Exportations d'armes : les industriels italiens dans le dur

A l'international, l'industrie d'armement italienne semble essoufflée. Pour la troisième année consécutive, les ventes de systèmes d'arme des entreprises italiennes ont baissé à l'exportation. En 2019, elles se sont élevées à 4 milliards d'euros.
Michel Cabirol
Numéro un des sociétés italiennes à l'exportation en 2019, Leonardo reste la locomotive transalpine en matière de ventes à l'international
Numéro un des sociétés italiennes à l'exportation en 2019, Leonardo reste la locomotive transalpine en matière de ventes à l'international (Crédits : DENIS BALIBOUSE)

Pour la troisième année consécutive, les autorisations italiennes d'exportations de systèmes d'arme, c'est-à-dire les commandes, ont baissé (14,5% en 2019 par rapport à 2018). En 2019, elles se sont élevées pour la part italienne à 4,085 milliards d'euros (5,3 milliards d'euros dans le cadre des programmes en coopération), selon le rapport du Sénat italien sur les exportations d'armes. En 2016, elles avaient atteint un pic historique à 14,6 milliards d'euros, dont 11,5 milliards réalisés par Leonardo, puis 9,51 milliards d'euros en 2017, et, enfin, 4,77 milliards en 2018.

En 2019, les dix premiers clients de l'industrie d'armement italienne sont : Égypte (871,6 millions d'euros), Turkménistan (446,1 millions d'euros), Royaume-Uni (419,1 millions), États-Unis (306,1 millions), France (274,2 millions), Australie (238,2 millions, Allemagne (213,6 millions), Algérie (172,7 millions), Corée du Sud (165,4 millions) et Brésil (146,1 millions). Soit trois pays européens, trois pays de la zone Asie-Pacifique, deux pays africains, et, enfin, deux pays de la zone Amérique. Leonardo a notamment réussi à vendre 32 hélicoptères au Caire (24 AW149 + 8 AW189).

Leonardo, numéro un italien des exportations

Numéro un des sociétés italiennes à l'exportation en 2019, Leonardo reste la locomotive transalpine en matière de ventes à l'international (2,37 milliards d'euros, contre 3,2 milliards en 2018). Soit 58% du total des exportations italiennes de l'an dernier. Le leader italien a dernièrement trusté la première place de ce classement en 2018 et 2016. En 2017, il avait été détrôné par le chantier naval Fincantieri.

Le constructeur aéronautique et électronicien italien est suivi mais de très, très loin par le systémier et équipementier dans l'électronique de défense Elettronica (225 millions d'euros, soit 5,51% des exportations d'armes italiennes), le groupe naval Calzoni (177,5 millions, soit 4,35%), la société commune entre Fincantieri (51%) et Leonardo (49%) Orizzonte Sistemi navali (172,6 millions soit 4,22%) et le constructeur de blindés légers Iveco Defence (169 millions soit 4,14%).

Fincantieri dans le top 10

Au septième rang en 2019, le chantier naval Fincantieri, partenaire de Naval Group dans le cadre de la société commune à 50/50 Naviris, réapparait dans les quinze premières entreprises italiennes exportatrices, qui ont réalisé l'an dernier 92,6% des ventes d'armes à l'international. Il a obtenu des autorisations pour un montant de 127,8 millions d'euros. Fincantieri, qui était à la première place en 2017 grâce au contrat signé au Qatar (3,82 milliards d'euros), était absent en 2016 et 2018 dans le classement des 15 premiers groupes italiens à l'international, fait observer le rapport du Sénat italien. Le groupe naval italien est loin d'être un cador à l'exportation alors que c'est pourtant une des raisons avancée pour justifier le Pacs entre Fincantieri et Naval Group.

Enfin, parmi les sociétés communes européennes, Thales Alenia Space, la société commune entre Thales et Leonardo, a décroché la 6e place (143,4 millions d'euros) tandis que MBDA Italia (Airbus, BAE Systems, Leonardo) est au 14e rang (29,1 millions, contre 234 millions en 2018).

Michel Cabirol

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 10
à écrit le 22/05/2020 à 21:19
Signaler
les chiffres de Mr Cabirol sont toujours a la baisse quand il s'agit des exportations de materiel italien je pense que l'italie n'a rien a envier a la France son industrie est tres diversifiée et fabrique de l armement de a a z comme le véhicul...

à écrit le 22/05/2020 à 9:00
Signaler
Sur le marcher d'exportation des armes , îls y a les poids lourd , USA , Russie , Chine , Ensuites tous les pays europeen ... Á çela îls y a les pays du tiers monde ou én voie de devellopement , Inde , Viêts nam , Turquie .. Donc la concurence est ...

à écrit le 21/05/2020 à 16:04
Signaler
L'Europe fabrique des armes, mais elle ne s'en sert pas pour se défendre. C'est ballot ...

à écrit le 21/05/2020 à 13:19
Signaler
Genre d'article comme sur l'affaire FIAT / Renault et maintenant c'est Renault qui ferme des usines. En fait FIAT à bien fait de quitter les négociations avec Renault. Les informations données au Sénat ne sont pas complètes certains Parti politiqu...

à écrit le 21/05/2020 à 11:12
Signaler
Les US viennent de choisir les Fremm italiennes, vous en connaissez beaucoup des armements français de cette taille vendus aux US ? Je ris ! tout le monde ici perorait, ils sont dans la liste pour faire nombre, ils ne seront jamais sélectionnés...

le 21/05/2020 à 14:34
Signaler
L'US Navy a choisi avant tout un navire fabriqué aux États-Unis, qui sera équipé de systèmes et d'armements entièrement américains. Les FFG(X) n'auront plus grand-chose à voir avec les FREMM. Naval Group n'ayant pas d'implantation dans ce pays (ce qu...

le 21/05/2020 à 17:13
Signaler
Oui c'est ça ! et Narval group a été selectionné par l'australie car ses sous marins sont entirement equipés par les US ce qui permet une integration totale avec l'air-sea battle warfare des thalassocratie 5 eyes. Take Five!

le 21/05/2020 à 21:20
Signaler
réponse à Titus informez vous : encore un commentaire bla bla (comme pour les commentaire sur les accords possibles entre FIAT et Renault aujourd'hui Renault fermera des usines...) ces navires vont être construit par Fincantieri dans sa filiale a...

le 23/05/2020 à 14:31
Signaler
@(@Titus) C'est tout à fait ça, les Australiens les fabriqueront et les Américains fourniront l'équipement. Ce genre de contrat reste bon pour l'Italie ou la France, notamment en permettant le maintien des compétences, mais leurs retombées sont loin ...

à écrit le 21/05/2020 à 8:25
Signaler
Bonjour le chiffrage des exportations par le biais des" autorisations gouvernementales d'exportation " est il le bon paramètre ? Un contrat important ( Eurofighter au Koweit par exemple) peut faire changer une tendance. Je pense que tant sur le pl...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.