Brexit : un rapport parlementaire qualifie de "catastrophique" une absence d'accord

Alors que les perspectives d'un déblocage des négociations d'ici à décembre s'amenuisent, le comité des comptes publics de la Chambre des communes prévient que les douanes ne disposent pas des fonds suffisants pour faire face à une absence d'accord.
Le rapport souligne qu'"il reste beaucoup à faire" pour mettre en place un système de déclaration de douane efficace dans les temps impartis.

La mise en garde est claire. Si le Royaume-Uni échoue à mettre en place un nouvel accord douanier à la date de sortie de l'Union européenne, prévue en mars 2019, les conséquences seront "catastrophiques", assure un rapport parlementaire publié mardi.

Après le départ du pays de l'Union européenne, le nombre de déclarations de douanes que les services britanniques, le HM Revenue and Customs (HMRC), doivent traiter chaque année pourrait être multiplié par près de cinq passant de 55 millions à 255 millions, a indiqué le comité des comptes publics de la Chambre des communes. Or, le HMRC ne dispose pas encore des fonds suffisants pour augmenter la capacité de son nouveau service de déclaration de douane (CDS), et ainsi faire face aux conséquences du Brexit, a averti le comité.

Une situation "profondément inquiétante"

Le rapport souligne qu'"il reste beaucoup à faire" pour mettre en place un système de déclaration de douane efficace dans les temps impartis et qu'il faut s'assurer que le HMRC dispose d'un financement suffisant d'ici décembre.

"L'absence d'un système douanier viable avant la sortie du Royaume-uni de l'Union européenne ferait des ravages pour les affaires, le commerce et la réputation internationale du Royaume-uni", a ajouté la présidente de ce comité, la députée travailliste Meg Hillier, jugeant la situation "profondément inquiétante".

"Ne pas agir maintenant a des implications financières et opérationnelles. Dans le meilleur des cas, le calendrier est serré", souligne le rapport. Un porte-parole du gouvernement a assuré mardi que "le service de déclaration en douane était en bonne voie pour être opérationnel en janvier 2019 et qu'il avait la capacité de gérer une augmentation significative des déclarations douanières à la frontière".

Le gouvernement britannique souhaiterait un accord d'union douanière intérimaire d'environ deux ans avec l'UE après le Brexit, ce qui lui permettrait de continuer à bénéficier de ses dispositions tout en négociant ses propres accords commerciaux.

(Avec AFP)

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Commentaires 15
à écrit le 15/11/2017 à 10:01
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Rien n'obligeait le gouvernement anglais à soumettre à un vote le maintien dans l'UE. Cette bourde fabuleuse a été faite au nom du politiquement correct. Qu'ils se débrouillent, maintenant.

à écrit le 15/11/2017 à 9:50
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Amen. Merci pour la messe néolibérale mon père.

à écrit le 14/11/2017 à 18:54
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Effet concomitant, la contribution de la France au budget de l'Union européenne va augmenter pour atteindre 20,2 milliards d'euros en 2018, selon le projet de loi de finances pour l'an prochain présenté mercredi par le gouvernement. La contribution ...

le 15/11/2017 à 7:20
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Mais lol, comme si vous alliez convaincre quelqu’un. Avec le brexit, les anglais ont commis la plus grosse bêtise du siècle. Tout le monde le sait depuis le début, et tout vient le confirmer depuis !

à écrit le 14/11/2017 à 18:41
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Le moral des Britanniques ne flanche pas, malgré le Brexit Certaines des augmentations des indices de bien-être peuvent s’expliquer par l’amélioration d’indicateurs économiques comme le taux de chômage, « à son plus bas niveau depuis 1975 ». Face ...

le 15/11/2017 à 11:51
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Pays ingouvernable, premier ministre non crédible, pas de majorité, aucune cohésion gouvernementale... Vous faites rire avec votre propagande UPR ! Ridicule, sortez la tête de votre trou, allez rencontrer des londoniens (qui tirent l'économie UK) et...

le 16/11/2017 à 22:38
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@Vous même GB, pays en plein emploi quand même, et quant à nous, beau pays France, 23 % de chômage réel et nos emplois délocalisés tous les jours à l' est depuis plus de dix ans ..!

à écrit le 14/11/2017 à 18:06
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La faute à qui? Une chose est certaines....ce sont les mêmes qui paieront l'addition...alors que les promotteurs du brexit avaient promis monts et merveilles....😂😁

le 14/11/2017 à 18:45
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Ceux qui vont payer l' addition ce sont déjà et à priori les français, + 2,5 milliards de cotisations supplémentaires pour abonder budget du tonneau des Danaïdes UE ... Comment, on ne vous l' avait pas dit ?

à écrit le 14/11/2017 à 17:14
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Quelqu'un disait avoir vu B. Johnnson au Japon, pou négocier de futurs accords, voire tâter le terrain. A savoir si ça s'annonce bien ou pas. Le Brexit voudra dire négocier librement avec le monde entier, peut-être aussi avec l'UE comme un pays "lamb...

le 14/11/2017 à 19:21
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vous ne negociez pas pareil quand vous etes seul dans votre coin, ou si vous faites partie de la zone mondiale la plus riche en pib/capita....... beacoup d'entreprises americaines y sont pour des raisons culturelles, et surtout d'acces au marche comm...

le 15/11/2017 à 11:54
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La messe est dite quant au fantasme d'un accord UK/Japon. Les japonais mettent al priorité sur un accord avec l'UE.

à écrit le 14/11/2017 à 16:46
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Faites attention au pragmatisme Anglo-saxon. surtout sur la finance.

le 15/11/2017 à 3:02
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Bien vu. Un anglais est redoutable en affaire, vient en seconde position le hollandais. Le francais est tjrs a la traine, malgre ses excellentes ecoles de commerce, pretend- on ?

le 15/11/2017 à 13:17
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Yeah ,'ils ont plus d'un tour dans leur sac et un savoir faire qui n'a pas froid aux yeux. Le pragmatisme bien connu du cousin outre manche n'est plus a démontrer.

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