Changement climatique : une plage sur deux pourrait disparaître d'ici à 2100

Selon une étude parue lundi dans Nature Climate Change, l'Australie pourrait être le pays le plus durement touché, avec près de 15.000 km de plages de sable rayés de la carte d'ici à 80 ans, devant le Canada, le Chili et les États-Unis.
Les plages de sable occupent plus d'un tiers des littoraux au niveau mondial et se situent souvent dans des régions très peuplées.
Les plages de sable occupent plus d'un tiers des littoraux au niveau mondial et se situent souvent dans des régions très peuplées. (Crédits : Reuters)

Le changement climatique et la hausse du niveau des océans pourraient faire disparaître la moitié des plages de sable dans le monde d'ici à 2100, selon une étude parue lundi dans Nature Climate Change.

Même si l'humanité réduit fortement les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, plus d'un tiers des littoraux sablonneux sont menacés, selon cette étude.

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Leur disparition aurait un impact pour des activités touristiques, mais pas seulement.

"En dehors du tourisme, les plages de sable offrent souvent le premier mécanisme de protection contre des tempêtes et des inondations et sans elles, les impacts des événements climatiques extrêmes seront probablement plus forts", a averti Michalis Vousdoukas, qui a dirigé l'étude et est chercheur au Centre commun de recherche de la Commission européenne. "Nous devons nous préparer".

L'Australie en tête des pays menacés

Les plages de sable occupent plus d'un tiers des littoraux au niveau mondial et se situent souvent dans des régions très peuplées. Mais elles sont menacées par l'érosion due à des constructions nouvelles, la hausse du niveau des mers, des tempêtes, menaçant des infrastructures et des vies.

L'Australie pourrait être le pays le plus durement touché, avec près de 15.000 km de plages de sable rayés de la carte d'ici à 80 ans, devant le Canada, le Chili et les États-Unis. Le Mexique, la Chine, la Russie, l'Argentine, l'Inde et le Brésil font aussi partie des pays en première ligne.

Les scientifiques ont travaillé à partir de deux scénarios, celui "du pire" où les émissions de gaz à effet de serre continuent à leur rythme actuel, ou un autre scénario où le réchauffement climatique est limité à 3°C, un niveau toutefois élevé.

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Dans le scénario du pire, 49,5% des plages de sable disparaîtraient, soit environ 132.000 km de côte. Dans l'autre cas, environ 95.000 km seraient concernés.

Le groupe d'experts climat de l'ONU, le GIEC, estime dans un rapport publié en septembre que les océans pourraient monter de 50 cm d'ici à 2100 dans le meilleur des cas, de 84 cm dans le pire. De nombreux scientifiques pensent toutefois que ces hypothèses sont conservatrices.

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Commentaires 7
à écrit le 04/03/2020 à 4:34
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Voir un endroit comme Palavas "les flots" disparaitre sous les eaux ne peut que me ravir.

à écrit le 03/03/2020 à 23:36
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Rien de grave, il y a déjà des piscines partout !

à écrit le 03/03/2020 à 21:01
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Plus de plage, plus de neige, bref des vacances aux musées! A moins de devenir de nouveau ruraux, des maraîchers sur sol vivant, des artisans ou bien des réfractaires a "la politiques de l'offre" et a son indétrônable publicité!

à écrit le 03/03/2020 à 14:51
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La plus grosse menace à court terme, c'est le braconnage de ces plages pour la bétonisation galopante !

à écrit le 03/03/2020 à 14:07
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Au Canada, les plages n’ont pas de vocation touristique mais ce ne sont, la plupart du temps, que des bords de mer !!! Alors qu’ils soient de galets, rocheux ou sableux, ils resteront des bords de mer....

à écrit le 03/03/2020 à 13:16
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La planète se souviendra de tout ces gens paramétrés à mettre des tonnes de crèmes solaires ultra polluantes plusieurs fois par jour "parce qu'ils le valent bien".

à écrit le 03/03/2020 à 11:19
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Ce n’est pas grave les humains ne seront plus là.

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