. Soit un excédent d'un peu plus d'un million d'euros.

Il ne s'agit "pas d'une participation aux frais de la campagne qui suit"

A critères équivalents, la BAP ne s'en sort pas si mal. Pour rappel, environ 7.500 bureaux de vote étaient ouvert à chaque tour, contre plus de 10.000 en novembre pour la droite et près de 9.500 en 2011. En plus, avec une participation financière des votants deux fois moins élevée, la BAP n'avait pas pour objectif de réaliser un excédent.

Le principe de payer pour voter est déjà contestable. Christophe Bogel, le patron du Comité d'organisation national d'organisation de la primaire (CNOP) avait d'ailleurs mis les choses aux clairs dans le JDD mi-décembre : "Il s'agit d'une participation aux frais d'organisation de la primaire, et pas d'une participation aux frais de la campagne qui suit."

Jean-Christophe Catalon
Commentaires 3
à écrit le 31/01/2017 à 8:45
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cela me rappelle la "cagnotte" sous Jospin. les finances de l'UMP sont elles à nouveau dans le vert, qu'il faille reverser cette cagnotte au candidat plutôt que de procéder en partie au désendettement du parti ? mais c'est vrai, la candidat sarkozy...

à écrit le 30/01/2017 à 14:54
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Ne faire aucun commentaire, c'est du politiquement correct?.....................on rigole !

à écrit le 30/01/2017 à 12:59
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"Le principe de payer pour voter est déjà contestable. " Entièrement d'accord et entre ces primaires de droite et ces primaires de gauche nous pouvons estimer donc à a peu près 10% de l'électorat français complètement gogos, c'est l'avantage comm...

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