
Un président de région (Hervé Morin), des maires (Murielle Fabre), des maires d'arrondissement (Philippe Goujon, Geoffroy Boulard), des député(e)s (Véronique Besse, Alexandra Martin, Nicolas Forissier), des sénateurs (Agnès Evren, Sophie Primas, Etienne Blanc) ou encore des anciens ministres (Alain Madelin, Gérard Longuet, Hervé Novelli). Pour l'inauguration du siège national de sa formation politique locale Nouvelle Energie dans le XVe arrondissement de Paris, le maire (LR) de Cannes, David Lisnard, avait convié, mardi 3 octobre, près de 250 élus, au milieu d'une foule de 1.000 personnes.
Un discours-fleuve de près d'une heure
Celui qui se prépare à l'élection présidentielle de 2027 sans le dire clairement a livré, place Violet, un discours-fleuve de près d'une heure sur ses thèmes fétiches : la démocratie en danger, la politique budgétaire de l'Etat, le déclin éducatif, et bien sûr, la bureaucratie.
« Nous voulons lutter contre l'Absurdistan dans nos mairies et nos entreprises », a-t-il lancé, sous les applaudissements.
Et de témoigner de la difficulté à installer des panneaux photovoltaïques sur un bâtiment public : il faut obtenir le soutien du préfet, de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), de l'architecte des bâtiments de France (ABF), de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL)...
« Depuis que je suis maire, j'ai un lexique d'acronymes qui pourrait faire plusieurs volumes. Tout projet peut être planté par cet enchevêtrement juridico-administratif. C'est comme ça qu'on perd de l'argent et des projets », s'est agacé David Lisnard.
Avocat de la croissance économique et de la science
Président des maires de France (AMF) depuis près de deux ans, il pousse à décentraliser, à rendre explicite et compréhensible le principe de subsidiarité - confier la responsabilité d'une politique publique à l'échelon le plus proche des bénéficiaires de ladite politique - et... à supprimer la DREAL. En lieu et place, le Cannois appelle à « rendre au préfet le pouvoir de police de l'environnement ».
« Les ZFE (zones à faibles émissions), les machins, tous les acronymes ne vont pas permettre de lutter contre la part humaine du réchauffement climatique, de lutter contre les particules fines et de sauver la biodiversité », a encore asséné David Lisnard, sans pour autant prononcer l'acronyme ZAN cher à son rival dans la course Laurent Wauquiez.
Pour « relever ce défi » de l'écologie, le porte-drapeau de Nouvelle Energie s'est fait l'avocat de la croissance économique, de l'investissement, du droit international et de la science. Cette dernière doit permettre, selon lui, de « capter le CO2 », de « transformer les déchets en ressources », et plus généralement de « trouver les voies d'une croissance décarbonée », a-t-il conclu.
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