
De plus en plus compétitives, les énergies renouvelables vont continuer leur ascension. La baisse continue des coûts des technologies éoliennes (-41% d'ici 2040) et solaires (-60%) les feront devenir les sources d'électricité les moins chères dans de nombreux pays dans la décennie 2020 et dans la quasi-totalité du monde à partir de 2030, conclut Bloomberg New Energy Finance (BNEF) dans son rapport New Energy Outlook 2016 publié lundi 13 juin.
Alors qu'en 2015 les énergies renouvelables (hydroélectricité, éolien, solaire, etc.) représentaient 32% de la production d'électricité en Europe, en 2040 elles atteindront 70%. Aux Etats-Unis, elles vont passer de 14% à 44% du mix électrique.
Pas d'âge d'or du gaz
Ce résultat est d'autant plus étonnant que "les prix du gaz et du charbon vont rester bas", souligne le rapport. Aux Etats-Unis, malgré le boom du gaz de schiste, la part du gaz va décliner de 33% à 31% entre 2015 et 2040. Elena Giannakopoulou, économiste de l'énergie, citée dans un communiqué, observe:
"Une conclusion qui peut surprendre, c'est que nos prévisions ne montrent pas un âge d'or du gaz, sauf en Amérique du Nord. Comme source d'électricité au niveau mondial, le gaz sera dépassé par les renouvelables en 2027. Il faudra attendre 2037 pour que les renouvelables dépassent le charbon".
7.800 milliards de dollars investis
Au total, 7.800 milliards de dollars (presque 7000 milliards d'euros) seront investis dans les énergies "vertes" entre 2016 et 2040 au niveau mondial, quand les énergies fossiles attireront 2.100 milliards de dollars (environ 1900 milliards d'euros), surtout dans les pays émergents.
La demande d'électricité va par ailleurs croître avec de nouveaux usages. Selon BNEF, les voitures électriques représenteront 35% des ventes de nouveaux véhicules dans le monde en 2040, soit 41 millions de voitures. Le cabinet d'experts estime le marché des batteries à 250 milliards de dollars, avec un fort développement comme source de stockage de courant associé à des panneaux solaires.
5.300 milliards de dollars manquants
Cet essor ne suffira toutefois pas pour respecter la trajectoire de l'accord international sur le climat et limiter le réchauffement climatique sous les 2°C par rapport à la période pré-industrielle, note BNEF. Pour y parvenir, il faudrait investir 5.300 milliards de dollars (4.700 milliards d'euros) supplémentaires dans l'électricité bas carbone.
Toutefois, BNEF estime que la Chine atteindra son pic d'émissions de gaz à effet de serre en 2025, car le pays va réduire sa dépendance au charbon plus vite que ce qui était projeté jusque là, du fait du rééquilibrage de son économie vers moins d'industrie et plus de services. C'est l'Inde qui va donc devenir "la clé pour le rythme des émissions mondiales" de gaz à effet de serre. La consommation d'électricité va y être multipliée par près de 4 d'ici 2040, et l'essentiel de la production sera assurée par les centrales à charbon. Conséquence, les émissions mondiales vont continuer à augmenter jusqu'en 2040 et seront à cette date, supérieures de 5% à leur niveau de 2015.
(Avec AFP)
Quand on remplace le charbon par du gaz on divise presque par deux les GES émis. Vous citez par ailleurs les universités de Cornell,Stanford,etc... Chacune de ces universités ont publié des centaines de milliers d'articles. Desquels parlez vous? Pour ce qui concerne les rejets européens il faut rajouter à notre diminution apparente les GES incluent dans les produits importés. Pour la France vous pourrez constater que cette diminution concerne principalement le secteur industrie car les activités ayant un fort contenu énergétique ont fermées(exemple Florange). Pour l'Allemagne le rapport du comité d'expert mandaté par A Merkel a conclu que les milliards d'euros dépensés auraient été mieux utilisés dans la recherche de solutions alternatives.
Et sinon vous avez des sources? Des vrais hein, Greenpeace, Hulot, EELV et l'Ademe ca ne compte pas (enfin pas plus que mes études de Jupiter).
Déjà, j'aimerai bien voir d'où viennent vos 32% d'ENR en Europe en 2015. Attention à ne pas confondre puissance instalé et puissance produite, c'est 2 choses complétement différent. Ensuite, l'hydraulique ne compte pas vraiment vu qu'on l'utilise depuis des siècles.
Les prophéties autoréalisatrices, ca ne marche qu'en finance et en religion.
En ce qui concerne le nucléaire, soit la cogénération et ITER arrivent à maturité rapidement, soit ces choix énergétiques seront condamnés. Face à la simplicité de compréhension et de maintenance des ENR, le nucléaire a objectivement un certain handicape. Il reste difficile à comprendre par les populations locales et sa dangerosité interdit que l'on donne une trop grande compréhension au grand public, n'en déplaise à Giscard et aux opposants aux moulins à vents.
Pour le pétrole, on va continuer à en avoir besoin comme matière première, mais comme carburant... On en revient à la question des batteries. Un gestionnaire ayant une vision de long terme mettra son argent sur les projets améliorant le rendement des batteries et sera très probablement gagnant.
Mes sources ,fiables, me donnent presque un doublement de la part du gaz entre 2016 et 2040 ce qui permettra aux US d'atteindre les objectifs de réduction de GES en substituant le charbon au gaz et en faisant un peu d'éolien et de photovoltaïque ce qui sera alors techniquement possible.
A part exporter nos GES vers la Chine en augmentant le prix de l'énergie qu'avons nous réussi en Europe dans la réduction des GES? Rien si l'on additionne GES produits en France et Ges contenus dans les produits importés et idem pour l'Allemagne.
L'intermittence des EnR semble ne pas trop préoccuper l'auteur de ce papier bisounours.
Pas grave, les surcoûts pharaoniques nécessaire à leur développement sont uniquement payés par les consommateurs qui passent à la caisse pour éventuellement bénéficier d'une électricité hors de prix disponible de façon erratique. La transition énergétique imposée au forceps et à n'importe quel prix n'à qu'un seul but: l'idéologie
Si tout le monde résonnait comme vous, nous habiterions encore dans des grottes en frottant des silex pour allumer un feu.
Cordialement
Plusieurs choses : Ça n'a pas grand sens de parler des "énergies renouvelables" en général alors qu'elles sont de plusieurs types avec des caractéristiques très différentes de l'une à l'autre.
Concernant les énergies renouvelables intermittentes (éolien et photovoltaïque), le seul pays ayant plus de 30-40% de ces énergies dans son mix est le Danemark. Il y parvient grâce à des interconnexions avec ses voisins. Il en a tellement qu'il pourrait couper toutes ses centrales et importer la totalité de sa conso. Globalement, ce sont les voisins du Danemark qui gèrent ses problèmes d'intermittence.
Sur le stockage : Non, aucun moyen de stockage autre que les STEP (quand on a des montagnes) n'est aujourd'hui rentable pour du stockage de masse.
Pour du Li-ion par exemple, on est autour des 400€/MWh. Il faudrait que la technologie progresse d'un facteur x10 pour être juste abordable, et ce sera déjà bien beau si elle fait x2 en 10 ans. D'ailleurs on peut le constater aujourd'hui : Aucun pays ne se risque à la déployer massivement.
Quant aux émissions de l'Allemagne qui n'augmentent pas : Encore heureux, alors que l'Allemagne est un des pays les plus polluants d'Europe.
Quant aux prix de l'électricité, les allemands partent de beaucoup plus haut que nous, la comparaison des pentes n'a donc pas grand sens.
Bien entendu, les énergies sont complémentaires (eolien, solaire, biomasse, hydraulique) et c'est sans compter le stockage (STEP, batteries....) ou mème le Power to gaz (l'exces d’électricité est convertie en hydrogène injectée dans le réseau de GNV) et mème l'interconnexion des réseaux électriques.
Evidement qu'un pays de même que beaucoup de régions abordent les énergies renouvelables "globalement" en fonction de leurs ressources spécifiques, c'est tout l'intérêt d'optimiser l'ensemble au mieux du moment et des évolutions.
Le choix du Danemark est lié à ses relations avec ses voisins et morphologie géographique spécifique proche, chacun en trouvant avantages réciproques comme la Suisse avec le nucléaire français par exemple.
Sur le stockage on est très inférieur aux prix que vous annoncez pour les systèmes de taille importante et selon les technologies employées, on peut citer parmi beaucoup d'exemples pour le démontrer Eos.
A l'échelon individuel vous vous basez sans doute sur des études générales qui datent un peu car les prix du stockage sont en baisses régulières et les projections de baisses sont encore importantes pour les seules 5 années à venir et au delà. Bien entendu il y a des différences selon les systèmes, pays etc. Regardez également les prix pour les batteries de véhicules et les projections, c'est significatif et logique vue l'organisation qui s'est mise en place et s'accélère.
Heureusement que l'on ne vas pas déployer le Li-on massivement il y a plusieurs technologies notamment plus compétitives.
Les Step en montage ont coûté généralement très cher donc attention de ne pas prendre des prix après amortissement. On n'a par ailleurs pas besoin de tels stockage en bloc mais des chaînes de stockage associées à une meilleure gestion des réseaux, on est de moins en moins dans la centralisation. Le couplage des deux permet des stockages intermédiaires et il existe plusieurs solutions dont les coûts sont souvent compétitifs (selon les pays, mix etc) et les prévisions de prix sont là aussi à la baisse parfois notables.
L'Allemagne était bien plus polluante à l'origine vu son sous sol en lignite. On peut la critiquer mais on des leçons à prendre notamment en efficacité énergétique etc donc mieux vaut être modestes vus les coûts engendrés par le vieillissement de notre parc nucléaire, démantèlements, déchets hyper longue durée, réseau etc
Les allemands partaient de plus haut mais encore faut-il comparer les prix entreprises et particuliers mais nous sommes trop bas et ce n'est pas Edf qui me contredira donc les problèmes allemands sont plutôt derrière eux sur ce plan et les nôtres devant nous, il y donc lieu d'anticiper les tendances défavorables qui s'affichent clairement.