
Article publié le 30/11 à 13h30, réactualisé à 15:07
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a refusé lundi 30 novembre de s'excuser pour avoir abattu un bombardier russe à la frontière syrienne la semaine dernière, comme le réclame Moscou.
"Aucun Premier ministre turc, aucun président, aucune autorité ne s'excusera", a déclaré M. Davutoglu après avoir rencontré le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, à Bruxelles.
"Aucun pays ne peut nous demander des excuses car nous n'avons fait que notre devoir", à savoir "protéger notre espace aérien et notre frontière", a-t-il plaidé.
L'armée turque a annoncé de son côté que le corps du pilote de l'avion russe, tué par des rebelles syriens après s'être éjecté, avait été rapatrié lundi à Moscou après une cérémonie funéraire à Ankara, à laquelle a assisté l'ambassadeur russe en Turquie.
Marche arrière sur les sanctions économiques ?
Le chef du gouvernement a par ailleurs demandé à la Russie de reconsidérer les sanctions économiques adoptées à la suite de cet incident.
"Nous espérons que la Russie reconsidérera" les sanctions économiques décrétées par Moscou "car elles sont contraires à nos intérêts à tous les deux".
Les mesures de rétorsion seront limitées aux fruits et légumes (la Russie importe surtout des tomates et des agrumes de Turquie) et n'entreront peut-être pas en vigueur avant plusieurs semaines, ont déclaré lundi des responsables russes.
Toutefois, elles pourraient être élargies ...en fonction des événements.
"Ces mesures (...) ne constituent qu'un premier pas", a prévenu le Premier ministre Dmitri Medvedev lors d'une réunion avec ses adjoints.
Rencontre Poutine/Erdogan : fin de non recevoir ...
Si Ankara refuse de présenter ses excuses, le Premier ministre turc se dit prêt à faire le premier pas, et discuter :
"Nous sommes prêts à parler, via des canaux diplomatiques et militaires, à la Russie", a-t-il souligné. "Nous n'avons aucunement l'intention d'avoir une escalade" avec Moscou.
De son côté, le Kremlin a annoncé lundi qu'aucune rencontre n'était prévue, entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, en marge de la COP 21 à Paris. Et ce, malgré une demande d'entretien "en face à face" du président turc...
(Avec AFP)
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