Affaire Trump : des élus sur le point de saisir des documents compromettants

Des parlementaires américains vont exiger du fils aîné du président et d'un haut dirigeant de la Trump Organization la remise de documents dans le cadre de leurs investigations sur Donald Trump
(Crédits : JIM YOUNG)

Le président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, à majorité démocrate, Jerry Nadler, a précisé dimanche, à la chaîne ABC, que Donald Trump Jr. et Allen Weisselberg, directeur financier de la Trump Organization, faisaient partie de la soixantaine de personnes et entités qui allaient recevoir une telle injonction lundi.

Ces investigations ont pour objectif de "présenter l'affaire devant le peuple américain à propos de l'entrave à la justice, de la corruption et des abus de pouvoir" dont se serait rendu coupable le président, a poursuivi l'élu de New York à la chambre basse du Congrès.

"Il est très clair que le président a fait entrave à la justice", a estimé le président de la commission, s'appuyant sur les accusations répétées de "chasse aux sorcières" lancées par le 45e président des États-Unis à l'encontre de l'enquête du procureur spécial Robert Mueller sur une possible collusion avec la Russie.

Autres preuves de l'entrave à la justice, selon l'élu démocrate, le renvoi du directeur du FBI James Comey en mai 2017, lié au moins en partie à ce "machin russe" selon les mots employés par Donald Trump lui-même à l'époque pour décrire les soupçons de collusion entre Moscou et son équipe de campagne.

Les déclarations de l'ex-avocat de Trump ont allumé la mèche...

Le président américain a, par ailleurs, été dépeint cette semaine de manière très peu flatteuse par son ancien avocat, Michael Cohen l'accusant devant le Congrès d'être un "escroc" aux liens suspects avec Moscou.

 Au cours de ce témoignage, dévastateur pour le locataire de la Maison-Blanche, son ex-confident a évoqué de nombreuses affaires impliquant, selon lui, Donald Trump, allant d'un projet immobilier à Moscou à l'achat du silence d'anciennes maîtresses en passant par la connaissance, à l'avance, des révélations de WikiLeaks sur sa rivale démocrate Hillary Clinton.

"Je suis un homme innocent, persécuté par certaines personnes très mauvaises (...) et corrompues dans une chasse aux sorcières qui est illégale et n'aurait jamais dû être autorisée au départ", a tweeté dimanche, de son côté, Donald Trump, qualifiant son ex-avocat de "menteur".

Face à cette avalanche de confessions, les démocrates semblent, en revanche, réticents à jouer la carte de la procédure de destitution, ou "impeachment".

"La route est encore longue vers l'impeachment", a déclaré Jerry Nadler.

Commentaire 1
à écrit le 04/03/2019 à 11:31
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Et nous on a un président et ses sbires qui font n'importe quoi avec Benalla et toujours personne pour se poser des questions... Tout va bien.

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