La Chine s'interroge sur le ralentissement des prix immobiliers

Entre juin et juillet, les prix de l'immobilier dans les 70 principales villes de Chine n'ont augmenté que de 0,8%. Certains observateurs craignent que le rebond observé au premier semestre n'ait déjà atteint son point le plus haut.
En juillet, la croissance de l'investissement immobilier est revenue à 1,4% sur un an selon les calculs de Reuters, après +3,5% en juin.

La hausse des prix immobiliers dans les principales villes de Chine semble avoir ralenti en juillet, ce qui pourrait réduire le risque de bulles immobilières mais suggère aussi que la construction, l'un des principaux moteurs de la croissance, perd de son élan.

Les prix moyens des logements dans les 70 principales villes de Chine ont augmenté de 7,9% sur un an en juillet, selon les statistiques officielles publiées jeudi, après +7,3% en juin. D'un mois sur l'autre, leur hausse n'a été que de 0,8%, comme en juin, le chiffre le plus faible depuis avril, selon les calculs de Reuters sur la base des chiffres du Bureau national de la statistique. Les prix ont en outre stagné ou baissé dans un nombre de villes plus élevé qu'en juin.

Fin du rebond

La Chine avait connu au premier semestre une reprise des prix et des ventes dans le secteur, tirés par les mesures de relance adoptées par Pékin et des baisses des taux d'intérêt. La chute subie durant l'été 2015 par les marchés boursiers chinois a en outre incité certains investisseurs à se tourner vers la pierre.

      | Lire La Chine relance son marché immobilier

Mais certains observateurs craignent désormais que ce rebond n'ait d'ores et déjà atteint son point culminant. Un raisonnement notamment alimenté par l'encadrement des transactions immobilières mis en place par de nombreuses collectivités désireuses d'empêcher une future envolée des prix.

"Nous pensons que le marché immobilier est en train de ralentir après le rebond du premier semestre. L'investissement immobilier va continuer de baisser, ce qui va accroître la pression sur l'économie", prédit ainsi Hua Chang Chun, économiste de Nomura.

En juillet, la croissance de l'investissement immobilier est ainsi revenue à 1,4% sur un an selon les calculs de Reuters, après +3,5% en juin.

Dépendance du secteur bancaire

Les risques d'explosion de la bulle immobilière restent toutefois réels pour les médias officiels chinois, qui ont publié articles et éditoriaux en ce sens. Le Securities Times a ainsi mis en garde mardi ses lecteurs contre le risque d'une dépendance exagérée du secteur bancaire et de l'économie au marché immobilier, notant que les prêts aux ménages, principalement constitués de crédits immobiliers, avaient représenté plus de 90% de l'ensemble des nouveaux prêts le mois dernier.

Parallèlement, le ralentissement de la masse monétaire et du crédit risque de priver le marché immobilier de carburant, estime BofA Merrill Lynch Global Research dans une étude intitulée de manière prémonitoire : "Les beaux jours sont sans doute révolus pour le marché immobilier chinois".

(avec Reuters)

Commentaire 1
à écrit le 18/08/2016 à 11:56
Signaler
amusant ce tropisme de voir comme une bonne chose l envolee des prix de l immobilier (en chine ou ici). C est au contraire une catastrophe car non seulement ca appauvri les jeunes generations (obligee de payer 2 ou 3 fois plus que leurs parents pour ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.