Exelon a mis sa menace à exécution. Le numéro un américain de l'énergie nucléaire a retiré ce mardi son offre hostile sur son concurrent NRG Energy après qu'aucun de ses candidats n'est été élu au sein du conseil d'administration de sa cible. Cette décision est interprétée comme une volonté claire des actionnaires de NRG Energy de ne pas accepter le rachat de leur groupe.
"Les actionnaires de NRG ont compris que ce vote était une question de valeur et ils ont massivement voté pour faire passer le message que l'offre actuelle d'Exelon n'était pas juste pour les actionnaires de NRG", a déclaré le PDG de NRG, David Crane. De son côté, Exelon a indiquait qu'il ne souhaitait pas relever son offre "à un prix qui minerait ses propres objectifs de valeur".
Après avoir échoué une première fois à convaincre les actionnaires de NRG Energy, Exelon avait relevé son offre sur son concurrent début juillet. Cette dernière était ainsi passée de 6,2 à 7,45 milliards de dollars, soit une hausse de 12,4%. Il s'agissait alors de "la dernière et meilleure offre" selon John Rowe, le PDG d'Exelon.
Cette offre hostile, qui aurait dû s'effectuer entièrement par échange d'actions, avait été lancée en novembre 2008 après le rejet par la direction de NRG d'une tentative de rapprochement amical. Elle avait par la suite été prolongée de deux mois, allant jusqu'au 21 août. En cas de succès, elle aurait permis de créer le premier producteur américain d'électricité.
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