
La suppression d'un millier d'emplois déjà annoncée en décembre ne va pas suffire. Confronté comme ses concurrents à la baisse des cours du brut, le groupe américain de services pétroliers Halliburton va licencier davantage, a-t-il indiqué mardi 10 février. Dans un courriel à l'AFP, la société a précisé:
"Halliburton anticipe des suppressions d'emplois d'entre 6,5% et 8% de ses effectifs mondiaux."
Sur la base de quelque 80.000 salariés dans le monde, cela représenterait 5.200 à 6.400 postes, un chiffre incluant les coupes déjà annoncées fin 2014.
Tous les domaines d'activité touchés
Les suppressions de postes, "nécessaires pour répondre à l'environnement de marché difficile", toucheront "tous les domaines d'activité" du groupe. Halliburton précise en revanche qu'elles sont sans lien avec un projet de fusion avec son concurrent américain Baker Hughes.
| Lire Services pétroliers : Halliburton et Baker Hughes défient le géant Schlumberger
Ce dernier a déjà prévu de licencier 7.000 personnes, tandis que le numéro un mondial du secteur, le franco-américain Schlumberger, a annoncé 9.000 suppressions d'emplois.
Des cours en chute depuis juin
Cette vague de licenciements s'explique essentiellement par la chute des cours du pétrole, qui ont perdu plus de 50% depuis juin. Cela pèse sur les marges dans la production de brut, en particulier pour les méthodes d'extraction les plus coûteuses: dans les roches de schiste, en plein essor ces dernières années aux Etats-Unis, ou en eaux très profondes par exemple.
Beaucoup de groupes pétroliers ont commencé à réduire leurs dépenses d'exploration, avec des conséquences directes pour des sous-traitants comme Halliburton, spécialisé entre autres dans les services liés au forage ou à la construction des puits et plateformes.
Sujets les + commentés