Le parapétrolier français CGG réduit la voilure et chute de près de 10% en Bourse

Le groupe français de services parapétroliers, spécialiste des études et équipements sismiques pour l'exploration, a annoncé qu'il allait supprimer 13% de ses effectifs, et réduire sa flotte à 5 navires. L'action dévisse de près de 10% dans les premiers échanges.
La flotte de CGG passera à cinq navires, tandis que les effectifs seront réduits de 13%.

CGG a annoncé jeudi une accélération de son plan de transformation passant par une réduction de sa flotte et de ses effectifs, qu'il entend financer par des ventes d'actifs non stratégiques ainsi que par une éventuelle augmentation de capital ou une entrée d'investisseurs financiers minoritaires.

Le titre plonge ainsi de 10,06% à à la Bourse de Paris, accusant la plus forte baisse de l'indice SBF120 (+0,34%), entraînant Technip dans son sillage (-2,98%).

Un environnement très difficile

Le spécialiste des services et équipements géophysiques, touché de plein fouet par la réduction des budgets d'exploration des compagnies pétrolières, se prépare à une troisième année de baisse des dépenses de ses clients, a déclaré son directeur général, Jean-Georges Malcor, lors d'une conférence téléphonique.

Franchissant une nouvelle étape dans son plan de restructuration, CGG va supprimer 930 emplois supplémentaires, dont 310 en France, soit 13% d'un effectif total de 7.250 personnes à la fin octobre.

Le groupe, qui employait 10.500 personnes en 2012, n'en emploiera plus que 6.320 à l'issue de ce plan.

Une flotte divisée par deux

Parallèlement, CGG va réduire sa flotte à cinq navires, contre 11 actuellement, afin de ramener son activité d'acquisition de données, fortement déficitaire, à moins de 15% de son chiffre d'affaires.

Pour financer son plan, CGG entend procéder à des cessions d'actifs non stratégiques, mais pourrait aussi, en cas de besoin, procéder à une augmentation de capital ou faire appel à des intérêts minoritaires.

Jean-Georges Malcor s'est refusé à plus de précisions, estimant qu'avec un cash flow positif, il n'y avait "pas d'urgence". "Les dépenses vont arriver à la fin du premier trimestre 2016, nous déciderons du meilleur timing", a-t-il dit. CGG estime ainsi pouvoir faire face à une crise de longue durée.

 "La priorité reste le cash"

Ces mesures, qui devraient être mis en oeuvre dans le courant du premier semestre 2016, se traduisent par des dépréciations massives de 1,015 milliard de dollars dans les comptes du troisième trimestre.

Elles engendreront aussi près de 200 millions de dollars de charges qui seront comptabilisées aux deuxième et troisième trimestres 2016.

"Dans le contexte actuel, la priorité reste le cash", notent les analystes d'Oddo Securities, qui évoquent un manque de visibilité et jugent "aléatoires" leurs anticipations de redressement de la rentabilité en 2016.

Le groupe a vu son chiffre d'affaires reculer à 470 millions de dollars au troisième trimestre, contre 694 millions un an plus tôt. Son résultat brut d'exploitation (Ebitda) a chuté à 122 millions de dollars (contre 208 millions) et a accusé une perte nette de 1,07 milliard, après dépréciations d'écarts d'acquisition et charges non récurrentes.

Dans ce contexte, il dit continuer de privilégier une gestion rigoureuse de sa trésorerie. Il a dégagé un cash flow libre de 22 millions de dollars sur le trimestre, contre un solde négatif de 267 millions un an plus tôt.

(Avec Reuters)

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