Les ventes de voitures électriques ont encore augmenté en Europe en 2022

Les ventes de voitures électriques ont enregistré un nouveau record de part de marché dans l'Union européenne en 2022, avec 12,1% des nouvelles immatriculations. Elles ont accéléré partout en Europe, sauf en Italie. Mais les véhicules diesel et essence sont encore ceux qui s'écoulent le plus. Les véhicules électriques sont encore trop chers et manquent d'infrastructures, notamment de bornes de recharge.
Les ventes d'électriques dans l'UE ont augmenté de 28% en 2022 par rapport à 2021, avec plus de 1,1 million de véhicules écoulés.
Les ventes d'électriques dans l'UE ont augmenté de 28% en 2022 par rapport à 2021, avec plus de 1,1 million de véhicules écoulés. (Crédits : Reuters)

Nouveau record pour les voitures électriques en 2022. Les véhicules à batterie ont représenté 12,1% des ventes de voitures neuves sur l'année, selon les chiffres publiés ce mercredi 1er février par l'Association des constructeurs européens (ACEA). Soit bien plus que les 9,1% de 2021... ou 1,9% de 2019.

Au total, les ventes de moteurs électriques ont augmenté de 28% par rapport à 2021, avec plus de 1,1 million de véhicules écoulés. Une hausse qui s'inscrit dans un marché en baisse : les ventes de voitures neuves ont en effet reculé de 4,6% en 2022 avec 9,3 millions de véhicules écoulés, revenant à leur niveau de 1993 (9,2 millions de véhicules écoulés).

Lire aussiLe marché automobile à nouveau en perte de vitesse en 2022 malgré le dynamisme de l'électrique

Essence et diesel toujours majoritaires

Les hybrides non rechargeables (diesel ou essence) ont également poursuivi leur conquête du marché (+8.6%). Elles représentent désormais 22,6% des ventes, avec 2.089.653 de voitures écoulées. A contrario, les ventes d'hybrides rechargeables - ces véhicules équipés d'un moteur thermique et d'un petit moteur électrique rechargeable sur une prise ou une borne - ont marqué le pas pour la première fois, avec 874.182 véhicules écoulés (+1,2%).

Le diesel a de son côté continué sur sa pente descendante (-19,7%), avec 1,5 million de véhicules écoulés. La désaffection pour le diesel, touché par le scandale du « dieselgate », de forts malus et une offre qui se réduit dans les gammes des constructeurs, a été particulièrement marquée en France et en Belgique.

Reste que la part de marché des motorisations traditionnelles - diesel et essence - a représenté encore plus de la moitié des ventes de voitures dans l'UE en 2022 : 52,8%, répartis entre 16,4% pour le diesel et 36,4% pour l'essence.

Lire aussiLe marché automobile pourrait rebondir de plus de 5% en 2023, selon les constructeurs

L'électrique en hausse partout en Europe, sauf en Italie

Les ventes des voitures électriques ont notamment été tirées par le marché allemand, où elles ont accéléré en fin d'année, juste avant une baisse des bonus à l'achat. Les électriques ont également eu beaucoup de succès en Suède ou en Belgique.

Le record est détenu par la Norvège, où quatre voitures neuves sur cinq (79%) étaient électriques. Le royaume, gros producteur de pétrole, a pour objectif d'en finir avec les moteurs thermiques pour les nouvelles immatriculations dès 2025, soit dix ans avant l'UE.

Lire aussiAutomobile : les trois raisons qui expliquent l'explosion des ventes de voitures électriques en Norvège

Côté français, les ventes de voitures électriques ont également connu une franche accélération. Elles ont représenté 13% des immatriculations totales en 2022, contre 10% en 2021, d'après des chiffres publiés début janvier par la Plateforme automobile (PFA) qui représente les industriels du secteur.

Le marché italien a été le seul à donner un coup de frein sur cette motorisation en 2022, selon l'ACEA, avec une baisse de -26,9% sur l'année.

Lire aussiVoiture électrique : quand le luxe rattrape son retard

Retard et prix trop élevés comme freins

Face au bannissement européen prévu pour les thermiques, la plupart des constructeurs ont commencé à muscler leur offre de voitures électriques et hybrides. « Nous bougeons vite, malheureusement plus vite que d'autres secteurs. Cette transition ne peut pas concerner que le secteur automobile », a déclaré ce mardi le directeur général de Renault et nouveau président de l'ACEA, Luca de Meo, lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Il a mis en avant les besoins en bornes de recharge, dont les installations se limitent à 2.000 par semaine dans l'UE, contre les 14.000 nécessaires selon l'industrie. Selon Luca De Meo, les constructeurs automobiles européens investissent 250 milliards d'euros dans leur électrification.

Avec leurs tarifs élevés, les électriques sont achetées pour le moment par des foyers aisés. Mais cela devrait changer avec la généralisation de l'électrique, selon le président de l'ACEA. Si le leader du marché électrique, Tesla, a fortement baissé ses tarifs début 2023, ni Renault ni Volkswagen ne veulent entrer dans une guerre des prix sur ce secteur encore juteux. « À la fin, chacun essaie de protéger ses marges. Lancer une guerre des prix alors que nous lançons les opérations n'est pas ce qui peut arriver de mieux au marché. Nous avons besoin d'investir », considère Luca De Meo.

Lire aussiVoiture électrique :Tesla casse les prix et risque de provoquer une guerre tarifaire dans l'automobile

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.