Des dirigeants du PC chinois obligés à faire leur autocritique

De hauts responsables du Parti communiste chinois (PCC) ont dû faire leur autocritique lors d'une réunion présidée par le numéro un Xi Jinping, selon un compte rendu de l'agence Chine nouvelle, qui révèle des dissensions au sein du pouvoir.
(Crédits : Jason Lee)

Lors d'une réunion convoquée mardi et mercredi, "il a été demandé aux membres du Bureau politique (du PCC) de se livrer à des critiques et autocritiques à la lumière de leur travail et de leur mise en oeuvre des instructions de Xi (Jinping) et de la politique et des directives du Parti", a rapporté l'agence de presse officielle.

Les 25 membres du Bureau politique du PCC forment le coeur du pouvoir en Chine. Leur rôle s'est toutefois atténué depuis l'arrivée au sommet du régime fin 2012 de Xi Jinping, qui a concentré les pouvoirs entre ses mains.

Lire aussi : Le "double discours" de Xi Jinping

Ralentissement économique en toile de fond

Selon des analystes, le président chinois a vu cependant son autorité contestée ces derniers mois du fait du ralentissement économique provoqué par la guerre commerciale en cours avec les États-Unis de Donald Trump.

Le compte rendu de la réunion ne précise pas sur quels points les membres du Bureau politique ont dû faire leur autocritique, un rituel courant pendant la "Révolution culturelle" (1966-76), puis remis au goût du jour sous l'ère Xi.

Mais des membres du cénacle semblent s'être écartés de la ligne imposée par l'homme fort du régime: "

Ils ont été appelés à étudier promptement les discours de Xi", selon Chine nouvelle.

Ils vont devoir "se discipliner eux-mêmes, leur famille et leurs collaborateurs", a ajouté l'agence. Prenant la parole lors de la réunion, Xi a lui-même fait l'apologie du "centralisme démocratique", un des principes de base du léninisme, et appelé à l'unité au sein du Parti.

Depuis son arrivée au pouvoir, Xi Jinping a engagé une campagne sévère contre la corruption, qui a sanctionné plus de 1,5 million de cadres du régime. Mais certains observateurs estiment que cette campagne a visé avant tout ses opposants internes.

(avec agences)

Commentaires 4
à écrit le 28/12/2018 à 11:17
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Moins de production chinoise c'est moins de pollution mondiale.

à écrit le 27/12/2018 à 17:08
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Et après des bien-pensant viennent dire que la critique est interdite dans les dictatures. Et bien si! La preuve ...

à écrit le 27/12/2018 à 15:26
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Si vous voulez en savoir plus sur les impitoyables luttes de pouvoir entre dirigeants chinois, lisez l'excellent récit "L'empreinte du Dragon" par Jean Tuan chez C.L.C. Editions. Un régal !

à écrit le 27/12/2018 à 14:28
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En Chine, c’est la sanction en 5G. Pas sage ? Une balle dans la tête et circulez y a rien à voir. Personne ne verra qu’il en manque un. C’est leurs droits de l’homme à eux. Avec Xi, ils ont intérêt à se discipliner même quand ils dorment.

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