Avec un résultat d'exploitation ajusté de 1,51 milliard d'euros en 2022, « Lufthansa est de retour »

Lufthansa a enregistré des résultats en ligne avec les attentes. Son bénéfice net est ressorti à 791 millions d'euros l'an dernier, contre une perte de 2,19 milliards d'euros un an plus tôt. Quant au résultat net, il est sensiblement identique aux 728 millions affichés par le concurrent Air France-KLM. « Lufthansa est de retour », avec un « redressement financier sans précédent » opéré en un an, s'est félicité Carsten Spohr, PDG de l'entreprise.
L'Etat allemand était entré à hauteur de 20% en 2020 dans le capital du groupe lors d'un plan de sauvetage de 9 milliards d'euros face à la crise sanitaire.
L'Etat allemand était entré à hauteur de 20% en 2020 dans le capital du groupe lors d'un plan de sauvetage de 9 milliards d'euros face à la crise sanitaire. (Crédits : KAI PFAFFENBACH)

Lufthansa retrouve des couleurs. Le géant allemand est redevenu bénéficiaire en 2022, a-t-il annoncé ce vendredi. En effet, son résultat d'exploitation ajusté, indicateur clé, a atteint 1,51 milliard d'euros, selon un communiqué. Un résultat en ligne avec les attentes et qui devrait connaître une « amélioration significative » en 2023. Au dernier trimestre de l'année passée, Lufthansa avait dégagé un résultat d'exploitation ajusté de 575 millions d'euros, dépassant de peu la prévision du consensus interrogé par Bloomberg.

En comparaison, Air France-KLM a, lui, dégagé un résultat d'exploitation de 1,2 milliard d'euros pour un chiffre d'affaires de 26,4 milliards d'euros, légèrement en dessous de celui de 2019 (27,2 milliards), dernier exercice avant la crise sanitaire. Comme Lufthansa, la compagnie franco-néerlandaise est revenu dans le vert en 2022 après deux années de pertes massives.

Lire aussiAir France-KLM : des défis encore nombreux en 2023

Par ailleurs, le bénéfice net de Lufthansa est ressorti à 791 millions d'euros l'an dernier, contre une perte de 2,19 milliards d'euros un an plus tôt. Le résultat net, l'an dernier, est quant à lui sensiblement identique aux 728 millions affichés par le concurrent Air France-KLM, aussi largement revenu dans le vert après les répercussions du Covid.

Un « redressement financier sans précédent »

« Lufthansa est de retour », avec un « redressement financier sans précédent » opéré en un an, s'est félicité Carsten Spohr, PDG de l'entreprise, cité dans le communiqué et dont le mandat a été prolongé jeudi de 5 ans pour le laisser aux commandes jusqu'en 2028. Pour rappel, l'Etat allemand était entré à hauteur de 20% en 2020 dans le capital du groupe lors d'un plan de sauvetage de 9 milliards d'euros face à la crise sanitaire. « Il faut cependant le dire clairement : Lufthansa va au-devant de grandes difficultés », avait admis en juin 2020 le président du conseil, Karl-Ludwig Kley. L'Etat a depuis revendu toutes ses parts en septembre.

Le groupe se montre désormais optimiste et s'attend pour 2023 à une « forte demande continue » de voyages, après avoir subi l'an dernier le mécontentement de voyageurs à propos de retards et de valises perdues. Plusieurs mouvements de grève en faveur de hausse de salaires avaient, en effet, perturbé, cet été, le fonctionnement de la compagnie aérienne. Sans compter qu'au-delà de la grève, elle avait été contrainte d'annuler préventivement 6.000 vols, consciente que ses capacités étaient insuffisantes pour supporter un trafic normal.

Finalement, la capacité totale des sièges de la flotte a représenté 72% du niveau d'avant crise en 2022. Elle doit désormais être portée à 75% au premier trimestre de 2023 et atteindre entre 85 et 90% sur l'année en cours. Lufthansa se dit en bonne voie pour consolider son redressement et atteindre une marge opérationnelle ajustée d'au moins 8% en 2024, après 4,6% l'an dernier.

Des bénéfices record pour ses filiales

Toutefois, l'activité passagers du premier groupe aérien européen, qui compte à côté de Lufthansa les compagnies aériennes Austrian, Swiss, Eurowings et Brussels Airlines, a elle encore dégagé une perte opérationnelle ajustée de 300 millions d'euros, malgré un solde positif de 900 millions sur la seconde partie de l'année. Les recettes de cette activité ont dans le même temps plus que doublé, à 22,8 milliards d'euros et ce grâce à des recettes par siège en hausse de 148% sur un an.

Lufthansa peut néanmoins compter sur ses deux filiales Lufthansa Cargo, spécialisée dans le fret et Lufthansa Technik, dans l'entretien des avions, à qui elle doit, avant tout, son redressement. Elles ont, en effet, enregistré respectivement des bénéfices record de 1,6 milliard d'euros et 511 millions d'euros.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 03/03/2023 à 9:28
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dess superprofits a taxer!!!!!!!!!! pour financer la transition ecolo, c'est a dire la retraite a 30 ans a la sncf et l'embauche de plein de profs pour pouvoir reculer plus vite au Pisa.......tiens, personne n'a hurle qu'il fallait compenser a l'euro...

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