A Dacca, capitale du Bangladesh, les embouteillages tapent sur les nerfs de la population. Pour les éradiquer, le gouvernement s'est engagé à construire « six lignes de métro ». Selon des chercheurs locaux, ces congestions pèsent jusqu'à 3 milliards de dollars par an sur l'économie de la capitale. La congestion est souvent aggravée par des manifestations sociales et les pluies de la mousson.
Le métro aérien de Dacca doit compter six lignes avec plus de cent stations d'ici à 2030. La section inaugurée mercredi a coûté 2,8 milliards de dollars, financés en grande partie par des fonds de développement japonais. La ligne doit être empruntée par 60.000 personnes à l'heure lorsqu'elle sera totalement opérationnelle.
D'après l'organisme indépendant Air Visual, le Bangladesh était en 2020 le premier pays au monde pour sa pollution atmosphérique. Dans ce pays, les niveaux de pollution aux particules fines sont 15 fois supérieurs au recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dacca, une ville de 22 millions d'habitants dont la taille a plus que doublé en vingt ans
Le pays n'est pas épargné par les catastrophes climatiques. Il a connu cette année ses pires inondations en près de vingt ans, qui ont fait plus de 100 morts dans le nord du pays et isolé sept millions d'autres en coupant les principaux axes de circulation. Le Bangladesh est considéré par les Nations unies et les groupes de la société civile comme l'un des pays les plus touchés par les phénomènes climatiques extrêmes depuis le début du siècle, avec des villages entiers rayés de la carte à l'intérieur des terres. Les habitants des villages disparus partent souvent s'installer dans les bidonvilles qui parsèment Dacca, une ville de 22 millions d'habitants dont la taille a plus que doublé en vingt ans, principalement en raison de l'exode rural.