Assad exige de la France une politique "réaliste"

Toute coopération en terme d'échanges de renseignement avec la France passera par un changement de politique de Paris, a affirmé le président de la République arabe syrienne dans une interview accordée à Valeurs actuelles.
La nouvelle politique doit être fondée sur un seul critère, selon Bachar al-Assad: celui "de faire partie d'une alliance joignant des pays qui luttent uniquement contre le terrorisme et non des pays qui soutiennent le terrorisme et le combattent en même temps".

Avant de partager ses renseignements avec la France, la Syrie pose ses conditions. Paris doit notamment adopter une "politique réaliste" dans la région, a déclaré Bachar al Assad à Valeurs actuelles, dans le cadre d'une interview qui doit paraître jeudi 19 novembre.

Interrogé samedi dernier sur le message qu'il souhaiterait adresser aux autorités françaises après la série d'attaques perpétrés à Paris la veille le soir, le président syrien a répondu:

"S'il m'appartient d'espérer certains changements dans la politique de la France (...), ce serait de redonner une politique réaliste à la France, une politique indépendante".

"Nous ne perdrons pas notre temps"

Toute coopération en terme d'échanges de renseignement avec la France passera par un changement de politique de Paris, ajoute Bachar al Assad dans Valeurs actuelles.

"Si le gouvernement français n'est pas sérieux dans son combat contre le terrorisme, nous ne perdrons pas notre temps à collaborer avec un pays ou un gouvernement ou une institution qui soutient le terrorisme", indique-t-il.

"Il faut d'abord que vous changiez de politique et que celle-ci soit fondée sur le seul critère (...) de faire partie d'une alliance joignant des pays qui luttent uniquement contre le terrorisme et non des pays qui soutiennent le terrorisme et le combattent en même temps", ajoute-t-il.

Pour Hollande, Assad ne peut constituer "une solution politique"

Depuis le début du conflit qui a fait plus de 250.000 morts, la France a adopté une ligne dure à l'égard de Bachar al Assad, dont elle réclame le départ. Lundi devant le Congrès, François Hollande a infléchi légèrement la politique française, en indiquant que l'ennemi de la France en Syrie était l'Etat islamique.

Le chef de l'Etat a néanmoins précisé que Bachar al Assad ne pouvait constituer "une solution politique" pour la Syrie. Il a également réclamé un rassemblement "de tous ceux qui peuvent réellement lutter contre cette armée terroriste dans le cadre d'une grande et unique coalition".

(Avec Reuters)

Commentaires 17
à écrit le 20/11/2015 à 15:48
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Il ne dit pas si cette exigence de "réalité" était remplie, hier, avec son invitation sur les Champs Elysées pour le 14 juillet français, ou, aussi, avec "l'historique" Union Pour la Méditerranée fabriquée par la France . Qui peut le dire aujourd'hui...

à écrit le 18/11/2015 à 19:11
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On peut accuser les divers représentants de pays d avoir voulu ou d avoir essayer d apporter à l orient notre " democratie " souvent par la guerre afin de mettre fin aux régimes de dictatures de ceux ci.... Résultat les divers groupes religieux ne l...

à écrit le 18/11/2015 à 17:32
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Assad a 50 ans. Combien de temps durera la période "lame duck' qui voit la mise en place du multi coup d'état en cours dans la zone arabique ? 5 ans, 10 ans ? Il devra forcément préparer un accord avec les gagnants de l'affaire pour s'exfiltrer de la...

à écrit le 18/11/2015 à 16:59
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Bachar, on lui a collé une guerre civile sur le dos par islamistes "modérés" interposés. Ce fut la politique de Fabius et Hollande. Résultat: terrorisme et mise en scène de Poutine qui a bien tiré parti de la situation. Quel fiasco pour la France !!!...

le 18/11/2015 à 18:51
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Attention à l'abus d'alcool dès 16h59 çà fait raconter complètement n'importe quoi !

à écrit le 18/11/2015 à 15:04
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On oubliera les commentaires de M.Assad, polémiques. Seule la fin, -est-ce la sécurité de nos concitoyens?- justifie les moyens. Le fond du problème est que l'on ne sait plus si nos actions étrangères sont de nos intérêts (en terme de sécurité ou, vo...

à écrit le 18/11/2015 à 13:15
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Voir Bachar donner des leçons de géopolitique à Hollande est magnifique. La France est ridiculisée grave. Hollande n'a rien compris et rien vu. Quelle est sa responsabilité dans tout ce qui arrive sur notre sol?

le 18/11/2015 à 14:36
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Parce que Al Assad n'a aucune responsabilité dans la chose ?

le 18/11/2015 à 19:11
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La responsabilité de Mrs Hollande et Fabius est de soutenir aveuglément l'Arabie Saoudite qui finance Daesch . Pourquoi le font-ils ?

à écrit le 18/11/2015 à 10:57
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la seule politique réaliste, si on veut vraiment regler le probleme syrien, est de s'assurer d'une transition qui permette d'integrer les sunnites aux mecanismes du pouvoir alaouite. Et ca, ca requiert le depart a terme d'Assad. Sans cela, on peut...

à écrit le 18/11/2015 à 9:52
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Poutine a bien compris que la clef de tout ça était Assad, merci à Busch pour avoir mis le chaos dans tout le moyen Orient, car c'est bien à la suite de l'invasion de l'Irak que tout c'est déclenché, ils ont besoin d'une main de fer pour les contrôle...

le 18/11/2015 à 11:01
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La réalité, c'est qu'Assada vidé les prisons des islamistes qui s'y trouvaient au début de la révolte, afin de forer la main de l'occident a terme. La réalité est que 75% des victimes civiles sont le fait de l'armée d'Assad. La réalité est que...

le 18/11/2015 à 13:28
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Syrie et Irak, 2 constructions étatiques issues de l'écroulement de l'empire Ottoman en 1918. Pas d'avenir pour ces 2 pays artificiels car trop de haine cumulée. Une syrie qui va être coupée en 3 (Assad et ses alliées d'un coté, un pays sunnite de l'...

à écrit le 17/11/2015 à 21:42
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Assad n'est pas un démocrate, certes, mais c est le seul à protéger les chrétiens en Syrie.

le 18/11/2015 à 8:34
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Vu la politique de la Syrie d'Assad au Liban depuis de longues années j'ai quelques doutes sur vos affirmations et votre analyse.

à écrit le 17/11/2015 à 20:06
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"une politique indépendante" Aaarghhh... Nous sommes sous contrôle de l'otan. Leur principal vassal, d'ailleurs. Nous, cia, devons donc vous suicider, Mr Assad.

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