Comment la Russie cherche à inciter les chômeurs à travailler dans l'industrie de défense

Pour répondre à la forte demande personnel, en raison du conflit en Ukraine, la Russie propose désormais une formation gratuite permettant aux chômeurs de travailler dans l'industrie de la défense. Plus de 8 millions d'euros sont mis sur la table pour financer ce projet.
A plusieurs reprises, le président russe Vladimir Poutine a appelé à plusieurs reprises ces derniers mois les responsables du secteur à augmenter la fabrication de munitions et d'obus destinés à être utilisés en Ukraine.
A plusieurs reprises, le président russe Vladimir Poutine a appelé à plusieurs reprises ces derniers mois les responsables du secteur à augmenter la fabrication de munitions et d'obus destinés à être utilisés en Ukraine. (Crédits : SPUTNIK)

Moscou sort les grands moyens. Dans un communiqué publié sur son site Internet, le gouvernement russe annonce la création d'une formation gratuite pour ensuite travailler dans l'industrie de la défense, à destination des chômeurs. Objectif affiché, combler le déficit de personnel, accru par la guerre en Ukraine.

« Les citoyens à la recherche d'un emploi pourront suivre une formation professionnelle gratuite ou recevoir une formation professionnelle complémentaire pour un emploi ultérieur dans les entreprises du complexe militaro-industriel »", a précisé l'exécutif.

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Plus de 700 millions de roubles sur la table

Le dispositif vise à soutenir les entreprises de l'industrie de la défense afin de répondre aux besoins de spécialistes, indique Moscou. L'industrie de la défense russe est en effet soumise depuis un an à de fortes tensions de production et de personnel, directement liées à l'intervention militaire en Ukraine.

Au total, « plus de 700 millions de roubles (8,6 millions d'euros au taux actuel, ndlr.) seront alloués du budget fédéral à ces fins, ce qui permettra de former plus de 12.000 personnes », vante le gouvernement russe. Le décret correspondant a été signé mardi par Mikhaïl Michoustine, le Premier ministre russe.

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A plusieurs reprises, le président russe Vladimir Poutine a appelé à plusieurs reprises ces derniers mois les responsables du secteur à augmenter la fabrication de munitions et d'obus destinés à être utilisés en Ukraine.

Cet état de fait a poussé Vladimir Poutine à recourir à une conscription massive, à des groupes mercenaires et aux importations. Ces investissements en hausse ont un coût : environ un tiers du budget fédéral 2023 est destiné aux dépenses militaires et sécuritaires, selon des chiffres officiels.

Les importations d'armement en Europe en forte hausse

Les importations d'armement en Europe ont quasiment doublé en 2022, s'envolant de 93% sur un an, selon un rapport de l'Institut international de recherche sur la paix (Sipri) publié lundi 13 mars. Celles-ci sont tirées par les livraisons massives vers l'Ukraine, devenue troisième destination mondiale.

A lui seul, le pays a concentré 31% des importations d'armement en Europe et 8% des échanges mondiaux. Les importations de Kiev, incluant les donations occidentales, ont été multipliées par plus de 60 en 2022, selon l'institut basé à Stockholm.

« L'invasion a vraiment provoqué une envolée significative de la demande d'armes en Europe, qui n'a pas encore montré sa pleine puissance et va selon toute vraisemblance mener à de nouvelles hausses d'importations », a souligné à l'AFP Pieter Wezeman, coauteur du rapport annuel. Hors Ukraine, la hausse des importations européennes a tout de même atteint 35% en 2022.

Côté exportateurs, le top 5 mondial des cinq dernières années est toujours assuré par les Etats-Unis (40%), puis la Russie (16%), la France (11%), la Chine (5%) et l'Allemagne (4%), soit à eux cinq les trois quarts du total. Mais les parts américaine et française ont nettement augmenté, tandis que celles des trois autres ont décliné.

Les exportations d'armes russes, qui avoisinaient 30% du total il y a encore quelques années, « ont clairement décliné » et avec la guerre en Ukraine, la discussion est maintenant que Moscou s'approvisionne en Chine, a noté Pieter Wezemann.

S'il reste difficile à chiffrer du fait de l'opacité de nombreux contrats, le commerce mondial d'armement dépasse les 100 milliards de dollars annuels, selon les experts. Pour un montant global des dépenses militaires qui a pour la première fois franchi les 2.000 milliards de dollars en 2021, selon le Sipri.

(Avec AFP)

Commentaires 5
à écrit le 16/03/2023 à 18:13
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Bonjour, dommage que la formation offerte par l'état russe , consiste a formé du personnel pour l'industrie de la défense... Ils est triste que les opportunités en Russie soit de soutenir la guerre .. Mais bon , l'Homme aime bien faire la guerre .....

à écrit le 15/03/2023 à 22:24
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C'est du "marketing kaki" : Industrie veut dire armée. Il a besoin de soldats d'où la formation.

à écrit le 15/03/2023 à 20:03
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le reinsertion sociale tolerante car de gauche!!!!!!!! evidemment que les gens pas qualifies vont y aller, et limite se faire liquider si ca va pas assez vite, c'est de gaucge c'est cool...........staline le tolerant faisait pareil, alors ca va

à écrit le 15/03/2023 à 18:09
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économiquement ça tient la route tout comme avoir vidé ses prisons ; moralement c'est une autre histoire .....

à écrit le 15/03/2023 à 16:16
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Le chômeur Russe est "Vodka-addict". On le.serait à moins dans un tel pays! Lui faire monter des engins militaires est un risque que seul un pays de "jobastres" est capable d'envisager🤣.

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