Thales : un conseil d'administration désormais à parité entre l'Etat et Dassault

L'Etat et Dassault Aviation, qui n'avait jusqu'ici que quatre administrateurs, se trouvent désormais à parité (5 + 5) au sein du conseil d'administration du groupe électronique.
Michel Cabirol
l'Etat et Dassault Aviation, qui n'avait jusqu'ici que quatre administrateurs, se trouvent à parité au sein du conseil.

Jusqu'au bout Dassault et l'Etat ont offert une pantalonnade pour trouver une solution pour la gouvernance de Thales, pourtant composante essentielle de la souveraineté nationale. Le groupe d'électronique ne méritait pas un tel sort. Non pas que le tandem n'est pas crédible, Patrice Caine en tant directeur général et Henri Proglio dans le fauteuil de président du conseil d'administration. Bien au contraire. Mais l'Etat et Dassault Aviation, qui ont déjà mis un certain temps à s'accorder sur ces deux noms au mépris de ce groupe, se chamaillaient encore lundi pour savoir lequel des deux devait céder un siège pour laisser entrer Henri Proglio au conseil d'administration.

C'est finalement Stève Gentili, président du conseil d'administration de BRED Banque Populaire, en tant qu'administrateur indépendant, qui devrait laisser sa place à Henri Proglio. Du coup, l'Etat et Dassault Aviation, qui n'avait jusqu'ici que quatre administrateurs, se trouvent à parité au sein du conseil. C'est donc bien l'avionneur qui profite réellement de la situation initiée par l'Etat avec le départ surprise de Jean-Bernard Lévy propulsé à la tête de EDF. Quant à l'Etat, il s'en sort par une victoire à la Pirrhus...

Un tandem à la tête de Thales

"Lors du conseil d'administration réuni le 23 décembre, Patrice Caine et Henri Proglio ont été cooptés en tant qu'administrateurs, suite à la démission de Philippe Logak, qui assurait les fonctions de PDG par intérim depuis le départ de Jean-Bernard Lévy, et de Stève Gentili, administrateur indépendant", a indiqué le communiqué de Thales. Patrice Caine a ensuite été élu PDG de Thales par le conseil d'administration. Il doit préparer la dissociation des fonctions entre directeur général, fonction qu'il exercera et président du conseil d'administration, fonction qui sera exercée par Henri Proglio.

Ces nominations devront être confirmées par la prochaine assemblée générale, qui sera également invitée à se prononcer sur les ajustements à apporter aux statuts de l'entreprise, notamment pour permettre à Henri Proglio (65 ans) d'être nommé président du conseil d'administration. "Les deux actionnaires principaux de Thales, l'Etat et Dassault Aviation, se félicitent de ces nominations qui s'inscrivent dans le respect du pacte d'actionnaires qui les lie, et accompagneront le management de Thales dans la poursuite de la progression de la performance opérationnelle et du développement international du groupe", a expliqué Thales.

Michel Cabirol

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Commentaires 7
à écrit le 24/12/2014 à 9:12
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H Proglio est ménagé car il a un fort pouvoir de nuisance et des réseaux . Et comme il approche de la limite des 65 ans il a son bâton de maréchal .

à écrit le 23/12/2014 à 16:55
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M. Proglio avait laissé Veolia dans un patchwork industriel qui n’ avait ni queue ni tête un truc tout azimut sans grande ligne directrice. A EDF il aura laissé un encéphalo plat sur le plan de vision industrielle on se demande si en fait il a siégé...

à écrit le 23/12/2014 à 13:38
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ahurissant..... je ne vois pas ce que Proglio apportera à Thalès...... et s'il n'éytait plus bon chez EDF, aucune raison de la propulser chez Thales...... la vraie question..... on vient e faire un échange de PDG.... entre Thales et EDF...... il f...

à écrit le 23/12/2014 à 11:41
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Et hop! : comment prendre le contrôle d'une société sans débourser d'argent pour devenir majoritaire, et sans payer de prime de contrôle : l'Etat se fait avoir, avec Mr Proglio parfait dans le rôle de Maître Jacques. Ces gens sont-ils vraiment sérieu...

à écrit le 23/12/2014 à 10:32
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Quel dommage que cette syntaxe cahotique, surtout dans les deux premières phrases de l'article.

à écrit le 23/12/2014 à 10:31
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faire tout un cirque pour souhaiter le départ de proglio, ok pourquoi pas, mais ensuite le recaser à l'ancien poste de Levy, on se demande où est la logique la dedans. quels ont été les accords financier pour que Gentili quitte son poste au CA ? ca ...

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