
Le marché automobile français continue à reprendre des couleurs. Les constructeurs ont enregistré 126.237 immatriculations de voitures neuves, selon les chiffres publiés par la Plateforme automobile ce mercredi 1er mars. Soit une progression de 9,4% sur un an, légèrement mieux qu'en janvier (+8,8%). À noter toutefois que la base de comparaison était faible puisque le mois de février 2022 a été fortement ralenti par des problèmes logistiques.
C'est surtout un rebond pour le septième mois consécutif. Il n'empêche que le marché demeure encore loin de ses niveaux d'avant la pandémie. Alors qu'il était à plus de 160.000 unités en février 2020, il reste ralenti par les pénuries de puces électroniques, des problèmes de livraison et les conséquences de l'inflation.
« La tendance actuelle est bonne, les véhicules commandés depuis plusieurs mois par les clients arrivent sur le marché », a commenté dans un communiqué Julien Billon, directeur général du cabinet AAA Data, qui a rassemblé les données. Il avertit néanmoins : « Mais il ne faut pas perdre de vue que le niveau des commandes est en baisse : -9% en janvier 2023. Si cette évolution se poursuit, le stock en attente de mise à la route va s'épuiser au cours du premier semestre 2023 et le second semestre sera, en l'état, difficile ».
Dacia en pôle position
Dans ces conditions, Dacia, la marque économique du groupe Renault, progresse de +33,9% sur un an en février. Avec 11.900 exemplaires, elle possède désormais 9,4% de parts de marché sur ce mois, avec sa compacte Sandero et sa petite électrique Spring.
Toyota progresse aussi fortement, avec 8.312 unités vendues, (+27,9%, 6,58% de parts de marché), avec sa compacte Yaris et son petit SUV Yaris Cross. Parmi les leaders du marché, Renault et Volkswagen rebondissent de plus de 14%. Sur des plus petits volumes, Skoda et Nissan affichent également de très fortes hausses (+38% et +35,4%).
Du côté des baisses, Citroën affiche une des plus fortes baisses du marché, à 9.136 unités (-23,71%). Stellantis, sa maison-mère, a annoncé fin février le remplacement du directeur de la marque aux chevrons.
Stellantis, leader du marché, est l'un des seuls groupes à afficher une baisse en février (-3,98% avec 37.628 unités). Son nouveau directeur pour la France, Christophe Musy, prend d'ailleurs ses fonctions ce 1er mars. Parmi ses marques, le groupe a enregistré une forte progression chez Opel et DS (+18,4% chacune) ainsi qu'un léger rebond chez Peugeot (+3,7%), marque leader avec sa petite 208. Mais ça n'a pas suffi à compense les baisses chez Citröen (-23,71%, une des plus fortes baisses du marché) mais aussi chez Fiat (-12,9%).
Les électriques progressent, l'occasion régresse
Les électriques représentent 16% des ventes françaises en février, contre 12% en février 2022. Tesla, leader dans le secteur de l'électrique, enregistre un léger recul, avec 3.376 ventes (-5,78%) dont une majorité de SUV Model Y. MG, une des marques du géant chinois SAIC, a indiqué mercredi qu'elle poursuivait sa montée en puissance avec 1.533 immatriculations, portée par sa compacte MG4.
Le marché de l'occasion, de son côté, a continué de reculer, de 6,6% sur un an, à 418.585 immatriculations. Ce marché subit en décalé les difficultés de livraison du marché du neuf, mais il est aussi touché par « les contraintes liées aux zones à faibles émissions (ZFE) », indique AAA Data. Les véhicules les plus anciens, dotés de vignettes Crit'Air 5 et 4, ont notamment vu leurs immatriculations chuter de plus de 12%. Les Crit'Air 3, qui représentent 22% du marché, ont reculé de 9,7%.
En attendant les chiffres de février, les ventes de voitures ont connu un sixième mois de rebond consécutif en janvier dans l'Union européenne. Le marché a enregistré une hausse de 11,3% par rapport à janvier 2022, pour 760.041 ventes. Mais, là aussi, la base de comparaison était faible puisque janvier 2022 a marqué le plus bas historique depuis 1990, année du début des relevés statistiques du secteur. Le marché reste encore loin du million de véhicules écoulés en janvier 2019, avant la pandémie de Covid. Parmi les principaux marchés de l'UE, l'Espagne a fortement rebondi (+51,4%) en janvier. L'Italie a été en croissance de 19% sur un an, suivi de la France (+8,8%). L'Allemagne a elle enregistré un repli de 2,6% au cours du premier mois de l'année, allant à contre-courant de la tendance du secteur.En Europe aussi, le marché remonte la pente
(avec AFP)
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !