Après l'Allemand Volkswagen, c'est sur le Français Total que les États-Unis ont décidé d'enquêter. Le géant pétrolier, après avoir démenti mercredi les accusations du régulateur américain de l'énergie la FERC (Federal Energy Regulatory Commission), qui lui reprochait d'avoir manipulé les prix du gaz naturel, est désormais dans le viseur de la CFTC (Commodity Futures Trading Commission), rapporte le Wall Street Journal vendredi 25 septembre.
Interrogé par le quotidien financier américain, le directeur général de Total, Patrick Pouyanné, a rejeté les accusations contre son groupe, ajoutant que des discussions étaient en cours avec la CFTC afin de régler l'affaire, portant sur "quelques millions de dollars".
38 manipulations douteuses entre 2009 et 2012
La FERC reproche à sa filiale texane la TGPNA (Total Gas & Power North America) d'avoir conçu et mis en oeuvre un système de transactions sur le marché physique du gaz naturel "destiné à faire évoluer les prix de marché indexés dans un sens qui profitait aux positions connexes de la société", dans le sud-ouest des Etats-Unis entre juin 2009 et juin 2012.
Ces manipulations ont été observées à "au moins 38 reprises durant la période concernée", ajoute le régulateur, qui accuse aussi nommément dans son document deux employés de TGPNA pour avoir supervisé les autres traders de la société.
Patrick Pouyanné a souligné que Total coopérait pleinement avec les autorités de régulation et que le groupe était arrivé à la conclusion que "rien ne s'est produit", au terme d'une enquête interne. "Je fais confiance à mon équipe de trading", a ajouté le dirigeant.
(Avec AFP)
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