Wheelabrator Allevard accroît sa force de frappe

Le numéro un mondial de la grenaille abrasive augmente les capacités de production de son usine en Isère. Un investissement pour le long terme.

Wheelabrator Allevard vient de réaliser une importante extension de l'unité de production de son siège social, implanté au Cheylas (Isère), entre Grenoble et Chambéry. L'investissement réalisé, d'un montant de 8 millions d'euros, a permis la construction de trois fours de traitement thermique, l'installation de quatre broyeurs et la mise en place d'une nouvelle ligne de tamisage. Grâce à une augmentation de 40 % de sa capacité annuelle de traitement, la production de l'usine passe ainsi de 150.000 à 210.000 tonnes par an de grenaille abrasive, notamment utilisée pour la découpe du granit, le nettoyage des pièces et la préparation des surfaces dans l'industrie du métal. Cet investissement traduit la volonté du groupe, créé en 1961, de renforcer son ancrage en France et plus particulièrement en Isère, où l'usine du Cheylas constitue un acteur majeur de la métallurgie. Sur les 1.800 salariés répartis dans le monde, 200 sont en effet employés sur ce site, dont une centaine à la production. Quant au centre de recherche qui y est rattaché, il représente un pôle important d'innovation pour le groupe.

L'extension de l'usine du Cheylas s'explique surtout par la dynamique de croissance du groupe Wheelabrator Allevard, devenu, en quelques décennies, numéro un mondial dans la grenaille métallique abrasive (lire encadré ci-compte). Un marché dont il détient 40 % des parts et qui représente 80 % de son chiffre d'affaires. Le reste de son activité est consacré aux outils diamantés, où le groupe se classe numéro trois européen, avec de nombreuses applications dans les industries de la pierre comme l'extraction et le façonnage, le BTP et la voirie.

économies d'eau

Si les volumes croissent de 5 % environ par an depuis 2003, cette trajectoire est toutefois perturbée par le contexte économique international. « Nos activités dépendent à peu près à 30 % de la construction, à 20 % de l'automobile et à 50 % d'équipements et d'infrastructures lourdes », explique Yves Barraquand, le PDG de Wheelabrator Allevard. D'où les premiers effets ressentis. « Nous sommes désormais clairement confrontés à un ralentissement lié à la crise, mais nous avons réalisé cet investissement pour le long terme dans une logique de croissance de la société, et ce tant dans une optique d'économies que d'écologie », précise-t-il. Un quart de cet investissement va, en effet, permettre de diminuer de moitié la consommation d'eau et de la refroidir avant de la rejeter. « En augmentant les capacités de production, il fallait absolument augmenter en conséquence celles de retraitement. Chaque fois que nous construisons une nouvelle usine, nous veillons ainsi à mettre en place des process économes en eau, parfois dans des proportions très importantes. » Le groupe, déjà présent dans 20 pays avec 22 usines sur les cinq continents, réalisera en 2008 un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros (270 millions en 2003). L'objectif affiché est d'atteindre 1 milliard d'euros d'ici cinq ans. n

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