Nucléaire civil : Hervé Guillou (ex-Naval Group) remet les mains dans le réacteur

La gouvernance du nouveau nucléaire civil se met en place. Hervé Guillou est nommé à la tête d'un groupe de revue indépendant pour superviser les travaux réalisés sur le programme nucléaire civil.
Michel Cabirol
Le nucléaire sera le fil rouge de son parcours professionnel, à l'exception d'une période (2005-2014) où il a dirigé des activités de défense, puis de cybersécurité au sein d'Airbus (EADS à l'époque de son passage).
Le nucléaire sera le fil rouge de son parcours professionnel, à l'exception d'une période (2005-2014) où il a dirigé des activités de défense, puis de cybersécurité au sein d'Airbus (EADS à l'époque de son passage). (Crédits : Franck Dunouau via Wikipedia (CC BY-SA 4.0))

Hervé Guillou est un boulimique en termes d'activité. Et l'ancien patron de Naval Group (2014-2020), actuel président d'Exail (issu de la fusion entre Gorgé et iXblue), revient aujourd'hui à ses premiers amours... atomiques. La nouvelle Délégation interministérielle au nouveau nucléaire (DINN), créée en novembre dernier par l'État, et EDF ont choisi de le nommer, selon des sources concordantes, à la tête d'un groupe de revue indépendant pour superviser les travaux réalisés sur le programme nucléaire civil, dont notamment les futurs EPR 2. Cette organisation est couramment mise en place dans le domaine des grands programmes de défense et du spatial.

Un parcours marqué par la dissuasion

Diplômé de l'École polytechnique (promo 1973), Hervé Guillou intègre le corps des ingénieurs de l'armement en 1976 et devient ingénieur du génie atomique à l'Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN) en 1980. Le nucléaire sera le fil rouge de son parcours professionnel, à l'exception d'une période (2005-2014) où il a dirigé des activités de défense, puis de cybersécurité au sein d'Airbus (EADS à l'époque de son passage).

Mais de DCN (aujourd'hui Naval Group) en 1978 à Naval Group en 2014, en passant par la Direction générale de l'armement (DGA) en 1989, puis à Technicatome en 1996, et, enfin, à EADS (2003), il baignera effectivement dans la dissuasion nucléaire. Il a débuté sa carrière chez DCN à Cherbourg en tant qu'ingénieur spécialiste de la sécurité de la plongée des sous-marins nucléaires de type Rubis. Il sera ensuite à Indret, responsable du projet de propulsion nucléaire des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de type Le Triomphant (1981-1989). En 2003, il sera nommé au poste de PDG d'EADS Space Transportation, l'activité franco-allemande spécialisée dans les lanceurs Ariane, les infrastructures orbitales et... les missiles de la force française de dissuasion.

Michel Cabirol

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Commentaires 3
à écrit le 25/02/2023 à 7:44
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Il sait ce qu'est un réacteur nucléaire de propulsion et l'industrie qui va autour par exemple des soudures de 10 centimètres d'acier au plafond. Bon choix et souhaitons lui bonne chance.

à écrit le 24/02/2023 à 14:41
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Une nomination basée sur la compétence dans le domaine nucléaire! On croît rêver!

le 24/02/2023 à 16:48
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Si l'on s'en tient à son parcours la réponse est oui il a les compétences sauf qu'il n'a jamais brillé là où il est passé , il a occupé des hautes fonctions sans jamais les incarner , ses réseaux de l'X , du corps de l'armement ont fait sa carrière .

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