Spartoo cherche de nouveaux fonds

Le site de vente de chaussures en ligne souhaite lever 6 millions d'euros pour conforter sa croissance.

Âgée de 3 ans à peine, la société de vente de chaussures sur Internet Spartoo.com joue déjà dans la cour des grands. Créée en août 2006 à Echirolles, près de Grenoble, la PME labellisée Oséo-Anvar affiche un chiffre d'affaires 2008 « autour de 16 millions d'euros », soit trois fois plus qu'en 2007 (5,5 millions d'euros), selon son directeur général, Boris Saragaglia. Celui-ci a fondé la société aux côtés de Paul Lorne, Jérémie Touchard et Philippe Wargnier (président et ex-directeur général de Go Sport). En 2008, Spartoo s'est rapproché du point d'équilibre, sans toutefois l'atteindre à « quelques pour cent près ». C'est donc le moment choisi par la société qui commercialise 150 marques (Converse, Doc Martens, Camper, Adidas, Nike, Clarks, le Coq Sportif, Lacoste, etc.) avec 30.000 références pour lancer son troisième tour de table, après avoir levé 1,2 million d'euros en 2006, puis 4,3 millions d'euros fin 2007.

Objectif : réunir 6 millions d'euros d'ici au mois de juin. « Les partenaires historiques suivront », tient à préciser Boris Saragaglia. Le capital est détenu par deux fonds, A Plus Finance et CM-CIC Capital Privé, quatre business angels et les quatre fondateurs.

Les nouveaux fonds sont destinés à financer la croissance organique, à saisir les opportunités d'acquisition (sans se diversifier) et à franchir les frontières de l'Hexagone. En fait, Spartoo est depuis janvier dernier en Italie avec un site ad hoc en italien.

« Ça démarre bien, estime Boris Saragaglia. Le marché transalpin de la chaussure est deux fois supérieur au français, mais les ventes en ligne y sont très faibles. Pour le moment, nous regardons et nous apprenons le marché pour être prêts quand il faudra accélérer. » Une prudence qui retient aujourd'hui Spartoo de se lancer en Espagne, vu le marasme de l'économie ibérique, ou d'aller seul sur des marchés « trop chers » comme la Grande-Bretagne ou l'Allemagne.

Prudence

Mais cette prudence ne bride pas, bien au contraire, l'ambition de Spartoo : la société vise 15 % des ventes en ligne de chaussures en France, soit un chiffre d'affaires de quelque 100 millions d'euros, alors même que le marché de la chaussure pèse environ 8 milliards. Pour cela la PME a mis au point un service de livraisons et de retours éventuels gratuits très efficace, ainsi qu'une batterie originale d'outils marketing destinés à la faire connaître.

Jean-Louis Alcaïde

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