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Les parcs de loisirs soignent leur consommation d’énergie

Certifié ISO 50001 pour sa politique de maîtrise de l’énergie, le Futuroscope, dans la Vienne, est le dernier exemple en date des actions menées par les principaux parcs de loisirs français. Tour d’horizon.
(Crédits : Futuroscope Bruce Calune)

Les parcs de loisirs français accueillent chaque année des millions de visiteurs. Faire tourner de tels sites, avec des attractions parfois très énergivores, fait appel à une importante consommation d'énergie (électricité, eau, déchets générés...).

Face à cela, les parcs se sont ouverts, depuis quelques années déjà, à une vraie politique de maîtrise de leur consommation énergétique. Une question de finances, avec des factures qui se réduisent, mais aussi une question d'image, quand le public se montre de plus en plus sensible aux problèmes environnementaux.

Tour d'horizon, non-exhaustif, de ce qu'ont mis en place certains des principaux parcs de loisirs de France.

Le Futuroscope

Près de Poitiers, dans la Vienne, le parc du Futuroscope (1,85 million de visiteurs l'an passé) a obtenu il y a quelques semaines la certification ISO 50001 en matière de maîtrise de la consommation d'énergie.

Et il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin : le parc, inauguré en 1987, entend réduit sa dépense en énergie de 20% d'ici 2024 (quelque 15 000 MW/H à l'heure actuelle). Un objectif ambitieux qui s'accompagnera de l'installation de panneaux solaires photovoltaïques et de bornes de recharge pour véhicules électriques et hybrides.

La consommation d'électricité n'est pas la seule concernée : l'ensemble des déchets produits sur le parc (environ 1 200 tonnes à l'année) y seront directement traités, d'ici 2021, sur un centre de tri qui va être mis en place sur le site. Et la totalité des déchets du parc vont être valorisés dans les deux ans à venir. Un centre de traitement des eaux usées devrait aussi voir le jour dans l'enceinte du parc.

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Disneyland Paris

A Marne-la-Vallée, Disneyland Paris a récemment largement communiqué sur la suppression des pailles en plastique au profit de modèles en papier « 100% biodégradables ». Ce n'est pourtant pas, sans doute, le plus gros « geste » envers l'environnement effectué par le parc des dernières années.

C'est d'abord une politique affirmée sur la gestion des déchets, 19 000 tonnes produites en 2018, pour 8 000 tonnes incinérées pour en récupérer l'énergie. Disneyland Paris espère atteindre un taux de valorisation de ses déchets de l'ordre de 60% en 2020 (50% actuellement). Le parc possède ensuite sa propre station d'épuration. Depuis 2013, elle a permis 1,5 million de mètres cube d'eau.

Disneyland Paris, qui avait annoncé une baisse de 13,5% de ses émissions de gaz à effets de serre sur la période 2012-2018, a également ouvert une centrale de géothermie qui lui permet de couvrir ses besoins en chaleur (chauffage et eau chaude sanitaire).

Côté électricité encore, de très nombreuses sources lumineuses sont désormais équipées de LED, moins consommatrices d'énergie. Disneyland a annoncé récemment vouloir augmenter encore le taux d'énergies renouvelables présent dans sa consommation finale (10% à l'heure actuelle). Ce qui va passer par l'implantation de panneaux solaires sur le parking visiteurs.

En septembre dernier, la société Ze-Watt dévoilait avoir livré 80 points de charge électrique sur le site de Marne-la-Vallée, à destination des visiteurs comme des travailleurs du parc.

Le Puy du fou

Le parc a fait l'acquisition, entre 2016 et 2018, de trois trains solaires électriques (« La Colporteuse ») auprès de la société Mobilité Plus. Ils sont dotés chacun d'une autonomie de 100 kilomètres, largement suffisant pour transporter les visiteurs huit mois par an, 7j/7. Le tout, avec un coût de la consommation d'électricité et de l'entretien « très réduits », selon leur fabricant.

Le Puy du Fou a obtenu la certification « Green Globe » en 2012, « une certification internationale dédiée au secteur du tourisme et des voyages qui recouvre les trois piliers de la RSE : environnemental, économique et social », précise le parc sur son site. Où l'on apprend également qu'il s'engage pour l'environnement autour de « cinq grands principes », dont l'amélioration de la part des déchets valorisés ou encore l'utilisation d'équipements plus économes en énergie.

Sur l'année 2016, la moitié des déchets produits dans l'enceinte du Grand Parc avait pu être recyclée sur place. Des systèmes d'alarme ont aussi été mis en place, qui permettent « de surveiller et maîtriser la consommation d'eau et d'énergie pour chaque besoin du parc », peut-on lire sur son « Blog ».

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Le zoo de Beauval

Le zoo le plus visité de France (1,5 million de visiteurs en 2018) a la main verte : il s'appuie sur le désherbage à la main, sur le compostage de tous ses végétaux ou encore sur la récupération des eaux de pluie pour l'arrosage de ses espaces de verdure. Tous ses robinets sont également équipés d'économiseurs d'eau.

Mais la grande action du parc zoologique, côté énergie, est la production d'énergie renouvelable grâce à sa propre usine de méthanisation, construite en 2014 aux abords immédiats du site. Animaux obligent, la matière première ne manquait pas ! Cette unité transforme en énergie le fumier des animaux et les déchets verts. A l'arrivée, le biogaz produit permet la création d'électricité et de chaleur. La facture pour le gaz nécessaire au chauffage des serres du parc a ainsi fondu de 20%. La quantité d'électricité revendue à EDF représente, selon la direction, plus de 1,9GWh, soit l'alimentation annuelle « de 3 000 foyers ». Les gaz à effets de serre ont été réduits, eux, pour 1 107 tonnes équivalent CO2.

Le parc de Beauval, qui compte environ 10 000 animaux, avait déjà amorcé sa démarche verte en 2011, avec l'installation de près de 300 mètres carrés de panneaux solaires sur le toit de sa « Maison des éléphants ». Pour une production de quelque 40 000 kW d'électricité par an.

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