Aucun doute pour le président américain. Interrogé sur une éventuelle entrevue avec son homologue chinois Xi Jinping lors du sommet du G20 prévu en novembre à Bali, Joe Biden a dit être « sûr » qu'il le verrait « s'il est là ». Une déclaration qui intervient dans un contexte où la rivalité entre Chine et États-Unis prend chaque jour une tournure plus tendue. Si les deux dirigeants se sont parlés à plusieurs reprises depuis l'élection de Joe Biden, ils ne se sont pas rencontrés depuis l'investiture du président américain, qui date pourtant de janvier 2021.
Chacune de leurs conversations débouche sur la promesse de maintenir ouvert un canal de communication au plus haut niveau entre Washington et Pékin, sans que les deux superpuissances n'avancent sur leurs nombreux sujets de discorde.
Taïwan au cœur des tensions
La tension entre les deux pays ne cesse au contraire de croître, se concentrant en particulier autour du sort de Taïwan, que la Chine considère comme une partie de son territoire. Dernier événement en date : l'annonce des États-Unis vendredi 2 septembre de la vente d'armes pour 1,1 milliard de dollars à Taïwan. La plus grosse vente d'armes américaines pour l'île depuis l'arrivée à la présidence de Joe Biden.
Une nouvelle qui a aussitôt suscité la colère de Pékin. La Chine s'est déclarée « fermement opposée » à ces transactions. Par la voix de la porte-parole de l'ambassade de Chine à Washington, Liu Pengyu, Pékin a exigé que Washington y renonce « immédiatement », « de crainte qu'elles n'affectent davantage les relations avec les États-Unis, ainsi que la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan ». Dans le cas contraire, la Chine a menacé de prendre « résolument des contre-mesures légitimes et nécessaires au vu de la situation ».
Début août, c'est la visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, qui avait déclenché la colère de Pékin. Un événement que le ministre des Affaires étrangères chinois a décrit comme « une grave violation » des engagements américains vis-à-vis de la Chine, qui « porte gravement atteinte à la paix et à la stabilité ».
(Avec AFP)