Pétrole : le Qatar va se retirer de l'Opep

Le Qatar quittera l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à compter de janvier 2019, a annoncé ce lundi 3 décembre le ministre de l'Energie, Saad al-Kaabi. L’émirat du Golfe continuera à produire du pétrole, mais se concentrera sur la production de gaz.
Saad al-Kaabi, le ministre de l'Energie du Qatar.
Saad al-Kaabi, le ministre de l'Energie du Qatar. (Crédits : Reuters)

Annonce surprise au sein de l'Opep. Par la voie du ministre de l'Energie, Saad al-Kaabi, le Qatar a fait part ce lundi 3 décembre de sa décision de sortir de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à laquelle il appartenait depuis 1961, à compter de janvier 2019. Cette décision résulte d'une réflexion sur les moyens de renforcer le profil international de l'Émirat et de préparer une stratégie de long terme, largement axée sur l'industrie gazière, a t-il expliqué.

Avant cela, le Qatar assistera à la réunion ministérielle des 6 et 7 décembre au cours de laquelle l'Opep et ses alliés, Russie en tête, définiront leur stratégie pour les six prochains mois, a-t-il dit, ajoutant que Doha continuerait de respecter ensuite ses engagements comme les autres pays non Opep.

"Notre potentiel, c'est le gaz"

Cette décision est avant tout symbolique : le Qatar, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, est l'un des plus petits producteurs de l'Opep (2% de la production globale de pétrole) et son influence est limitée.

Saad al-Kaabi a souligné que le retrait de l'Opep n'avait rien à voir avec l'embargo politique et économique imposé au Qatar depuis juin 2017 par l'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, et trois autres pays du Golfe. En effet, Riyad et ses alliés - les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte - ont tous coupé leurs liens avec Doha, l'accusant de soutenir des mouvements « terroristes », de se rapprocher de l'Iran et de saper la stabilité de la région.

Le Qatar, a-t-il dit, entend porter ses efforts sur le développement de son industrie gazière, avec pour objectif d'atteindre une production annuelle de GNL de 110 millions de tonnes contre 77 millions actuellement.

"Nous n'avons pas beaucoup de potentiel (dans le pétrole), nous sommes très réalistes. Notre potentiel, c'est le gaz", a souligné M. Kaabi.

(avec AFP et Reuters)

Commentaire 1
à écrit le 03/12/2018 à 14:56
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Tant qu'ils ne se retirent pas du PSG ....

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