Des tests antigéniques dans les aéroports français : soulagement pour le transport aérien

Le gouvernement a accepté de mettre en place des tests antigéniques dans les aéroports, permettant de savoir rapidement si les passagers au départ ou à l'arrivée sont positifs au Covid-19. Les tests pourraient démarrer dès 26 octobre à Roissy et Orly. Une telle mesure nécessite une approche coordonnée entre les pays. Elle permettrait de lever les restrictions des voyages, comme les quarantaines dans certains pays. Un soulagement pour les actreurs du voyage, même si cela ne fera évidemment pas revenir le trafic aérien à son niveau d'avant-crise.
Fabrice Gliszczynski

Soulagement pour les compagnies aériennes et les acteurs du voyage. Le gouvernement a accepté d'installer des tests antigéniques dans les aéroports, permettant de savoir rapidement si les passagers au départ ou à l'arrivée sont positifs au Covid-19. Même si ces tests sont moins précis que les RT-PCR, ils peuvent permettre de relancer une partie du trafic aérien en mettant fin aux mesures de quarantaine imposées dans certains pays, sans pour autant permettre un retour au niveau de demande d'avant la crise. "Cela peut permettre de remonter notre activité à 50% de nos capacités initiales", confie un dirigeant d'une compagnie.

Début la semaine prochaine?

"On va les lancer dans les aéroports, notamment au départ vers des destinations comme les Etats-Unis ou l'Italie, et à l'arrivée sur des pays rouges, de manière à ce qu'on n'ait plus des personnes qui rentrent de pays rouges dans le territoire français sans être testées », a déclaré sur Cnews, le ministre des transports, Jean-Baptiste l'a annoncé ce vendredi, en précisant que ces tests seraient mis en place "d'ici à la fin octobre".

Selon Augustin de Romanet, le PDG d'ADP, les tests commenceront le 26 octobre dans les aéroports de Roissy et d'Orly.

"Tout cela a vocation à monter en puissance dès lors que c'est autorisé, que c'est fiable, que c'est sûr et que ça permet d'améliorer la fluidité et la sécurité des déplacements », a ajouté Jean-Baptiste Djebbari. L'objectif est idéalement « d'harmoniser, à l'aide des tests antigéniques, notamment en Europe, l'ensemble des protocoles sanitaires qui aujourd'hui sont un peu différents".

Dans la mesure où la possibilité d'être infecté par le virus est infime dans un avion, ces tests permettraient de lever les restrictions de voyages.

Le secteur du voyage déprimé

Durement frappés par le Covid-19, les grands acteurs du tourisme, des transports aériens aux voyagistes en passant par l'hôtellerie-restauration, ont demandé mercredi au gouvernement l'instauration de ces tests rapides dans les aéroports pour faciliter les voyages.

"L'embellie de cet été ne s'est pas confirmée, le rebond de la Covid-19, la fermeture des frontières, une situation économique dégradée ont entraîné une forte réduction de la demande de transport aérien pour les mois à venir", ont-ils écrit dans un communiqué commun signé par leurs organisations représentatives."

EncadréQu'est-ce qu'un test antigénique?

Un test antigénique a la taille et la forme d'une carte de crédit. Il s'accompagne d'un écouvillon (sorte de long coton-tige) pour le prélèvement et d'un liquide réactif qu'on verse dans une encoche de la carte, où le prélèvement est ensuite placé. leur fiabilité varie d'un modèle à l'autre. L'OMS a donc fixé des seuils minimaux de performance pour qu'ils soient utilisés: 80% de sensibilité, c'est-à-dire la proportion detests positifs quand les personnes sont atteintes de la maladie, et 97% (voire 99% "dans l'idéal") de spécificité, c'est-à-dire la proportion de tests négatifs quand les personnes ne sont pas infectées.

Le premier indicateur a pour but d'éviter de rater des personnes infectées, et le second de s'assurer que les cas positifs sont bien des cas de Covid-19 et pas d'autres maladies virales (la grippe, par exemple). Par ailleurs, les tests antigéniques perdent de leur efficacité au fur et à mesure qu'on avance dans l'infection.

Leur performance "est meilleure quand la personne est testée au stade précoce de l'infection, quand la charge virale est généralement plus haute", relèvent les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) américains.

Pour l'OMS, les tests antigéniques doivent être faits "dans les 5 à 7 premiers jours suivant l'apparition des symptômes" pour que leurs "performances soient optimales.

Fabrice Gliszczynski

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