La force du dollar pourrait contrarier la fin d'année d'Apple qui affiche un solide résultat trimestriel

Si le dernier chiffre d'affaires trimestriel d'Apple a dépassé les attentes du marché avec 90 milliards de dollars (+8% sur un an), la force du dollar pourrait contrarier les objectifs de vente du groupe californien lors de la saison des fêtes. Les ventes de l'Iphone sont aussi plus faibles qu'attendues.
Lors du dernier trimestre, les ventes de l'Iphone ont progressé de de 9,7%, à 42,6 milliards de dollars mais les analystes attendaient 43 milliards.
Lors du dernier trimestre, les ventes de l'Iphone ont progressé de de 9,7%, à 42,6 milliards de dollars mais les analystes attendaient 43 milliards. (Crédits : MIKE SEGAR)

Joli trimestre pour Apple qui avec 90 milliards de dollars de chiffre d'affaires et 20,7 milliards de bénéfice net réalisés de juillet à septembre a dépassé les attentes du marché. Néanmoins, quelques nuages s'amoncellent : les ventes de l'iPhone, son produit phare, ont progressé de 9,7%, à 42,6 milliards de dollars, au quatrième trimestre de son exercice décalé, mais les analystes attendaient 43 milliards. Son activité de services, qui comprend notamment l'App Store et iCloud, a aussi légèrement déçu avec 19 milliards de chiffre d'affaires au lieu de 20. L'action de la société a très légèrement décliné lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse, avant de se stabiliser autour de +1%.

Tim Cook, le patron, affiche sa satisfaction

« Nous avons atteint un nouveau record pour notre base d'appareils en service », s'est félicité Tim Cook, le patron de la société, lors de la conférence téléphonique aux analystes. Il a mis en avant un nombre « record » de clients ayant troqué leur smartphone ou tablette pour acquérir un modèle plus récent. « Je suis aussi heureux de vous informer que les problèmes d'approvisionnement en composants électroniques n'ont pas été significatifs ».

Apple n'est cependant pas complètement à l'abri de la crise économique mondiale. En effet, l'impact négatif du dollar fort devrait ainsi s'accentuer pendant la saison des fêtes : « nous nous attendons à ce que les effets de change aient un impact négatif de quasiment 10 points de pourcentage sur un an », a prévenu le directeur financier d'Apple, Luca Maestri. Le groupe international souffre du dollar fort pour ses ventes hors des Etats-Unis car la conversion en dollars des revenus générés à l'étranger dans d'autres monnaies dépend du taux de change, qui s'est déprécié pour quasiment toutes les devises face au billet vert. « Les recettes des Mac vont diminuer substantiellement pendant le trimestre en cours par rapport à l'année dernière », quand l'entreprise avait sorti un nouvel ordinateur portable, a estimé le dirigeant.

Un « prestige » qui permet d'augmenter les prix

Angelo Zino, analyste de CFRA, s'attend quand même à une fin d'année « solide » pour la marque. « Son prestige lui permet d'augmenter ses prix pour les consommateurs sur tous ses appareils et services ». C'est d'autant plus un atout que les ventes de téléphones portables ont traversé leur pire été depuis 2014 et la demande ne devrait pas s'améliorer dans les mois qui viennent, à cause de l'inflation, d'après le cabinet Canalys. Pour la période de juillet à septembre, Apple a été la seule marque a augmenter substantiellement sa part de marché, à 18% du gâteau mondial, derrière le géant sud-coréen Samsung (22%).

« Des commandes pour l'iPhone 14 et l'iPhone 14+ médiocres »

Autre ombre au tableau, la nouvelle gamme présentée en septembre serait moins demandée que prévu: d'après le site d'information spécialisé The Information, Apple a dû réduire la production d'iPhone 14+. « Les commandes pour l'iPhone 14 et l'iPhone 14+ ont été médiocres, mais celles pour les modèles pro ont dépassé nos attentes », a commenté Angelo Zino. « Nous pensons que les smartphones d'Apple résisteront mieux que la concurrence. »

Zoom - Meta, contrariée par les nouvelles règles d'Apple, traverse une mauvaise passe

Revenus en baisse, bénéfice net divisé par deux, stagnation du nombre d'utilisateurs : Meta, (Facebook, Instagram, WhatsApp) traverse une bien mauvaise passe. Le groupe  a vu son bénéfice net fondre à 4,4 milliards de dollars au troisième trimestre (-52% sur un an) et son chiffre d'affaires baisser de 4%, à 27,7 milliards de dollars. « Nous affrontons un environnement macro-économique instable, une concurrence accrue, des problèmes de ciblage publicitaire et des coûts accrus pour nos investissements de long terme, mais je dois dire que nos produits ont l'air de s'en sortir mieux que certains commentaires ne le suggèrent », a tenté de tempérer Mark Zuckerberg. Peine perdue : Meta plongeait de 12% après la publication des résultats, puis de 19% après la conférence, lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York. Comme Google (Alphabet), Meta subit l'inflation et la hausse des taux d'intérêt, qui conduisent de nombreux annonceurs à revoir leur budget marketing à la baisse. Par ailleurs, les nouvelles règles d'Apple, qui obligent les applications à demander la permission des utilisateurs pour les suivre à la trace et leur envoyer des pubs, ont aussi beaucoup compliqué la tâche de Facebook et d'Instagram. « Apple continue de faire évoluer ses règlements pour faire croître ses propres activités tout en sapant les autres acteurs de l'économie numérique », a déploré un porte-parole de Meta.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 28/10/2022 à 13:14
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La jeunesse occidentale écolo achète des iphones a 1000 euros fabriqué ds un pays ou les salaires sont lamentables, ou il n'y pas de filet social et ou la pollution est la plus importante. A part ça les jeunes vont sauver le monde en enrichissant un...

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