Volkswagen chute en Bourse après le départ surprise de son PDG

La démission, annoncée vendredi d'Herbert Diess de la direction du géant allemand de l'automobile, suscite des inquiétudes quant à la pérennité des choix stratégiques qui avaient été validés par les marchés, notamment son plan massif d'électrification. Le titre perd plus de 4% dans les premiers échanges ce lundi.
Un véhicule Volkswagen.
Un véhicule Volkswagen. (Crédits : BRENDAN MCDERMID)

Les conséquences du départ de Herbert Diess se font déjà sentir en Bourse. L'action reculait de près de 4,4% une heure après l'ouverture lundi de la Bourse de Francfort en réaction à la sortie surprise de l'emblématique patron, mal accueillie par les marchés financiers. Son remplacement par Oliver Blume, patron de la filiale Porsche, ne semble pas rassurer les investisseurs.

Annoncée vendredi, la démission de Herbert Diess a surpris tant elle était inattendue après quatre années à la tête du géant allemand aux dix marques, numéro un mondial de l'automobile. Nommé en 2018, sa prise de pouvoir devait permettre à Volkswagen de tourner la page du « dieselgate », le scandale des moteurs truqués qui a coûté plus de 25 milliards de dollars au groupe et durablement écorné son image.

Virage controversé vers l'électrique

Le principal legs de Herbert Diess à la direction de Volkswagen reste son virage stratégique vers l'électrification massive des moteurs et la numérisation des chaînes de production des marques du groupe. Cette feuille de route ouvertement inspirée de Tesla a rencontré des résistances internes dans une entreprise dont le modèle industriel repose sur le moteur à combustion. Pour autant, le PDG était déjà parvenu à surmonter de précédents épisodes de fronde et à défendre sa nouvelle stratégie.

La raison de son départ demeure à ce jour inconnue. L'orientation vers l'électrique a-t-elle été rejetée par le conseil d'administration ? L'hostilité d'une partie des ingénieurs a-t-elle in fine coûté son siège à Diess ? Ou est-ce le changement de conjoncture économique, avec une flambée annoncée du coût de l'énergie et de l'électricité qui a mis en doute sa stratégie ? Les hypothèses sont ouvertes et le communiqué du conseil de surveillance entretient le mystère. Toujours est-il que cette démission prématurée illustre une instabilité nouvelle à la tête du mastodonte industriel de 600.000 salariés, après le départ de Martin Winterkorn en 2015 suite au « dieselgate ».

Commentaire 1
à écrit le 25/07/2022 à 13:32
Signaler
Monsieur le Président de la République. Est-ce qu'un jour les victimes de tricherie, à l'aide d'un logiciel truqué monté sur les véhicules du groupe VW en FRANCE serons indemnisés.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.