Pétrole : Schlumberger va supprimer 11.000 postes supplémentaires

Le groupe de services pétroliers franco-américain porte ainsi à 20.000 le nombre de ses réductions d'effectifs depuis le début de l'année, pour répondre au plongeon des prix du pétrole.
Les majors pétrolières, qui ont dû ralentir leurs activités de forage, demandent à leurs fournisseurs de baisser de façon importante les prix de leurs technologies et matériels au risque d'entamer leur rentabilité.

Encore une mauvaise nouvelle pour l'emploi dans le secteur pétrolier. Schlumberger a annoncé qu'il s'apprêtait de nouveau à tailler dans ses effectifs, jeudi 16 avril. Le groupe de services pétroliers franco-américain supprimera ainsi 11.000 postes supplémentaires. Cela s'ajoute à la suppression de 9.000 emplois annoncée le 9 janvier. Ces mesures représentent 15% des effectifs totaux du groupe, qui emploie 115.000 personnes dans plus de 85 pays.

Fondé par les frères Conrad et Marcel Schlumberger en 1926, Schlumberger ne détaille pas en revanche la répartition géographique de ces suppressions de postes.

Chute abrute de l'activité

"En dépit de notre préparation effectuée au quatrième trimestre (2014), la chute abrupte de l'activité, particulièrement en Amérique du Nord, veut que nous prenions des mesures (d'économies) additionnelles durant le trimestre. Ceci inclut la difficile décision de procéder à une autre réduction de nos effectifs de 11.000 employés", écrit le groupe dans un communiqué.

Lors du premier trimestre, le bénéfice net de la société spécialisée dans le développement des technologies destinées au forage de puits pétrolier a ainsi chuté de 38,7% à 975 millions de dollars (905 millions d'euros). Toutefois le bénéfice ajusté par action, mesure faisant référence à Wall Street, est ressorti à 1,06 dollar, contre 91 cents attendus en moyenne par les analystes.

Des projets d'exploration restreints qui impactent les services pétroliers

Le plongeon d'environ 50% des prix du baril de pétrole depuis juin dernier a affaibli les entreprises énergétiques, forçant nombre d'entre elles à restreindre leurs projets d'exploration pétrolière avec un impact direct sur l'activité de leurs sous-traitants comme Schlumberger.

Les majors pétrolières, qui ont dû ralentir leurs activités de forage, demandent à leurs fournisseurs de baisser de façon importante les prix de leurs technologies et matériels au risque d'entamer leur rentabilité.

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