Le contrôle des émissions de GES en débat à Cancun

Au sommet de Cancun sur le réchauffement climatique, les pays riches demandent aux pays en développement de faire plus d'efforts en matière d'émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour la Chine, ils évoquent "des règles de mesure et de vérification plus sévères".
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Deux jours après son ouverture, la conférence de Cancùn sur le climat est entrée dans le vif du sujet. Elle va se focaliser sur la question du contrôle des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Depuis la convention-cadre sur les changements climatiques, adoptée en 1992, pays riches et pays pauvres n'ont pas les mêmes obligations. Seule une quarantaine de pays développés sont tenus de déclarer annuellement leurs niveaux d'émissions.

Ce statu quo, que les pays en développement continuent à approuver, est remis en cause par les pays riches qui réclament plus d'efforts aux grandes puissances émergentes comme la Chine, devenue le premier pays émetteur de GES au monde.

"Je peux vous garantir que la question va faire débat", a déclaré Artur Runge-Metzger, membre de la délégation de l'Union européenne. La conférence de Cancun dure jusqu'au 10 décembre. "Il faut des règles de mesure et de vérification bien plus sévères pour la Chine que pour un petit pays pauvre", estime le haut responsable européen.

Dans une optique de compromis, l'Inde propose que toutes les grandes économies, y compris les économies émergentes, déclarent régulièrement leurs niveaux d'émissions. Les pays riches seraient tenus en outre de détailler leur aide financière à la lutte contre les conséquences du réchauffement climatique.

Cela constitue une concession importante de la part d'une grande économie émergente comme l'Inde, car elle permettrait de réduire les différences de traitement entre pays. La classification de 1992 classe toujours la Corée du Sud ou le Mexique parmi les pays en développement.

L'Union européenne suggère pour sa part que les émissions des pays en développement soient soumises à une supervision internationale, sans être pénalisables.

La définition d'une nouvelle manière de déclarer et superviser les niveaux d'émissions pourrait ouvrir la voie à d'autres compromis. "C'est une offre qui pourrait régler beaucoup de choses", estime Siddharth Pathak, de Greenpeace, à propos de la proposition indienne.

Elle pourrait par exemple faciliter le débat sur les objectifs de baisse des émissions pour succéder au protocole de Kyoto après 2012.

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