L'information est rapportée par le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) dans son édition de vendredi. Après s'être entretenu avec Carsten Spohr, le patron de la Lufthansa, le journal raconte qu'il envisagerait la mise en place d'examens de contrôle impromptus. Ces contrôles surprises pour les pilotes pourraient "être une possibilité" de déceler une prise de médicaments régulières comme les antidépresseurs, et d'éventuelles fragilités psychologiques.
Le journal écrit que ce type de tests surprises seraient comparables à ceux utilisés en milieu sportif pour lutter contre le dopage, tout en précisant que cette analogie n'a pas été utilisée par le patron de la Lufthansa.
Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) rapporte également que Carsten Spohr a appelé à "examiner attentivement" sous quelles conditions "exceptionnelles" le secret médical pourrait être assoupli.
"Les médicaments, la drogue et l'alcool" soumis à des contrôles surprises
Interrogé par l'AFP, un porte-parole de Lufthansa précise que la compagnie n'envisage pas de mettre en place seule ce type de contrôle. En revanche, elle souhaite faire une proposition au groupe d'experts sur la sécurité aérienne constitué à la suite du crash par le gouvernement allemand et le secteur aérien.
La compagnie aérienne a également précisé que l'intégralité des substances susceptibles d'entraver les capacités de pilotage, telles que "les médicaments, la drogue et l'alcool", pourraient être soumises à ces contrôles inopinés.
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Geste volontaire du co-pilote et répété lors du précédent vol
Le 24 mars dernier, un avion de Germanwings s'est écrasé en France dans les Alpes de Haute-Provence provoquant la mort de 150 personnes dont 144 passagers et 6 membres d'équipage.
D'après les éléments fournis par l'enquête du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), le copilote Andreas Lubitz, 27 ans, aurait délibérément provoqué la catastrophe.
En mars dernier, le quotidien allemand Bild révélait que Andreas Lubitz souffrait de dépression et qu'il aurait volontairement caché son état de santé à son employeur.
>>Lire aussi : L'hallucinant scénario du crash de l'Airbus A320 de Germanwings.
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