Cobreco relance sa marque Arok

La conserverie de thon et de coquilles Saint-Jacques cherche à désaisonnaliser la consommation de ses produits.

Face à la crise, Arok hausse le thon. » Au-delà du jeu de mots de son slogan, la marque du groupe Cobreco souhaite redynamiser le marché de la conserve de ce poisson. Si 88 % des ménages français ont fait de ce produit un élément de base de leur garde-manger, les producteurs peinent cependant à valoriser leur savoir-faire spécifique. « Des études menées sur des panels consommateurs courant 2008 nous ont montré que nos clients souhaitaient que le produit soit plus tendre. C'est pourquoi nous avons modifié nos process de fabrication pour répondre à cette demande », révèle Bertrand Ziegler, directeur général du groupe Cobreco, qui possède les marques Arok dans le thon et Jacq et Perles du Faou, pour la coquille Saint-Jacques. L'entreprise a investi 500.000 euros dans l'élaboration de cette nouvelle formulation de ce thon tendre en tranche.

Dans un premier temps, seule la marque Arok bénéficiera de cette évolution, « les marques distributeurs, qui représentent 80 % de notre activité, suivront si elles le souhaitent », indique Bertrand Ziegler. La marque mise sur son positionnement qualitatif ? les ouvriers filètent le thon entier à la main ? pour regagner des parts de marché. En 2005, l'entreprise réalisait 32 millions d'euros de chiffre d'affaires?; 28 millions seulement l'an dernier. « 2009 est pour nous l'année du redéploiement de la marque qui va s'appuyer sur la maison mère pour se développer à l'international », annonce le dirigeant.

Filiale du groupe italien Nuova Castelli depuis 2007, Cobreco lancera Arok à la conquête de l'Italie l'été prochain. L'export représente aujourd'hui 5 % de l'activité de l'entreprise. Avec 6.000 tonnes de thon traitées chaque année par les 150 ouvriers de l'usine de Douarnenez (Finistère) et 26 millions de boîtes vendues, Cobreco est le seul industriel fabriquant son thon en conserve en France. « Notre succès dépend également de notre capacité à désaisonnaliser le marché du thon en conserve qui reste encore trop dépendant de la consommation estivale », explique Bertrand Ziegler.

Cobreco figure parmi les trois dernières conserveries de Douarnenez avec Paulet et Chancerelle. La ville a pendant longtemps basé sa prospérité économique sur ses conserveries après la découverte de l'appertisation. À la belle époque, en 1854, la ville en comptait 34, spécialisées pour la plupart dans la sardine. Soucieux de perpétuer ce lien ancestral, Arok a distribué un exemplaire de sa nouvelle boîte de thon à chacun des 6.500 foyers de la communauté de communes de Douarnenez. n

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