De Meo, nouveau DG de Renault, se dit "optimiste" sur le redressement du groupe

Luca de Meo, recruté auprès du groupe Volkswagen, a commencé ces derniers jours à visiter des sites de l'entreprise en France. Il s'est dit "impressionné par la compétence des gens de Renault": "une bonne nouvelle" pour l'avenir.
Le manager de 52 ans, francophone et polyglotte, est très attendu chez Renault.
Le manager de 52 ans, francophone et polyglotte, est très attendu chez Renault. (Crédits : ALBERT GEA)

Le nouveau directeur général de Renault, Luca de Meo, qui prendra ses fonctions le 1er juillet, s'est dit "confiant" vendredi sur la capacité de redressement du constructeur automobile français en difficulté, lors de l'assemblée générale annuelle des actionnaires. Luca de Meo, recruté auprès du groupe Volkswagen, dont il a redressé la marque espagnole Seat, a commencé ces derniers jours à visiter des sites de l'entreprise en France. Il prenait la parole publiquement pour la première fois en tant que futur dirigeant de la société, lors de cette réunion à huis clos retransmise sur internet.

Se disant "impressionné par la compétence des gens de Renault", il y a vu "une bonne nouvelle" pour l'avenir "parce que dans l'automobile, lorsque les choses sont bien faites (...), les situations peuvent se retourner très, très vite". Il a souligné que "le sentiment d'urgence [était] partagé à tous les niveaux":

"Nous en avons besoin, car la mobilisation de tous en ce moment est absolument nécessaire".

Humilité et sérénité

Plombé par des surcapacités de production, Renault, qui était en difficulté financière avant même la crise du Covid-19, s'est engagé dans un plan d'économies de 2 milliards d'euros sur trois ans qui prévoit 15.000 suppressions d'emplois dans le monde, dont 4.600 en France. "Je suis tout à fait conscient de la difficulté de la situation dans laquelle se trouve l'entreprise, aggravée par un contexte économique adverse", a déclaré Luca de Meo lors de sa prise de parole, dans un français impeccable.

"C'est avec humilité et aussi sérénité que je prendrai mes fonctions le 1er juillet. Humilité car le défi est d'envergure, et sérénité car c'est une situation que j'ai déjà quelquefois vécue, et j'ai pu voir qu'on peut s'en sortir par le haut", a déclaré le dirigeant italien.

"Je suis optimiste et je suis confiant", a-t-il martelé.

"Un visionnaire d'un monde automobile en pleine mutation"

Le manager de 52 ans, francophone et polyglotte, est très attendu chez Renault. Arrivé il y a quatre ans à la tête de Seat, alors en perte de vitesse, Luca de Meo a conduit la marque vers les sommets, avec un record de ventes en 2019, pour la deuxième année consécutive, avec plus de 574.000 véhicules écoulés. Après avoir commencé sa carrière chez Renault, il avait rejoint Toyota, puis Fiat, où il s'est illustré en orchestrant la renaissance de la Fiat 500. Arrivé chez Volkswagen en 2009, il avait notamment dirigé le marketing d'Audi.

Se disant "très heureux" de l'arrivée de Luca de Meo, le président du conseil d'administration de Renault, Jean-Dominique Senard, a fait l'éloge de ce passionné d'automobiles, estimant qu'il serait "un atout" pour le groupe.

"Son expertise et sa passion en font un stratège et un visionnaire d'un monde automobile en pleine mutation", a-t-il dit.

Le lien avec le Japon "assuré et apaisé"

Jean-Dominique Senard a également vanté la renaissance de l'alliance avec les constructeurs japonais Nissan et Mitsubishi, qui avait traversé une grave crise l'an dernier, dans le sillage de la chute de son patron emblématique Carlos Ghosn fin 2018.

"Aujourd'hui, le lien avec le Japon est assuré et apaisé. C'était une priorité absolue et je me réjouis avec l'aide de tous d'avoir atteint cet objectif. L'alliance s'en porte beaucoup mieux, se relevant ainsi de ses dissensions passées", a-t-il déclaré.

"Aujourd'hui, les fondations sont solides, nous sommes en ordre de marche et prêts à donner à Renault le grand avenir qu'il mérite", a-t-il encore affirmé.

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Commentaires 17
à écrit le 23/06/2020 à 13:52
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Renault a une grosse avance en électrique sur tous les autres pour la technologie, donc avec des designers aussi bons que fiat (la 500) , ça changera la donne, la dernière jolie Renault que tout le monde regarde dans les exhibitions c'est la Dauphine...

à écrit le 22/06/2020 à 12:05
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Un patron optimiste, ca court pas les rues, en ce moment.

à écrit le 22/06/2020 à 9:09
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De Meo n'a jamais concu une voiture, une plate-forme, un moteur, une boite de transmission. Il a, par contre, deguise des VolksWagen en SEAT, en changeant la carosserie (usine tournevis). Quel credit lui donner ?

à écrit le 21/06/2020 à 16:01
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Heureusement qu’il est optimiste le gars. Renault est moribond. Voilà où La mégalomanie de Carlos a mené le groupe géré comme un tableau excel dans le seul but d’aligner des chiffres. Aucune passion automobile. Une qualité produit en chute libre. Un ...

à écrit le 21/06/2020 à 15:24
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Luca de Meo trouve 4 boulets foyers de pertes abyssales : Avtovaz Dacia Samsung Mitsubishi lorsqu'il aura débarrassé ces 4 marques (+Datsun=5) er reprit le contrôle de Nissan, ça ira mieux pour Renault car cesont les dirigeants de Nissan ...

le 21/06/2020 à 23:28
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Je crois qu'il vous manque quelques données objectives sur les foyers de perte. Quand à la prise de contrôle de Nissan, elle n'est plus d'actualité et elle ne relève pas des compétences du nouveau directeur général mais du Président de CA.

à écrit le 21/06/2020 à 5:20
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Les employes Renault devraient commencer a ouvrir leurs yeux, quand un nouveau chef se pointe en flattant, c'est a coup sur des couteaux dans le dos. Mefi......

le 21/06/2020 à 11:26
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belle réaction bien française cgtisée...

à écrit le 20/06/2020 à 23:05
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De Meo , si talentueux soit- il, part sur de bonnes bases: Renault et les marques connexes Nissan , Mitsubishi, Dacia,Alpine,Lada, Samsung ont un passé, des employés , et des produits de qualité. Souhaitons lui bonne chance. Ce groupe mérite le suc...

à écrit le 20/06/2020 à 17:07
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Ah ah évidemment qu’il est optimiste. Il ne va pas dire le contraire. Renault est moribond. Alors si le boss commence à dire qu’il ne croit pas au projet. Imagine. Mais franchement, moi plus jamais de Renault à vie. Trop déçu, trop de pbm de qualité....

à écrit le 20/06/2020 à 14:39
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Pas compliqué , il a deux choses à faire pour redresser cette marque : 1. Que les voitures aient le meme toucher de route qu'une Peugeot et abandonnent le roulis et le tanguage .. 2. Baisser les prix de 10 % mini . .

le 20/06/2020 à 19:46
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Renault aurait dû vous recruter pour diriger la Marque, avec un tel sens de l'analyse c'est du gâchis.

le 21/06/2020 à 11:28
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Mais c'est evident et si simple... pourquoi JD Senart n a t il pas pensé à Leon pour diriger le groupe ?

le 21/06/2020 à 11:56
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Arrêtez mon pauvre ami de comparer comme a l'ancienne les voitures l'une contres l'autre car cela n'a aucun sens. Renault est le second constructeurs mondiales et n'a rien a prouvé me semble-t-il a qui que ce soit. Leurs véhicules sont aussi bon que ...

à écrit le 20/06/2020 à 14:38
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Pas compliqué , il a deux choses à faire pour redresser cette marque : 1. Que les voitures aient le meme toucher de route qu'une Peugeot et abandonnent le roulis et le tangeage .. 2. Baisser les prix de vente .

à écrit le 20/06/2020 à 13:22
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Il est le seul .

à écrit le 20/06/2020 à 12:12
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Ben disons que s'il se disait pessimiste le cours des actions Renault déjà pas en forme baisserait encore plus ou comment la finance a totalement falsifié le phénomène économique lui imposant mensonges et messes permanentes.

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