La France s'intéresse au lithium chilien pour construire ses batteries électriques

Olivier Becht, ministre chargé du Commerce extérieur, était en déplacement au Chili où il a fait part de la volonté de la France d'aider le pays Sud-américain à appliquer son plan d'extraction du lithium.
Des mines de lithium au Chili.
Des mines de lithium au Chili. (Crédits : Reuters)

La France multiplie ces derniers mois les initiatives pour extraire du lithium, ce minerai essentiel à l'industrie des batteries électriques. En déplacement au Chili, pays qui possède l'une des plus grosses réserves de ce minerai, le ministre français chargé du Commerce extérieur Olivier Becht n'a donc pas manqué l'occasion.

Il a affirmé que la France entend « contribuer à l'aventure chilienne de l'extraction et de l'exploitation du lithium en lien évidemment avec les besoins européens et notamment français ». Pour convaincre ses futurs partenaires, le ministre met en avant le savoir-faire français dans l'extraction. « Cela ne sert à rien de construire des gigafactories de batteries si on n'a pas les matières qui servent à les fabriquer », a-t-il rappelé le ministre depuis la capitale Santiago. Plusieurs usines de fabrications de batteries au lithium sont en projet dans le nord de la France, et une première a ouvert fin mai.

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Le savoir-faire français comme argument

Pour se différencier des autres Etats qui lorgnent sur les réserves chiliennes, M. Becht a assuré que la France disposait d'une offre technologique inédite. « Nous avons la possibilité d'extraire le lithium en diminuant considérablement la consommation d'eau », a-t-il notamment fait valoir, agitant l'argument écologique en plus de celui du coût.

Fin avril, le président chilien Gabriel Boric a annoncé une stratégie nationale pour l'exploitation du lithium, afin de profiter de l'envolée de la demande. Cette initiative prévoit un partenariat public-privé, en plus du système déjà en place. Actuellement, via un système de concessions, deux entreprises privées extraient la poudre blanche des salines d'Atacama, à 1.700 km au nord de Santiago.

Lors de sa visite, Olivier Becht a rencontré les ministres chiliens des Mines, de l'Energie, des Transports et de l'Economie. Il s'est également entretenu avec eux de la coopération entre les deux pays pour la production d'hydrogène « vert ». Cette énergie du futur est produite à base d'électricité renouvelable -et non de combustibles fossiles comme pour l'hydrogène traditionnel (dit « gris »). En début de semaine, M. Becht s'était aussi rendu au Brésil où il a rencontré plusieurs ministres, dont celui des Mines et de l'Energie.

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Commentaires 2
à écrit le 11/06/2023 à 7:30
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Pauvres chiliens.

à écrit le 11/06/2023 à 4:08
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D'un point de vue ecolo, c'est super le Chili en bateau, faut trois semaines pour un tanker si le temps est convenable. Pollution au petrole lourd, degazage au milieu de l'Atlantique. On connait la partition. Bravo la France.

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