Elle est tout petite, à peine plus grosse qu'une pièce de deux euros. Et c'est parce qu'il espère réduire encore la taille de sa puce qu'Eric Berthaud, président de Watteco, cherche à lever 6 millions d'euros. « Lorsque nous avons découvert en 1998 que les appareils branchés sur un réseau électrique communiquaient entre eux par impulsion électromagnétique à chaque démarrage et à chaque arrêt - le frigo parlait à la cuisinière - il n'y avait pas d'applicatif, donc pas de marché. Nous avions le médicament, mais pas la maladie. Entre temps, les préoccupations de dépenses énergétiques ont agité les gouvernements. En 2007, nous avons commercialisé notre solution ». Baptisée WPC, cette puce, intégrée dans les appareils électroménagers, permet des réductions de consommation d'énergie de l'ordre de 20 %.

Basé à Toulon, Watteco (15 salariés) a lancé en janvier baroWatt, un baromètre affichant la consommation électrique des foyers. Le développement va s'axer vers la Chine via un consultant, avant une possible implantation. La PME, qui dispose aussi d'une filiale en Californie, vise un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros en 2010, contre 250.000 euros lors du dernier exercice. Mais le projet principal reste la levée de fonds. Eric Berthaud se dit près à expatrier aux états-Unis son service de R&D (1,5 à 1,8 million d'euros investis chaque année) en cas d'échec. « Nous avons séduit les Indiens, prêts à venir en co-investisseurs dès que nous aurons un investisseur français », précise le PDG. Laurence Bottero, à Nice