La consommation de gaz en France a baissé de 12,2% en décembre par rapport à la même période en 2018, d'après le gestionnaire des gazoducs du pays GRTgaz. Et même de 15,5% si l'on exclut la production électrique à partir de gaz pour compenser les défaillances du parc nucléaire. GRTgaz compare les chiffres de consommation actuels avec ceux de l'hiver 2018/2019, dernier hiver jugé « normal » avant que les trois suivants ne soient perturbés par le Covid.
Les données de GRTgaz calculent la quantité de gaz qui aurait été consommée si les températures avaient été alignées avec les normales de saison pour donner une idée des changements de comportement des particuliers et des entreprises. Si l'on n'intègre pas ces corrections liées au climat, la baisse de volume brut de consommation de gaz tombe à 5,5%.
Tendance à la baisse de la consommation d'énergie
La chute de consommation a été particulièrement marquée entre Noël et le jour de l'An, avec un recul de 41,8% par rapport à la même période en 2018 selon les données corrigées du climat, due notamment à l'arrêt de nombreuses usines. Les appels à la sobriété du gouvernement, mais surtout l'explosion des factures d'électricité, ont contraint les ménages et les entreprises à consommer moins pour protéger leur budget.
La baisse rapportée par GRTgaz en décembre s'inscrit dans une tendance générale à la baisse de consommation, dont les géants de l'électricité et du gaz se font l'écho. La consommation d'électricité a ainsi diminué de 8,5% la dernière semaine de 2022 par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019), d'après les chiffres du gestionnaire du réseau électrique RTE, eux aussi corrigés du climat. Mi-décembre, la baisse de consommation électrique avait même été de 9,2%.
Le gouvernement, qui compte réduire de 10% la consommation d'énergie en France d'ici à 2024, se félicite de ces chiffres. Cet « effort par l'État, les entreprises et l'ensemble des Français » fait que le « risque de coupure (d'électricité) cet hiver semble s'écarter », selon le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
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