Climat : les PME et ETI sont conscientes de l'urgence mais peinent à agir

Les principaux freins à une production plus verte sont le manque de moyens de financiers, l'absence de solutions technologiques et peu ou pas de reconnaissance client, révèle une enquête de Bpifrance.
Les plus convaincus se trouvent dans l'agriculture à 80%, puis dans les services (73%) et le commerce (70%), les moins convaincus sont dans le tourisme (63%), le BTP (62%) et les transports (46%).
Les plus convaincus se trouvent dans l'agriculture à 80%, puis dans les services (73%) et le commerce (70%), les moins convaincus sont dans le tourisme (63%), le BTP (62%) et les transports (46%). (Crédits : © Randall Hill / Reuters)

Les patrons de PME et d'entreprises de taille intermédiaire (ETI) ont à 80% conscience de l'urgence climatique, mais leurs actions pour limiter le réchauffement restent limitées, selon une étude publiée mercredi par Bpifrance Le Lab. Seuls 13% parmi 1.006 répondants affirment ainsi pouvoir réduire de "manière importante" leurs émissions de CO2 durant les cinq prochaines années, selon cette enquête réalisée en ligne entre le 23 janvier et le 18 mars dernier auprès d'entreprises réalisant entre 2 millions et 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires.

Une courte majorité (51%) dit avoir intégré l'enjeu climatique dans sa stratégie d'entreprise, mais deux tiers "se focalisent sur une optimisation de l'existant (efficacité énergétique, baisse des consommations) ou la mise en place de gestes écologiques (recyclage, réduction de l'usage du plastique et du papier...)", selon un communiqué de la banque publique. A peine une entreprise sur huit (12%) envisage de changer de modèle d'affaires pour réduire son empreinte carbone.

"La conscientisation, elle se fait, le passage à l'acte plus difficile", a résumé le directeur général de Bpifrance Nicolas Dufourcq lors d'une présentation à la presse de l'étude.

Les deux tiers des dirigeants attendent un appui de l'État

"Les mesures plus coûteuses et plus complexes", notamment celles liées à l'organisation de la production, "ne sont pas mises en oeuvre facilement", a expliqué Pascal Lagarde, directeur exécutif de Bpifrance chargé des études. Les principaux freins à une production plus verte cités par les dirigeants sont le "manque de moyens de financiers" à 49%, "l'absence de solutions technologiques" à 32% et "peu ou pas de reconnaissance client" à 29%.

Contrairement à une idée reçue, "les plus jeunes entrepreneurs ne sont pas les plus convaincus" de la nécessité d'agir, relève l'étude, mais les 55-64 ans. Par secteur, les plus convaincus se trouvent dans l'agriculture à 80%, puis dans les services (73%) et le commerce (70%), les moins convaincus sont dans le tourisme (63%), le BTP (62%) et surtout les transports (46%).

Pour agir en faveur du climat, "les deux tiers des dirigeants attendent un appui de la part de l'État et des ministères pour les aider dans la transition climatique et environnementale. Plus du tiers attend aussi un appui des collectivités locales ou encore de l'Union européenne", relève encore l'étude.

Nicolas Dufourcq a indiqué qu'un plan climat serait inclus dans le plan de relance du gouvernement, avec des financements pour les entreprises accordés par Bpifrance et d'autres pour les collectivités octroyés par la Banque des territoires de la Caisse des dépôts.

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Commentaire 1
à écrit le 09/07/2020 à 9:18
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Des dirigeants du 20 ème siècle sans liquidités, dévastés par les prélèvements en tout genre et les emprunts à répétition, alors qu'elles ont déjà un pied dans la tombe faudrait peut-être arrêter de leur demander la lune hein.

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