
Neufs ou d'occasion, les deux-roues se sont moins vendus en 2022 par rapport à l'année précédente. Les ventes de véhicules d'occasion ont reculé de 6% sur un an (avec 900.000 immatriculations) tandis que le marché du neuf a perdu 7% (290.000 immatriculations), avec une baisse marquée du côté des cyclomoteurs, selon les chiffres publiés jeudi par le cabinet AAAdata et l'assureur Solly Azar ce jeudi 26 janvier.
Une tendance à la baisse qui « est la conséquence du contexte économique marqué par l'inflation et un effet de concentration des dépenses des ménages sur les produits de première nécessité », selon le cabinet. Mais pas seulement. Car, à cela, s'ajoutent « la crise des conteneurs et la pénurie des semi-conducteurs qui rallongent le temps de mise en marché par les constructeurs et provoquent un ralentissement du marché du neuf et se propage sur le véhicule d'occasion qui résistait ».
« Percée fracassante » de l'électrique, comme pour les voitures
Dans ce marché global à la baisse, un segment tire son épingle du jeu. Sans surprise : l'électrique. La vente de deux-roues électriques fait en effet « une percée fracassante », d'après le cabinet, avec 50.992 d'immatriculations, soit +51,8% en un an. La hausse la plus significative est enregistrée par les véhicules électriques neufs avec +21% de nouvelles immatriculations en 2022.
Un boom de l'électrique également observé du côté des voitures. En 2022, les immatriculations de véhicules électriques ont progressé de 25% d'après un rapport d'AAAdata publié début janvier. C'est d'ailleurs cette année-là que la part des véhicules électriques a dépassé celle des motorisations diesel en France, avec une part de marché avoisinant les 16% pour les électriques contre 14% pour les diesel en décembre.
Le gouvernement envisage de mettre en vigueur un contrôle technique « allégé » aux deux-roues, pour moins de 50 euros, dès le mois de juin 2023, selon une note gouvernementale datant de fin novembre. Il s'agirait d'un « contrôle technique simplifié avec une diminution significative des points de contrôle » par rapport à celui des voitures et « une mise en œuvre progressive en 2 étapes avec un contrôle visuel au départ », une première étape qui serait suivie d'une deuxième se rapprochant de celui des voitures sous la forme d'« un contrôle plus étoffé impliquant la prise de quelques mesures en utilisant des matériels dédiés (exemple: émissions de polluants) ». Une concertation était en cours à l'automne sur ce sujet « rien » n'était encore « stabilisé à ce stade ». Le Conseil d'État a rétabli fin octobre l'instauration de ce contrôle technique imposé par l'Union européenne pour protéger la sécurité des motards mais aussi l'environnement, et déjà appliqué dans de nombreux pays. L'application de cette mesure était prévue début 2023 avant son annulation par le gouvernement.L'ombre du contrôle technique plane toujours
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(Avec AFP)
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